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Tentative...

Tentative

travelling personnel sur l'immigration.

 

Tentative hasardeuse, osée et peut-être risquée quoique j'aie toujours idée que des éléments opposés, qui déboulonnent et affinent mes analyses, sont les bienvenus.

Je n'ai guère de bagages officiels pour parler de tout ça, l'immigration, le regroupement familial, la déroute...

En 1975 et 76, j'étais détachée de l'université de Besançon au centre ILF de Boulogne-Billancourt, pour élaborer une méthode de passage à l'écrit, d'apprentissage du français, ayant comme public les travailleurs immigrés de l'usine.

J'assistais donc à des cours donnés par des profs, la plupart algériens, tous staliniens , ou toutes féministes militantes ( pour la petite histoire), et, en collaboration avec des universitaires ayant le statut de conseillers pédagogiques, et un collègue linguiste lui aussi, nous partions d'une méthode d'apprentissage oral et, analysant les problèmes des « élèves », nous fomentions d'ingénieuses inventions pour leur enseigner l'écrit de la langue française. Ces gens étaient analphabètes dans leur propre langue, l'arabe.

Je vous parle d'un temps où beaucoup d'argent était dévolu à cette tâche. Je précise que c'était Renault qui payait intégralement ces profs, ces pédagogues et ces intervenants extérieurs ; les ouvriers devaient avoir suivi pendant un an les cours hors temps de travail (HTT) avant d'avoir le droit de les suivre pendant le temps de travail (PTT) ; c'est pourquoi, je traversais le pont et me rendais dans des salles, toute proches des presses, où une vingtaine d'ouvriers venaient, une heure par jour, chaque heure du jour, perfectionner leur oral et, bientôt, passer à l'écrit. La hiérarchie de l'ILF et le nombre de personnes dévolues à cette tâche était impressionnants. Un bâtiment entier, en face de l'île Seguin lui était réservé.

JPEG 

Plus tard, j'avais des amies et connaissances, qui gagnaient leur pain à enseigner le français aux femmes et enfants des mêmes, ou plutôt de leurs pareils, puisque j'étais alors en campagne, dans le sud de la France. Je servais ça et là, d'aide théorique à leur pédagogie.

Et puis, la lecture d'un beau texte écrit par un très vieil ami pied-noir, et mes longues conversations épistolaires avec lui.

C'est tout ce que j'ai à offrir comme passeport officieux en ce domaine.

Plus, les relations avec , ici, les travailleurs marocains dans les vignes et quelques anecdotes racontées dans ces années-là ; c'est à dire la fin des années quatre vingt, début quatre vingt dix, au moment du gros du regroupement familial.

Mon amie d'enfance était biologiste et avait monté un laboratoire d'analyses médicales dans les suburbs de Rouen. Elle partait de chez elle vers 6 heures trente du matin, et faisait la tournée des prises de sang, à jeun, avant de rejoindre son labo, pour analyses. Elle me racontait l'horrible misère qui régnait dans les foyers français, où le père était souvent chômeur mais toujours alcoolique et vivait avec sa famille dans un appartement vidé de tout, même parfois du lavabo, mais surtout où la cohésion de la famille partait en vrille, misère et décadence, déglingue et pathologie. Dans les familles immigrées, au contraire, harmonie et propreté, dignité et accueil chaleureux.

C'était l'époque où les enfants récemment arrivés avec leur mère, retrouvant le père alphabétisé, étaient heureux d'aller à l'école, avaient conscience de cette chance d'être admis dans ce pays de cocagne si souvent vanté par leur père quand il rentrait au pays pour ses vacances. Les filles brillaient à l'école et j'ai souvenir d'une femme qui racontait qu'entre elle, l'aînée, et son plus jeune frère de quinze ans son cadet, le monde avait changé. Elle était avocate, avait joui pleinement de cette ouverture, tandis que plus tard, les jeunes, après que leur père fut au chômage, que la banlieue se fut ghettoïsée, traînaient dans les rues, ne trouvaient plus de repères, ces repères inhérents à leur culture d'origine, solides encore pour l'aînée, délabrés déjà pour le cadet.

Et puis, ces femmes fraîchement arrivées dans le Drôme pour rejoindre leur mari ouvrier agricole, et qui racontaient à ma sœur qui leur donnait des cours de français, combien elles avaient été déçues de ne pas trouver, comme elles l'avaient imaginé, des billets de banques dans les arbres. Et parmi ces femmes et ces filles, nombreuses sont celles qui ont trouvé leur autonomie, permis de conduire, petits boulots, ou carrière professionnelle pour les filles.

Voilà, nous étions à la fin des années quatre vingt, au début des années quatre vingt dix.

Cette loi passée en 1976 a mis quelques dix ans pour commencer à attirer en nombre les familles des immigrés en France.

Je n'ai aucune idée du pourquoi de cette loi, mais l'époque était florissante, encore, et j'y vois un relent de culpabilité de la France coloniale. C'était, somme toute légitimement humain de rendre à ces hommes leur femme, leur famille, eux qui jusqu'ici ne les voyaient qu'un mois dans l'année.

Il n'y avait aucun misérabilisme, aucun sentiment de bonne action ou autre chose de la sorte ; il y avait une mission, légitime et pas contestée, de donner à ces travailleurs les moyens de se débrouiller, de s'adapter dans la société à laquelle ils participaient pleinement. Je sais bien que Renault était nationalisé, certes, mais c'était Renault qui payait, pas le contribuable ; Renault développait alors de joyeux bénéfices. Mais je ne saurais vous dire quelle était la politique de Peugeot ou des autres à cette époque.

En tout cas, vue la conjoncture économique de ces années-là, , on peut la considérer comme légitimement généreuse.

