Ami immigré - je m’adresse à toi directement sans passer par ceux qui croit savoir qui tu es - , toi qui a choisi ma maison parce que tu la trouves plus confortable que la tienne, toi qui a choisi ma ville parce que tu y trouves ce qui te manque là-bas, chez toi, respecte ma maison et ma ville.
Si tu ne le fais pas, si tu veux conserver ces habitudes qui n’ont pas permis à ton peuple de te rendre heureux, si tu refuses d’adopter cette façon de vivre qui t’a pourtant attiré, retourne chez toi vivre comme tu l’entends, je n’irai pas t’ennuyer avec mes habitudes que tu n’apprécies pas finalement.
Mes ancêtres sont allés chez toi et y ont séjourné moins d’un siècle en te laissant à l’abandon, parait-il. Pourtant, ton père n’a pas repris les us et coutumes de son père et de son grand-père. Il a donc suffit de 80 ans environ pour que cette culture que tu revendiques soit remplacer par une ressemblant à la mienne.
Mais aujourd’hui, tu m’en veux de ce que mes anciens ont fait. Tu m’accuses de tous les maux, mais tu viens me demander l’hospitalité en critiquant ma décoration, mon alimentation, mes tenues vestimentaires, mon dieu ou mon absence de Dieu.
Alors, mon ami, je te le dis sans haine mais fermement, tu dépasses les bornes de la civilité. Si tu ne comprends pas mon courroux, je serai obligé de prendre des mesures drastiques.
Réfléchis-y, je t’en prie avant qu’il ne soit trop tard.
Cordialement