« Permettez-moi de dire quelque chose qui me vaudra probablement quelques critiques : le leadership ça existe aussi »
Je soupçonne clairement Juppé d’être l’instigateur de la « présidentialisation du régime » ... ce qui est une trahison de la V° république, et une véritable forfaiture. Cette monarchie présidentielle n’est pas consubstantielle à la Constitution de la V° république, elle n’existe que depuis mai 2002. Pour preuves, les différentes cohabitations sous Mitterrand et sous Chirac, n’ont pas empêché les gouvernements d’exercer leur programme de droite ou de gauche.
Je ne pourrais jamais m’empêcher de penser que la dissolution de
l’Assemblée en 1997, n’avait d’autre objectif que de faire coïncider le
calendrier des législatives avec celui des présidentielles ... de 2002.
La
question est qu’en 1997 ... il était difficile d’y penser, on cherchait
des explications à portée de mains sans voir aussi loin.
Le 21 avril 1997, à l’étonnement général, le président de la République annonce la dissolution de l’Assemblée nationale
alors que la droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée ce
qui entraîne la tenue d’élections législatives dont les suivantes
coïncideront avec la présidentielle de 2002
Pour boucler la boucle,
en 2000, à la suite du référendum sur le quinquennat organisé également
par le président Jacques Chirac, la durée du mandat présidentiel est
ramenée de sept à cinq ans, et ne commencera pour la première fois que
lors du mandat suivant à partir de l’élection présidentielle de 2002.
Voilà
le système verrouillé par le calendrier, les élections présidentielles
et législatives étant devenues concomitantes, l’élection d’un homme
supposant de lui donner dans la foulée électorale une majorité à
l’Assemblée.
« J’ai acquis la conviction qu’il faut redonner la parole à notre peuple... nous avons besoin d’une majorité ressourcée » dira-t-il ...
http://www.youtube.com/watch?v=RmPCePzLr4Y
Il n’y avait rien de vraiment crédible dans son message aux français, c’était très inconsistant ! Certes Juppé n’était pas très populaire, mais entre remplacer un premier ministre, voir changer quelques membres du Gouvernement, et dissoudre l’Assemblée ... il y a un gouffre énorme ! et comme un abus de pouvoir, car en dehors de l’impopularité d’une politique en cours, rien de périlleux dans la politique française ne justifiait une telle mesure ... censée être tout à fait exceptionnelle !
D’autant plus que la Droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale !
Dixième législature (1993-1997)
Décision qui provoquera la déroute de la droite :
Onzième législature (1997-2002)
La décision du quinquennat entrant en vigueur en 2002 finira de parfaire la « présidentialisation du régime » ... et d’enterrer les fondements de la V° république qui prévoyaient de séparer les échéances de l’exécutif et du législatif.
d’une
certaine façon ... on peut dire que Chirac avec la complicité de Juppé (ou l’inverse, ce qui revient au même), en aura été le fossoyeur, et
si ... cela était confirmé, on pourrait parler de forfaiture !
30/03 08:25 - Qaspard Delanuit
@Qaspard Delanuit Bon, je constate que la remarque vous a déjà été adressée et que vous y avez (...)
30/03 08:06 - Qaspard Delanuit
« Tiens donc ? L’agrégé de lettre, le soi-disant meilleur-d’entre-nous qui gère une (...)
29/03 23:59 - Ostramus
@tf1Groupie Juppé ne semble rien du tout, je n’ai aucun sympathie ni aversion (...)
29/03 23:38 - tf1Groupie
@Ostramus D’abord « inexactitude » est un bel euphémisme. Ensuite il semble que vous avez (...)
29/03 21:38 - Fifi Brind_acier
29/03 21:18 - Ostramus
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