Voyez-vous, George, vous êtes la caricature de cette époque. Vous êtes l’incarnation de tous ces modernes, ces progressistes qui beuglent le droit à la liberté d’expression, qui portent aux nues le débat, libérateur de la pensée, mais qui, lorsqu’on les contredit ne présentent plus d’arguments - parce qu’ils n’en ont pas - mais traitent de beaufs, de ringards ou utilisent la redutio ad hitlerum.
Cette absence d’argument est souvent due (toujours ?) à des positions antinomiques : par exemple, accuser la religion et particulièrement le christianisme et dans celui-ci le catholicisme de tous les maux et soutenir l’islam ; se faire le chantre des Droits de l’Homme, mais s’écraser mollement devant les produits venant des pays qui emploient des travailleurs dans des conditions identiques à celles de l’Europe à la fin du XIXème siècle au nom du mondialisme heureux (faut pas dégrader son petit confort), traiter ses compatriotes de fachos lorsqu’ils défendent leur culture et prôner le multiculturalisme ou le respects des coutumes chez l’étranger présent en France ; défendre l’homosexualité au nom de la liberté de choisir mais refuser que cette pratique soit librement rejeter par un peuple. La liste n’est pas exhaustive.
Vous auriez pu critiquer la destruction de ce monument en faisant apparaitre que la raison invoquée ouvrait la porte à des dérives dangereuses, que cette œuvre n’avait pas de connotation sexuelle et que la raison invoquée montrait bien l’autoritarisme de Poutine. Vous auriez pu faire un parallèle entre le plug anal que notre société progressiste a laissé installer dans sa capitale au nom de la liberté de créer et la démolition d’une œuvre somme toute acceptable au nom de l’idéologie. Bref, vous auriez pu éviter de taper sur un peuple au seul motif qu’il ne pense pas comme vous.
Un pensée apocryphe de Voltaire que vous devriez toujours garder à l’esprit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
Enfin, George, dans autodafé est présente l’idée de destruction par le feu car on brûlait, dans un acte de foi, les relaps, mais également les livres et les manuscrits mis à l’index.
Cordialement