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Commentaire de César Castique

sur Requiem pour le communisme


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César Castique César Castique 19 novembre 2014 11:00

Ce qui fait que le communisme est fini, c’est que les gens - les masses, je veux dire - n’y croient plus. Même les communistes les plus intégristes n’osent plus utiliser l’expression « lendemains qui chantent ».

Si, aujourd’hui, quelqu’un s’avisait de reprendre ce propos de Trotski :

« Travaillant selon leurs forces, c’est-à-dire selon leurs moyens physiques et psychiques, sans se faire violence, les membres de la communauté, bénéficiant d’une haute technique, rempliront suffisamment les magasins de la société pour que chacun puisse y puiser largement « selon ses besoins » sans contrôle humiliant. La formule du communisme, bipartite mais indivisible*, suppose donc l’abondance, l’égalité, l’épanouissement de la personnalité et une discipline très élevée. »,

... les salariés lui riraient au nez, et les plus délurés lui jetteraient des tomates pour signifier l’allergie préventive que leur inspirent des formules comme « selon ses besoins » et « discipline très élevée »

En fait, ce que veulent la grande majorité des prolétaires (les dominés), ce sont des salaires un peu plus élevés, du temps de travail un peu plus court, des vacances un peu plus longues et, pour le reste, qu’on leur foute la paix.

Au lieu de ça, on leur pouvoir leur offrir de l’émancipation, dont ils ne perçoivent pas la réalité pratique, tant il leur est évident qu’en changeant de régime, ils ne feront que changer de dominants.

C’est donc la mort des jobards qui a entraîné la mort du communisme. Le trépas de ceux qui croyaient, il y a encore quelques dizaines d’années, qu’avec l’avènement du communisme, il n’y aurait plus de chagrins d’amour, parce qu’ « il n’y aurait plus personne d’assez méchant pour faire souffrir quelqu’un d’autre ».

Si ça peut vous consoler, une couche aussi épaisse n’avait aucune chance de perdurer... smiley


« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »


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