@Alren
« …un bon nombre de musulmans condamnent les attentats de Paris.
Non ? C’est du moins ce qu’on nous a chanté sur tous les
tons en nous sommant de ne pas faire « d’amalgame » ! »
Effectivement, mais il serait intéressant de
connaître les attendus de la condamnation et l’existence d’éventuelles
circonstances atténuantes... Si l’on fait abstraction des supporteurs avérés du
trio Kouachi-Coulibaly, combien sont-ils à estimer que si "certaines
choses« ne se font pas, »d’autres" ne devraient pas se faire non
plus ?
Parce que là, il y a un aussi "choc de
civilisation", c’est celui qui oppose notre relativisme foncier en matière
de religion, au rigorisme de l’Islam. Nous, nous professons que toutes les
religions se valent, ce qui, pour les musulmans revient à placer sur un pied
d’égalité, le croyant et le mécréant, le vrai et le faux, le juste et
l’inique...
Du coup, le vivre
ensemble n’est pas aussi simpliste que de vains médiateux et d’ignares
politiciens tentent de nous le faire croire. Ce qui, de notre point de vue de
relativistes, va de soi, est loin d’être évident pour les musulmans soucieux d’islamisment
correct.
Pour certains la question se pose déjà de savoir s’il est « interdit d’être l’ami d’un ou de plusieurs
non-musulman(s) ? »
- Sur le site "La maison de l’Islam - Comprendre
l’Islam... dans son authenticité et sa contemporanéité", une
certaine Anas s’inquiète, justement, à
propos de ses amitiés. De ses amitiés féminines s’entend, il est presque
inutile de le préciser :
« Depuis quelques mois je me pose une
question qui m’empêche de vivre pleinement mon Dîn islamique
(je suis reconvertie à l’islam). Il s’agit du statut des juifs et des chrétiens
en islam. (...)
« Les personnes que j’ai fréquentées pendant
ma période de reconversion m’ont dit qu’il est interdit d’avoir pour
amie(s) des non-musulmanes, par exemple des chrétiennes, des juives, ou
autres, que l’on côtoie (collègues de travail) ou que l’on connaît
depuis l’enfance ? »
On notera d’emblée que LES personnes qu’elle a
fréquentées tiennent pour acquis qu’il est interdit d’avoir des mécréantes pour
amies. Et la réponse qu’elle reçoit est tout aussi révélatrice d’une mentalité
et d’un état d’esprit :
Là où un curé ou un pasteur « moderne »,
aurait répondu « Pas de prob’, Bob ! », l’auteur livre une
réponse de sept pages (Georgia, corps 12) et de plus de 4100 mots.
Quelqu’un a
dit « religion comme les autres » ?