• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Analis

sur La République de Salò et les soviets


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Analis 29 mars 2015 17:29

@wesson

Attention, il ne faut pas accorder à la mise au pas de Röhm plus d’importance qu’elle n’en a. La raison en est toute simple : Hitler ne pouvait pas se permettre de se mettre à dos les grandes classes possédantes, sinon il aurait été renversé. On ne peut cependant pas dire qu’au long de son règne, il ait ménagé les grands industriels. Ces derniers se sont retrouvés progressivement réduits à un rôle de rouage du régime, se voyant imposé un dirigisme de plus en plus dur, dureté évoluant en fait en parrallèle avec l’assise grandissante du pouvoir nazi. On a prêté à Hitler des paroles où il faisait part de sa volonté de nationaliser la grande industrie après la guerre, à une époque où son pouvoir aurait été inébranlable, ce qui était dans la logique du régime ; seules les petites entreprises auraient pu rester privées. De toute façon, le parti nazi était déjà durant la guerre en train de créer de plus en plus d’entreprises publiques ou para-publiques, souvent gérées par les SS.

Il en allait de même en Italie. Dans les premières années de son pouvoir, encore mal assuré, Mussolini avait mis son discours anti-capitaliste en sourdine. Après le tournant de 1929, il allait multiplier les mesures dirigistes. À l’époque, il pouvait enfin se le permettre, et attendait la bonne occasion, que la crise lui avait fournie. La république de Salo, seul moment où le fascisme put mettre en application sa conception totalitaire du pouvoir, lui permit d’aller encore plus loin dans l’abolition du capitalisme. 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès