Les deux auteurs que vous citez relèvent davantage du mutazilisme que du soufisme. Ils ont vécu la fin de cette vision très ouverte de l’islam.
Kayyam a été inquiété pour ses poèmes et son amour du vin.
Tu viens de briser ma cruche de vin, Seigneur.
Tu m’as barré la route du plaisir, Seigneur.
Sur le sol, tu as répandu mon vin grenat.
Dieu me pardonne, serais-Tu ivre, seigneur ?
Et ce robaï-ci est tout particulièrement d’actualité :
Rien, ils ne savent rien, ne veulent rien savoir.
Vois-tu ces ignorants, ils dominent le monde.
Si tu n’es pas des leurs, ils t’appellent incroyant.
Néglige-les, Khayyam, suis ton propre chemin.
Sans la protection de Nizam al-Molk et sa longue amitié avec Hassan al-Sabbah, il n’aurait pas fait de vieux os.
La fin du mutazilisme est aussi la fin de l’islam « des Lumières ». A partir de la fin du XIIIème siècle, parler de la violence intrinsèque de l’islam n’est pas vain. Certaines périodes sont moins marquées que d’autres, mais la violence prédomine jusqu’à l’affaiblissement de l’Empire ottoman vers le milieu du XVIIème siècle.
Cordialement