L’Europe en tant qu’UE et l’Europe en tant que zone euro — la majeure
partie des pays de l’UE ayant intégré la zone — n’a jamais été conçue
comme une entité censée préserver le Vieux Continent des conflits armés.
Cet argument en effet commode remonte aux années 50 alors que le comte
Richard de Coudenhove-Kalergi avait écrit son Praktisher Idealismus en
1925. Il y décrit avec une franchise tout à fait déconcertante les
visées réelles de la construction européenne qui se résument à ceci :
"dissoudre les nations dans le chaudron fumant d’un mondialisme dit
paneuropéen, dissoudre les élites nationales des pays concernés pour
asservir les masses à l’oligarchie financière mondiale. Nous y sommes.
L’euro n’a fait que resserrer un lien de dépendance pervers entre les
pays de la zone en rendant les économies faibles encore plus faibles et
les économies fortes bien plus faibles, en dressant, enfin, les uns
contre les autres".
En somme, confrontées à une situation sans conteste complexe —
l’exemple grec est contagieux — les oligarchies financières mondiales se
réfugient tantôt dans l’agressivité verbale, tantôt dans des promesses
creuses comme la supression de la troïka mettant de facto à nu les vices
fondamentaux de la construction européenne. Plus elles menacent, moins
elles sont crédibles et plus elles nous ramènent aux écrits de M.
Coudhenove-Kalergi dans lesquels les principes de la construction
européenne ne sont ni nobles ni beaux.
Une seule solution s’impose : Quitter à toutes jambes l’U.E. et retrouver sa souveraineté notamment en battant monnaie.