• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur Mieux estimer le Patrimoine pour des Taxes et des Aides au Logement plus justes


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 2 décembre 2014 15:07

Pour le coup, c’est moi qui ait mal compris, sans doute à cause de l’heure tardive de mon commentaire !

J’ai déjà réfléchi à ce problème, qui est avant tout un problème de transition d’un modèle à l’autre. Il pose la question entre révolution et évolution. La révolution résous le problème de manière radicale, elle n’admet pas de compensation. L’évolution admet la compensation pour passer d’un système à un autre.

Dans la société actuelle il est clair que l’évolution est préférable à la révolution !

Dans ce cas là, il peut être en effet maintenu une rente lié au montant du loyer jusqu’à la mort des retraités et s’éteignant avec eux.

Toutes mes explications ont été vaine pour vous faire comprendre qu’au niveau pratique, les mécanismes de fonctionnement de la société restent les mêmes. toujours la présence de structure étatique, un renforcement et une extension du système boursier, une plus grande sacralisation de la valeur monétaire etc. Ce sont les règles d’usages qui changes, pas le principe d’usage !

Par exemple, la monnaie devient un pur moyen comptable, ne pouvant plus faire l’objet de spéculation ni d’intérêt sur l’épargne, ceci car l’argent ne travaille pas de lui même, il n’y a que l’humain qui travaille L’usage de la monnaie reste le même, mais le fond change, elle n’est plus un moyen de profit. La notion de croissance économique n’est plus celle lié au PIB ni au taux d’emploi, mais devient un ratio entre productivité et économie du temps nécessaire à cette production.
La notion de PIB devient caduque par le fait qu’il n’est pas un critère déterminant la croissance, mais donne simplement une idée sur le taux de consommation générale qui n’est pas un critère déterminant le bien vivre. Ici donc, la croissance est déterminé par la satisfaction générale quand à sa qualité de vie et non sa quantité de consommation.

Le sens de la publicité est inversé,mais non supprimé. Elle ne porte plus sur les produits finis, mais sur les projets de produits pour obtenir les financements. Aujourd’hui, le système en tient compte par le biais d’études de marchés, de sondages ou de tests consommateurs. Seulement, la publicité se fait sur le produit fini pour justifier la propriété et la protection des investisseurs particuliers via ce qu’on appelle le risque financier. Ce risque ne sera pas supprimé, mais partagé par l’ensemble des participants au projet car dans le principe de responsabilité il est impossible d’exploiter le mérite et le travail d’autrui. De fait, seule l’association est possible.

Il sera toujours possible de s’enrichir en millions, mais uniquement sur la base de son mérite personnel et non sur sa capacité à exploiter le mérite d’autrui. Le système de brevet est supprimé, pour être remplacé par un système de royaltie donné aux créateurs et inventeurs, mais avec des seuils. Donc, les créateurs sont les grands gagnants, mais pas au détriment des autres.

La même chose au niveau des financements des infrastructures et des missions régaliennes de l’état, s’agissant de besoins de premières nécessités c’est ce que le corps social doit satisfaire en premier pour ensuite dégager le temps disponible à la satisfaction des biens secondaires. Le principe n’est pas différent qu’aujourd’hui où on travaille plus ou moins la moitié de son temps pour payer ces besoins via les impôts. Le paiement pourrait se faire soit par l’impôt, soit en nature, c’est à dire par le temps d’activité.

Ici, contrairement au revenu de base inconditionnel, il faut impérativement accomplir ses devoirs (selon ses propres capacités) pour avoir ses droits (indépendamment de ses propres moyens). Donc, le revenu de base est conditionné à l’accomplissement de ses devoirs, mais personne ne peut se voir obliger d’en faire plus ! Le revenu de base inconditionnel n’est qu’une manière perverse de défendre la propriété privé puisqu’elle ne vise pas à l’émancipation des gens via la responsabilité, mais à maintenir et renforcer l’état de dépendance et d’assistanat, via la consommation de produits toujours plus nocifs pour la bonne santé des personnes. L’assistanat renforce l’état apathique et l’indifférence des gens pour eux même et la chose publique, exactement ce que souhaite nos dirigeants.
L’obligation de travailler est une réalité d’hier et d’aujourd’hui, qui ne peut être abolit que par la spoliation d’autrui ou par l’automatisation de la production. Ce n’est pas l’obligation de travailler qui prive de liberté, mais celle qui permet à certains de s’en dispenser telle que la propriété. Si la liberté exige une grande discipline intérieure, c’est celle de s’obliger soi même à accomplir ses devoirs pour être dans son droit de liberté. La démocratie ne peut exister qu’à condition où l’ensemble des citoyens prennent pour eux mêmes leur droits ET leurs devoirs.

Bref, il ne s’agit pas de tout changer dans la forme car le système actuel est de ce coté là très performant, mais sur le fond, c’est à dire, la manière dont la machine productive est mené et dans quel intérêt.

L’intérêt général est a somme des utilités particulières. Dire que l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers, c’est dire que l’intérêt général n’existe pas.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès