« Si vous l’aviez étudié en détail, la
conversation pourrait être plus constructive. »
Sans doute,
mais le temps me manque. D’autant plus que ma nature est telle que je ne peux pas aborder un tel projet sans « visualiser », au fur et à mesure de ma lecture, les modalités concrètes, et les
implications pratiques de sa mise en œuvre.
D’où ma
métaphore du coiffeur qu’on envoie faire aide de cuisine à 765 km (dont 712 sur
autoroute) de chez lui s’il veut gagner davantage d’argent (moins par goût que
pour faire à des obligations, si ça se trouve).
« votre formule de travail à
bien-plaire »
A bien plaire est une expression
savoyarde et suisse française, qui signifie selon son bon vouloir.
« Il trouvera tous ceux qui veulent gagner plus
que le simple Dividende Universel. »
Comme vous y allez ! Le travail, ce n’est pas seulement une aspiration à un gain, ce sont des formations, des compétences, des capacités, de l’esprit d’initiative, du talent, de l’expérience.
Remplacer un technicien de surface par un balayeur municipal, ça ne posera pas de problèmes majeurs, mais quand il s’agira de remplacer des spécialistes expérimentés, par des spécialistes de même formation et tout aussi expérimentés, ce sera une autre paire de manches.
Et si un routier peut se transformer presque instantanément en cariste, la réciproque n’est pas vraie. A partir de là, il est évident que sans une planification à la limite de l’« extricable », aucun employeur n’aura jamais l’assurance de disposer au jour J du right man à la right place.
« N’y
a-t-il pas contradiction entre « Obligatoirement
maigre » et « trop
élevé, etc. » ? »
Je ne vois
pas.
Si le D.U.
est nettement au-dessus du minimum vital, le travailleur potentiel, va faire
une pesée d’intérêt, entre ce qu’il obtient avec le D.U., et ce qu’il pourrait s’offrir
de plus avec un salaire – agrémenté, comme il se doit, d’obligations, de
responsabilités, de fatigue et de soucis - et finir par conclure que ça ne vaut
pas la peine de se casser le tronc pour se payer des caisses de château Pétrus
et de château d’Yquem, alors qu’il y a des Pomerol et des Sauternes très bien
cotés qui coûtent dix, quinze ou vingt fois moins cher la bouteille.
Et si le
consumérisme frénétique perd beaucoup de sa séduction, ce que je n’exclus pas à
terme, vous risquez tout simplement la pénurie de main d’oeuvre