- Il est assez extraordinaire de constater que, systématiquement, lorsque je publie un article, tant qu’il est accessible sur l’édition en cours, les votes sont largement favorables, puis, lorsque l’article disparaît de la une, et que ceux qui le soutiennent sont passés à autre chose, on voit arriver une dizaine de votes défavorables, qui visent à tirer l’image de l’article vers le bas. Je ne crois pas être le seul à faire l’objet de ce genre de démarche. Une façon de donner une image faussée de l’intérêt réel qui y a été porté lorsqu’il était dans l’actualité du site. Sans être un obsessionnel du complot, c’est une opération que j’ai fréquemment constatée, ce qui me dérange, car cela n’est pas dans l’esprit d’Agoravox. C’est lorsque les opinions de tous sont mobilisées et se confrontent que les votes ont un sens, pas après la bataille. A bon entendeur salut !
-On sait depuis peu ce que représente le phénomène des convertis parmi les djihadistes, 20% et non 90%, comme l’induisait Mme Bouzar pour nous faire croire que cela n’avait rien à voir avec l’islam ni l’immigration d’origine de pays musulmans, mais des « fous de dieu » franco-français. On peut voir comment ses chiffres fondés selon elle sur des appels spontanés de familles dont 90 % athées, étaient le fait d’une étude dont les dés étaient pipés, comme je l’ai révélé. Aussi, il faudrait avoir pour certains, qui votent contre cet article, l’honnêteté de le reconnaître.
Sur le fond, voilà ce que je pourrais rajouter à ce que j’ai déjà avancé pour analyser la dérive radicale de l’islam, arguments que j’ai développés dans le journal de 22h de France culture ce jeudi où j’étais invité, en réponse à l’idée qu’il y aurait la recherche d’une grande cause derrière le phénomène des convertis :
"On
peut penser que la notion de grande cause puisse jouer plus facilement chez les
jeunes convertis. Pour autant, ce phénomène est avant tout lié à une réalité de quartiers où s’accumulent les ruptures du lien
social, mais aussi du lien moral avec la France et sa République. On sait
combien lorsque la société connait une crise du lien social, les idées
communautaristes peuvent resurgir, venant contester un modèle commun fragilisé
où l’intégrisme religieux trouve un terreau favorable. On rencontre dans ces
lieux un profond désarroi identitaire impliquant potentiellement toutes sortes
de dérives, créant un effet d’aubaine pour les recruteurs de la délinquance
ou/et de l’islam radical. Les jeunes y partagent les mêmes codes et pour les
plus à la marge, la transgression des normes et des valeurs collectives pour
référence commune, au regard d’une société et d’un Etat qui ne fait plus
autorité à leurs yeux. L’islam qui s’enferme et se repli de plus en plus dans
ces quartiers en se victimisant, peut être vécue comme la religion d’une
minorité opprimée s’offrant comme support d’une révolte contre la société, mutualisant
tous les rejets, jusqu’au radicalisme le plus exalté. Plutôt qu’une grande
cause, il s’agit d’une expression des ressentiments et d’une colère déroutés
vers la haine de la société et des autres, à travers l’adhésion à l’islam
radical. Sans compter encore
avec le conflit israélo-palestinien qui contribue à cette radicalisation
chez les jeunes, avec un islamogauchisme qui y tient sa place, faisant passer
l’Islam pour la religion de l’opprimé qui serait le cœur du rassemblement
« anti-impérialiste ».