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Commentaire de Hervé Hum

sur « Les Français sont comme un enfant » (Jacques Attali)


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Hervé Hum Hervé Hum 6 janvier 2015 23:31

Je vous le concède, mon commentaire était un peu court, mais le développement un peu long. J’ai donc fait des raccourcis qui ne fonctionne pas vraiment !

Pour paraphraser Lagardère dans le bossu, ce n’est pas la culture qui va à l’humain, mais l’humain qui va à la culture.

La culture humaine est née d’abord dans son milieu environnemental local, puis celles ci ce sont enrichie les unes les autres et ce jusqu’à une culture planétaire.

Pour un pays, c’est donc la somme de toutes ces cultures locales qui fait l’identité du pays. L’identité est donc bien le résultat de la somme de toutes ces cultures locales, mais aussi de celles, extérieures, qui se sont greffé aux cultures intérieures. Toutefois, on distingue bien ces apports culturels des autres par la profondeur de l’imprégnation dans la population et qui forge l’identité.

Dire « français de souche » fait sens en considérant qu’il enfonce son identité au plus profond de la culture française en s’enracinant dans les cultures locales, chose qu’un immigré ayant encore gardé ses racines culturelles ne fait pas. Il enfonce ses racines juste en surface et il faudra les générations futures pour puiser plus profondément.

Je ne fais que rappeler des tautologies.

Ce que cela montre, c’est que l’humain peut changer ses racines culturelles en se déplaçant, mais pas déplacer la culture jusqu’à lui (sauf en surface).

Le problème de la mondialisation actuelle, est qu’elle prétend déplacer la culture comme elle le fait avec l’humain, mais la seule conséquence à cela c’est l’appauvrissement du terreau culturel et in fine, la stérilisation de la culture par son uniformisation.

C’est bien ce que dénoncent les identitaires, sauf que comme dit plus haut, ce n’est pas l’identité qui est en cause, car celle ci étant attaché à l’humain (son environnement spirituel) elle se change sans problème et au contraire, constitue un enrichissement identitaire là où pour la culture il s’agit d’un appauvrissement.

Le problème de l’immigration clandestine est lié au fait que ces personnes n’immigrent pas pour changer de culture, mais pour fuir une situation intenable. C’est une immigration forcé et non une immigration choisie. Contrairement à ce que dit Sarkozy, ce n’est pas au gouvernement d’un pays de choisir ses immigrés, mais aux personnes elles mêmes de choisir d’immigrer, or le choix n’existe que sans la contrainte. Il n’y a pas de liberté avec un pistolet sur la tempe.

Pour supprimer l’immigration non choisi (par l’immigré), il suffit donc de permettre aux gens de rester chez eux, c’est à dire de pouvoir vivre dans les mêmes conditions matérielles et sécuritaires qu’ici en Europe.

La encore, je ne dis qu’une tautologie, sauf que la majorité des gens ne veulent pas la voir parce que cela remet en cause le dogme économique basé sur la concurrence pour lequel ils sont conditionnés. Autrement dit, entre une idéologie basé sur la concurrence poussant à l’immigration non choisie et une idéologie basé sur la coopération qui ne laisse que l’immigration choisie, c’est à dire par attirance culturelle et non économique. En bref, éliminer l’immigration négative pour ne garder que l’immigration positive, permettant de supprimer les frontières humaines pour ne garder que les frontières culturelles. L’autre dissonance cognitive est de confondre mondialisation culturelle et culture planétaire. La première consiste en l’uniformisation culturelle, celle souhaité par les propriétaires de l’économie. La seconde consiste en une culture planétaire, dernière strate des cultures locales s’ajoutant les unes aux autres comme les couches géologiques et permettant la paix planétaire via une économie coopérative et non guerrière.

Aller à la culture et non faire que la culture vienne à soi comme dans la mondialisation voulu par les propriétaires des moyens de productions, pour qui tout n’est que marchandise sans racine, sans autre identité que la valeur marchande.

en conclusion, la culture est le support de l’identité, sur lequel cette dernière se déplace au gré de ses attirances culturelles. Suivant cela, vous pouvez remplacer toute la population française actuelle par une venant de partout ailleurs sans que l’identité culturelle soit changé si et seulement si c’est une immigration choisie... Identitaire par la culture, car l’inverse est le fait de la naissance et n’est pas une garantie de choix culturel !

Bon, je m’arrête là !


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