@Auxi
C’est un peu trop facile. Dans ce cas, il s’agit de l’interprétation de phénomènes sensibles, non de croyances et vous êtes incapable de démontrer que ces phénomènes ne viennent pas de Dieu.
Si Dieu se manifestait par des phénomènes démontrables, nous n’aurions pas la liberté de croire ou ne pas croire en lui. Même ce que on appelle parfois des miracles échappent totalement à l’analyse scientifique. Les médecins peuvent juste dire qu’en l’état actuel de la science, il ne peuvent pas comprendre ce qui s’est passé mais ils affirment que la guérison a bien eu lieu.
Dieu manifeste le plus souvent sa présence par un immense amour, sur lequel on ne peut répondre que par l’amour, non seulement vers lui, mais aussi vers le reste de l’humanité. Cet amour échappe a toute analyse scientifique, mais il est bien reçu par ceux qui en sont les destinataires. Il ne s’agit pas de crédulité, mais de l’interprétation d’un phénomène qui échappe à l’analyse scientifique, ce qui n’interdit évidemment pas d’essayer.
L’absence d’analyse scientifique fait que l’interprétation change d’une personne à une autre et les siècles qui passent montrent une évolution dans l’interprétation du phénomène. De Zoroastre aux chrétiens d’aujourd’hui, l’interprétation d’un même phénomène a largement évolué, en grande partie avec l’influence des connaissances historiques et scientifiques. La bible est un excellent marqueur de cette évolution.
S’il s’agissait de crédulité, nous ne pourrions faire d’exégèse de la Bible. Or non seulement cela s’est toujours fait, mais la foi en Dieu existe depuis plusieurs milliers d’années sans vraiment faiblir. Les catholiques sont maintenant plus d’un milliard sur la planète. Aucune idéologie non religieuse n’a eu une telle longévité ni une telle extension. On a cru, en particulier en France, que nous pouvions nous passer de Dieu mais l’évolution actuelle montre plutôt le contraire. Et plus la société montre son vide spirituel, plus il y a du monde qui retourne vers l’Eglise. 14 millions de catholique en plus entre 2011 et 2102 dans le monde... La disparition de la fraternité en France est un effet du vide spirituel. Ceux qui l’ont inscrit au fronton des mairies croyaient encore en Dieu, même s’il bouffaient du curé.
Sans fraternité, il n’y a plus de vivre ensemble possible. La solution dans les pays qui ne reconnaissent pas la fraternité est l’interdiction de la liberté spirituelle et de la liberté d’expression. Allons nous dans cette direction ?