Chalot pose un cas d’école intéressant, comment le respect des lois peut amené à l’absurdité de ces positions,
« Lorsque Kant dit du devoir : « Devoir ! Nom sublime, nom
grandiose, qui ne contient en toi rien d’aimable et recélant la
flatterie, mais qui exige la soumission », toi qui « établis une loi (…), devant laquelle se taisent toutes les inclinations, même si en secret elles agissent en son encontre », l’homme qui parle à partir de la conscience de l’esprit libre lui répond : « Liberté !
nom accueillant, nom humain, toi qui contiens en toi tout ce qui est
cher à la moralité, que mon humanité estime au plus haut point et qui ne
fais de moi l’esclave de personne, toi qui ne te contentes pas de poser
une loi, mais qui attends ce que mon amour moral reconnaîtra lui-même
comme loi, parce qu’en face de toute loi qui ne lui est qu’imposée il se
sent non-libre. »
Die Philosophie der Freiheit, Rudolf von Steiner 1894.