Premièrement : dégager des citations de leur contexte me semble une mauvaise méthode, même si vous avez montré tout votre sérieux en citant les références précises. Mais vous auriez pu prendre, tout simplement, « Le prix d’Isräel » de G.Scholem, page 1, et réfléchir un peu à partir de là, puisqu’il commence précisément par s’interroger sur l’identité juive, avec des intentions moins douteuses que Hitler. Et pourquoi ne pas citer, du Sartre que vous avez lu : “Le Juif est un homme que les autres hommes tiennent pour Juif : voilà la vérité simple d’où il faut partir. En ce sens, le démocrate a raison contre l’antisémite : c’est l’antisémite qui fait le Juif.” Là aussi on peut réfléchir un peu, au lieu de citer beaucoup.
Deuxièmement : Pour vous dire mon avis, qui vaut ce qu’il vaut : il y a une identité juive qu’il faut chercher au commencement de l’histoire du peuple juif. Cette identité s’est forgée principalement autour de la Torah et de la terre d’Israêl. Ensuite, depuis l’exil, l’histoire montre, par l’exemple des conversos espagnols du Moyen Age ou du IIIème Reich, que même lorsque les juifs s’étaient largement et même complètement assimilés, ils furent suffisamment juifs pour être l’objet de percécutions sanglantes. Alors c’est une question grave, qu’il faut méditer sérieusement, et je vous prie de la considérer comme telle, au lieu de faire montre d’une telle impudeur.
Bien à vous, A. Louis