Cette loi passée en 1976 a mis quelques dix ans pour commencer à attirer en nombre les familles des immigrés en France.
Je n’ai aucune idée du pourquoi de cette loi
moi non plus
Le sujet m’intrigue car il ne correspond pas à ce que je savais.
J’ai séjourné environ 4 mois au Maroc en 2 fois, été 76 et celui de 77, voyageant avec deux sous comme on le faisait à ’époque, aussi je recherchais les hôtels le moins cher possible. Les jeunes me renseignaient vite où en trouver un. Dans un village de pêcheur du sud j’ai même passé une quinzaine de jours dans un qui n’avait ni électricité, ni eau courante. Dans les villes je cohabitais dans ces hôtels avec essentiellement des jeunes marocains, qui vivaient de petits boulots pour la plupart, et même de petits trafics pour certains. Chez beaucoup, il y avait cette fierté dès l’adolescence, dès qu’ils ne pouvaient plus poursuivre leurs études, de ne pas être à charge de leurs parents. Beaucoup auraient volontiers tenté l’aventure de l’émigration mais les choses n’étaient pas si simples. On m’a demandé plusieurs fois si une fois rentré en France je ne pouvais pas leur envoyer une attestation d’emploi. Obtenir un passeport était très difficile pour eux, de plus, s’ils obtenaient un visa, un montant assez important de devises qui correspondait à plusieurs mois de salaires pour eux était exigé, mais les banques marocaines ne distribuaient pas de devises étrangères. Le seul moyen d’en capitaliser restait donc le marché parallèle. Autant dire qu’une sortie du territoire était très difficile pour eux.
C’est ainsi que j’ai pu apprendre beaucoup de choses sur l’envers du décor marocain, la brutalité de sa police (en partie corrompue car surtout mal payée) et qu’il valait mieux faire très attention à ce que l’on dit sur le roi, et la monarchie. Comme j’apprendrais aussi que la fameuse « marche verte » qui aura servi à récupérer une partie du Sahara était un coup monté, camions et bus attendaient aux pieds des entreprises d’embarquer du monde dans le sud pour faire figurants du bon peuple marocain qui revendiquent son droit sur ces territoires sahraoui où à peu près rien ne pousse, mais très riches en phosphate. (plus de détails ici Témoignage d’Izana. Octobre 2009, Sahara Occidental occupé njama (---.---.---.160) 7 novembre 2009 20:32 )
J’en viens au recrutement de cette main d’œuvre qui nous parvenait ici en France ou en Europe. Tout était organisé, et bien huilé, des recruteurs opéraient pour les entreprises étrangères, évidemment en parfait accord avec les ministères du gouvernement marocain, sinon cela n’aurait pas été possible, car l’administration marocaine tenait des registres des personnes qui sortaient du royaume et délivrait les formulaires en bonne et due forme à présenter à l’employeur lorsqu’ils arrivaient en France ou Belgique ou ailleurs. On ne peut parler je pense d’émigration naturelle, spontanée, histoire d’aller chercher meilleur fortune ailleurs, ça n’existait pas je pense. Soit cette émigration était contrôlée, soit elle était clandestine.
J’en reviens à l’essentiel que j’appris par plusieurs témoignages de personnes qui n’avaient pas été recrutées, c’est que les travailleurs étaient choisis parmi des candidats en bonne santé, de préférence vigoureux, mais surtout choisis parmi ceux qui ne parlaient pas le français.
Oui, la connaissance du français était éliminatoire ...
de peur qu’ils ne se syndiquent trop vite peut-être ?
était-ce une casse organisée de la classe ouvrière ?
30/03 15:45 - alinea
30/03 15:44 - alinea
@njama Honnêtement je ne sais pas ; en tout cas ce que je raconte, c’était avant la « (...)
30/03 13:25 - njama
Très intéressant, Archives INA Interview de Paul Dijoud secrétaire d’Etat aux (...)
30/03 12:56 - njama
30/03 12:18 - alinea
@njama Il m’a fait du bien votre commentaire njama, merci !! juste voir l’homme en (...)
30/03 10:38 - lermontov
@ njama ’voilà voilà’, non ? https://www.youtube.com/watch?v=k2Lv0-NXBek
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