ou l’abbé Lemire
Il apparaît d’abord auprès des autorités ecclésiastiques comme l’une des figures marquantes de la démocratie chrétienne. Jusqu’au congrès de Bourges de 1900, il est élu député sans rencontrer d’opposition catholique en 1893 et 1898. Partisan de la politique de Waldeck-Rousseau, et bien qu’opposé à celle de Combes, il est favorable à la loi de séparation de 1905, tout en désapprouvant la manière forte. Il est pourtant réélu en 1902 et 1906. Pour la première fois en 1910, il est élu avec les voix des républicains contre un concurrent catholique. L’évêque de Lille, Mgr Charost, lui ayant interdit toute nouvelle candidature, il est frappé de suspense lorsqu’il se représente en 1914, réélu pour la sixième fois. Trois semaines plus tard, il n’en est pas moins élu maire d’Hazebrouck. Le pape Benoît XV lèvera la sanction dès 1916.
Pour sa conduite pendant la guerre, il est fait chevalier de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique. Il adhère au groupe de la Gauche radicale en 1924, il demeure maire d’Hazebrouck et député du Nord jusqu’à sa mort le 7 mars 1928, des suites d’une congestion pulmonaire.
Militant contre la peine de mort, il conduit par exemple une pétition pour la grâce de l’anarchiste Vaillant qui, le 9 décembre 1893, l’avait blessé en lançant une bombe dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, il lutte aussi pour la limitation du temps de travail à onze heures par jour, la réglementation du travail de nuit des femmes et des enfants, pour le repos hebdomadaire, les allocations familiales, contre le cumul des mandats des élus...
Cet esprit brillant a fondé et publié un journal, Le Cri des Flandres.
L’abbé Lemire fut à l’origine du développement en France des jardins ouvriers ; il fonda en 1896 la Ligue française du Coin de Terre et du Foyer, dont est issue la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules-Auguste_Lemire
qu’on ne vienne pas nous dire que les clercs sont privés de parole, ...