Aujourd’hui le régime syrien est encore stigmatisé par des propos indignes d’une diplomatie, des « Bachar le dictateur » ou « Bachar le sanguinaire », pour simplement en fin de compte couper court à toutes négociations.
A l’évidence la France a eu une très lourde responsabilité politique
dans l’origine de la dégradation des événements en Syrie en ayant
alimenté par ses positions politiques la sédition. Le Gouvernement de
Hollande n’a fait que poursuivre en 2012 cette erreur, ou cette « option ».
°
Cette option diplomatique a été prise à Paris au Quai d’Orsay par Alain
Juppé ***, et, c’est un choix politique qui s’est
avéré non seulement fallacieux car doublé de mensonges, et perdant
puisque Bachar al Assad est encore là, et a été réélu. Pour le
comprendre, , et comprendre cette schizophrénie sur le conflit syrien,
il faut
revenir au début 2011.
Dans un article du Réseau Voltaire, Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie, il y a cette note [5] :
Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer
sur son blog du Figaro que l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5].
[5] « Syrie : quand l’ambassadeur de France déjeunait avec la bête noire des frondeurs », par Georges Malbrunot, L’Orient indiscret/Le Figaro, le 14 avril 2011.
et dans cet article, Georges Malbrunot écrit : "Le Quai d’Orsay est embarrassé. Il cherche à éviter la répétition de l’épisode tunisien, où la diplomatie française avait été sévèrement critiquée pour ne pas avoir su anticiper la chute de Ben Ali."
C’est vrai que la France avait
fait une sacrée bourde en proposant de soutenir le régime de Ben Ali
contre les manifestants. On dira donc qu’elle avait mal évalué la
situation de ce premier printemps arabe ...
Tunisie : les propos « effrayants » d’Alliot-Marie suscitent la polémique
Le Monde.fr Le 13.01.2011
Michèle Alliot-Marie est-elle allée trop loin, mardi 12 janvier, en
proposant, à l’Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police
tunisienne pour « régler les situations sécuritaires » ?
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/13/tunisie-les-propos-effrayants-d-alliot-marie-suscitent-la-polemique_1465278_3212.html
Ben Ali a quitté la Tunisie pour l’Arabie Saoudite le 14 janvier 2011, soit peu de temps avant le début des manifestations à Deraa le 15 mars 2011.
Donc on peut en déduire que au Quai d’Orsay, Juppé avec la bénédiction de Sarkozy évidemment, a parié sur la chute de Bachar al Assad dès le début
... et qu’il fallait absolument tenir cette posture diplomatique de
« Bachar dictateur », largement relayée par les médias aux ordres. Au
grand mépris des informations que fournissait Eric Chevalier,
ambassadeur de France à Damas.
Ils n’ont pas cherché à comprendre, à évaluer réellement la situation,
et ont travesti par la suite volontairement la réalité de ce qui se
passait réellement en Syrie dès le début ...
C’est vraiment très triste à dire, de constater que le soutien
inconditionnel aux rebelles par la suite s’est joué sur un pari !
ils ont, non seulement trahi la France, mais aussi les syriens.
Puis après cette énorme casserole diplomatique, ce fut l’engrenage de
violences que l’on connaît, qui fut alimenté par la France et ses
alliés qui voyaient d’un bon œil que la Syrie tomberait pour la
dépecer... ce qui nous donne le chaos d’aujourd’hui.
30/03 08:25 - Qaspard Delanuit
@Qaspard Delanuit Bon, je constate que la remarque vous a déjà été adressée et que vous y avez (...)
30/03 08:06 - Qaspard Delanuit
« Tiens donc ? L’agrégé de lettre, le soi-disant meilleur-d’entre-nous qui gère une (...)
29/03 23:59 - Ostramus
@tf1Groupie Juppé ne semble rien du tout, je n’ai aucun sympathie ni aversion (...)
29/03 23:38 - tf1Groupie
@Ostramus D’abord « inexactitude » est un bel euphémisme. Ensuite il semble que vous avez (...)
29/03 21:38 - Fifi Brind_acier
29/03 21:18 - Ostramus
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