Ah je vois que vous faites dans un pessimisme de bon aloi.
Je pense en effet qu’on a presque toutes raisons de désespérer de l’homme tant il est mécanique dans ses fonctionnements.
Toutefois, même s’ils sont fondamentaux, il me semble que les processus « plaisir/peine » et attribution de causalité ne disent pas tout de cette mécanicité car il manque ce facteur essentiel qu’est le mimétisme.
Par imitation (contagion si vous préférez, des désirs, des valeurs, mais aussi des accusations...) l’Homme peut aller au-delà du principe individualiste plaisir/peine, il peut se construire une « réalité » qui pourra aussi bien le porter à se sacrifier dans l’activité guerrière que l’amener à se sacrifier par amour pour son prochain.
Dans les deux cas, notez bien, c’est une cause considérée comme sacrée (l’amour de la patrie, ou celui du prochain) qui pourra l’amener à un tel sacrifice.
Tout ça pour dire que vous ne pouvez faire l’économie du sacré si vous voulez comprendre l’humain.
Le plaisir est ce vers quoi nous porte la société de consommation, justement pour nous éloigner autant que faire se peut du sacré.
Que l’on soit croyant ou qu’on ne le soit pas, cette notion est incontournable.