jpm, vos interrogations et doutes sont légitimes, mais dénote votre incapacité à intégrer le changement de paradigme auquel je fais référence, soit passer d’un système basé sur la propriété à un basé sur la responsabilité. Tant que vous ne raisonnez pas à partir de la responsabilité comme cause et la propriété comme conséquence, donc l’inverse de la pensée dominante, vous ne pouvez pas appréhender ce que j’écris, trouver de vous même les réponses à vos interrogations.
J’ai une approche très axé sur le marché tout simplement parce que c’est ainsi que fonctionne tout économie, qu’elle soit humaine ou animale. Ignorer ou rejeter cette réalité est absurde et destructeur.
Si vous avez lu l’article les BAL citoyens, vous avez certaines réponses à vos questions, notamment sur le fait que le système évolue en perspective, de manière concentrique, c’est à dire, par changement d’échelle ; Une bourse est d’abord locale, puis régionale, interrégionale et finalement, globale ou planétaire ; Cela tient compte tout simplement de la réalité physique.
Vous écrivez qu’il faut des vendeurs pour des acheteurs, mais si déjà vous réduisez la propriété à une seule résidence, vous allez dégager de facto une offre supérieure à la demande.
Vous écrivez qu’il faut aussi des spéculateurs pour donner de la liquidité au marché !? Cela n’est vrai dans le sens où vous l’entendez, uniquement dans le système actuel fondé sur la propriété, mais ne fonctionne plus de la même manière avec la responsabilité. Non pas qu’il ne faille pas de la liquidité, des moyens de financement, mais que sa provenance ne fonctionne plus pareil.
Ici, il faut encore et toujours revenir au principe de causalité ou itération de sens. Pour acquérir de la liquidé, il existe deux manières, soit par la détention préalable du capital, système actuel, soit par l’appel d’offre à la création de capital en vue de la réalisation du projet. Dans ce dernier cas la publicité est inversé, le consommateur étant aussi le réalisateur, le financement du projet se fait donc par l’association des personnes intéressés au projet en vue d’obtenir le produit fini. De fait, la publicité porte sur le projet et non sur le produit fini. Dans le système actuel c’est l’inverse, il faut d’abord accumuler le capital pour ensuite pouvoir financer le projet et ce, en raison même du système basé sur la propriété des moyens de productions et de leur financement. Car si vous ne disposez pas de l’avance de liquidité, vous devrez emprunter à ceux qui en sont propriétaire et uniquement eux. L’internet montre que le système inverse, soit où la publicité porte sur le projet fonctionne autant sinon mieux que le système actuel.
La responsabilité implique le consommateur dans la genèse du projet au lieu de n’intervenir qu’après coup par le matraquage publicitaire. L’argument de défense des investisseurs repose uniquement sur le fait que le financement des projets sont fait par les propriétaires et non par les consommateurs. Cette manière consiste bien à interdire la responsabilité et la démocratisation de l’économie pour préserver l’exclusivité de la propriété dans les mains d’une minorité. Là aussi, un système boursier ne peut être aveugle et global, mais distinguer entre besoins primaires et secondaires.
Le revenu de base inconditionnel est ainsi une arnaque tant qu’il conserve la propriété comme socle, dogme de sa logique car la relation causale donne toujours un temps d’avance au propriétaire et donc, favorisera toujours son enrichissement, sauf à changer de relation causale (ou itération de sens). Ainsi, l’idée est que pour motiver, inciter les gens à travailler, le revenu doit être le minimum vital couvrant les besoins primaires, mais pas secondaires. de fait, vous institutionnalisé la précarité et sacralisez la propriété d’une minorité sur la majorité. En fait, vous ne changez rien au système actuel. Toutefois, sur ce que l’on peut observer aujourd’hui grâce à internet, cette masse de personne développe une économie alternative basé sur l’entraide et le partage avec comme socle la responsabilité des uns vis à vis des autres (sans laquelle l’échange est impossible). Mais alors, qui dit qu’une fois atteint un certain seuil ce mouvement ne se transforme en force et volonté politique et arrive à prendre le contrôle des gouvernements ? Bref, le modèle économique développé par internet où les consommateurs sont aussi les financeurs et réalisateurs des projets, se fonde sur le principe de responsabilité et non de la propriété.
il est évident qu’une telle éventualité fait horreur aux tenants du système actuel.
D’autant que je n’ai pas vue d’’analyse des conséquences du RU intégré au modèle actuel, cherchant à évaluer autant ses avantages que ses inconvénients.
aucun système n’est parfait et comporte en lui même des avantages et des inconvénients, le rapport dépendant des conditions environnementales. Le système actuel basé sur la propriété de l’espace commun et du temps de vie d’autrui par la monnaie (succédant à l’esclavage) répondait aux conditions d’un monde en expansion, mais ne répond pas aux conditions d’un monde en gestion. Dans votre présentation, l’idée du revenu de base inconditionnel part de ce constat. Seulement, tant que vous mettez en opposition propriétaires et non propriétaires, autrefois appelés prolétaires, vous ne changez pas de système et la conséquence est que le revenu n’est pas viable en raison de la recherche systématique de l’accroissement de la propriété. Certes vous mettez ou plutôt remettez de la régulation et des limitations, mais vous n’arrêtez pas la dynamique capitaliste d’accumulation de propriété et vous serez toujours soumis au choix entre donner à l’un ou à l’autre. Si maintenant vous décidez de supprimer l’héritage pour permettre l’égalité des chances, vous venez de toucher le dogme de la propriété et d’aller vers la responsabilité.
J’essaie de vous montrer la relation de causalité qu’il y a entre la propriété et la responsabilité. De montrer qu’on ne peut pas les mettre à égalité ou faire des compromis. Soit vous considérez la responsabilité selon la propriété, soit la propriété selon la responsabilité, mais pas les deux en même temps, car vous êtes alors face à une aporie. Vous ne pouvez inverser le sens sans contradiction, uniquement en changeant de dimension.
Exemple, l’égalité consiste à donner autant à l’un qu’à l’autre et donner à l’un plus qu’à l’autre est donc inéquitable... Sauf si je postule qu’une personne ne se situe pas au même niveau que l’autre. Le maître de l’esclave, le croyant du mécréant, le propriétaire du prolétaire, le civilisé du sauvage, etc. En changeant la dimension de l’un soit en la diminuant soit en l’élevant, le rapport d’égalité n’est plus le même. Ce principe est universel (déductif) et agit autant au niveau de la société humaine que de la biologie, de la physique des particules ou encore de la gravitation universelle.
La déclaration universelle des droits de l’humain avait pour but de supprimer toutes ces dimensions justifiant la discrimination. Toutefois, elle s’est bien gardé de supprimer ce qui fait le socle et la raison de toute discrimination... La propriété ! De fait, cette déclaration bien qu’universellement reconnu, est universellement méprisé !
18/02 16:56 - jpm
04/12 10:52 - jpm
Bonjour Hervé, Je ne chercher ni à travestir ni à déformer vos propos, mais à reformuler avec (...)
04/12 00:00 - Hervé Hum
(suite) Maintenant qu´est ce que cela va changer sur la plan pratique… vous dites que (...)
03/12 23:27 - Hervé Hum
Bonsoir jpm, Je vais répondre point par point à votre commentaire. Vous commencez par écrire (...)
03/12 12:44 - jpm
A propos de l´intérêt de mieux réguler les valeurs auto-déclarées pour les biens immobiliers, (...)
03/12 10:35 - jpm
Bonjour Hervé, Je pense aussi que la période de transition d´un système à l´autre est toujours (...)
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