Rappelons que la France est beaucoup, beaucoup plus riche aujourd'hui qu'alors.

Imaginons que cette loi n'ait pas vu le jour ; les travailleurs OS ou non qualifiés seraient à la queue leu leu rentrés chez eux au fur et à mesure que le travail s'amenuisait ; on peut même imaginer qu'ils auraient, de retour, apporté leur expérience, leur savoir faire, leur « changement » à leur pays. On ne peut, en revanche, guère imaginer la suite, je veux dire les bienfaits ou non de cet état de fait.

Mais, dans le même temps, il se passait autre chose sur le plan économique.

Il se passait la « virtualisation » du capitalisme, contraint, pour progresser, toujours plus , d'inventer d'autres subterfuges pour sa fuite en avant.

La suite, on peut la faire courte : désindustrialisation de la France, par délocalisation, transfert de dix points de capital de la poche des travailleurs à celle des spéculateurs, chômage de masse, restriction tous azimuts, dette exponentielle ; bref, notre quotidien aujourd'hui.

Imaginons un instant cette « masse » d'immigrés et de leur famille, dans un capitalisme qui aurait suivi sa route pépère pendant encore quelques années ; ou bien cette loi pour le regroupement familial se décidant plus tôt et s'actualisant plus promptement.

On garde la désillusion au sens propre des familles arrivantes, mais aussi la structure solide d'une famille maghrébine traditionnelle. On garde l'argent dépensé en vue de leur adaptation à notre monde, leur scolarité ; on jette les ghettos, les échecs scolaires en masse, l'inadaptation ; on garde le désir fou d'un mieux être, l'énergie de la jeunesse, la richesse d'un apport nouveau.

On jette les familles patriarcales déstructurées par l'anéantissement symbolique d'un père chômeur, et l'impossibilité des géniteurs de ces enfants-là, à réaliser le rêve d'un progrès, d'un mieux être pour leurs descendants. On jette cette politique idiote qui consistait à payer des vacances et des loisirs aux gosses des cités, alors qu'ils n'en avaient rien à foutre ! Canoë kayak, parapente et autres sports pleine nature ; c'est bien, un cadeau ; une voie ouverte pour l'avenir, c'est mieux ; et là, rien !

On garde cette histoire commune, là-bas, chez eux, eux qui ont partagé nos valeurs et qui ne sont pas, à proprement parler, des étrangers, si lointains, si différents, si hostiles à nous. Je parle du peuple, de ce peuple d'Algérie, bigarré, disparate et qui réussissait très bien à faire vivre ensemble autant de religions, de coutumes et de valeurs.

 

Qui dit déstructuration dit impuissance à faire passer quel héritage que ce soit. La famille traditionnelle ne peut plus être, du fait de la chute sociale du patriarche, et l'adaptation ne peut pas être, du fait de la classe sociale, la déclasse sociale plutôt.

Dans le même temps, et par une force d'inertie inhérente au maternage, les mères , et pères, continuent d'élever leurs garçons, comme des caïds, des chouchous, des gâtés, les petits dieux du foyer.

(Je sais que là je généralise, simplifie et caricature ; je connais assez d'hommes de culture – et non de religion- musulmane, pour savoir que tous les musulmans ne sont pas des machos.)

Mais ces caïds chouchous, une fois dehors, sont très désappointés ; à l'école ils sont plutôt regardés de travers, à la maison c'est la pauvreté, l'absence de re-pères, de structures constructives d'une identité ; alors ils s'organisent en bandes, avec chef, serviteurs et suiveurs, et dealent et volent et braquent pour, enfin, parvenir au rêve de fortune qui a dû bercer leur sommeil d'enfants, captant seulement le bling bling de cette société tout argent.

Un peu plus tard, on arrive au Djihad, école d'héroïsme qui se détourne de ce rêve impossible, rejette avec force cette « traîtrise », se revendique, pour une infime minorité d'entre eux, héros vengeurs de la disgrâce des leurs.

Mais avant d'en arriver là, ceux restés au pays, témoins de toutes les guerres que l'occident mène contre eux, rassemblent leurs troupes, dispersées, hagardes, et voilent les femmes, et ferment et coincent et étriquent un besoin encore d'appartenance à quelque chose, à une communauté, une dignité, un orgueil comme seul ferment de vitalité. Car « chez eux » aussi, les temps ont changé.

Une amie de Nîmes me racontait qu'elle avait revu récemment sa grande copine algérienne, jupe mini et un boulot, clope et tout le reste, quand elles étaient jeunes ensemble, il y a vingt cinq ans, et qu'elle ne la reconnaissait pas, voilée, éteinte ; lui demandant ce qui s'était passé, elle expliqua que des petits imams de banlieue les tenaient par la peur, une sourde menace, et qu'on s'y plie parce qu'on n'est pas tous des héros !

J'ai idée, que si tout ne s'était pas à la fois mêlé pour aboutir à ce désastre, le temps faisant, nous aurions réussi, nous, et eux.

Je ne sais juger la désinvolture d'une politique qui, de toute évidence n'avait pas assez réfléchi et n'avait pas anticipé.

De la même manière je ne peux pas juger de la réaction de tous ceux qui se sont retrouvés piégés dans une nasse dont la cause les dépassent entièrement. Les rustines ça et là qu'on veut bien tenter de mettre, sont cause, la plupart du temps, d'une réaction et d'un rejet, de la part de tous. C'est que c'est pitoyable de faire semblant de vouloir réparer l'irréparable, ménager la chèvre et le chou ; cela ne peut qu'agacer ou révolter tout le monde.

Il n'y a rien de naïf dans cette vision des choses ; je tiens pour dérisoires toutes les parlotes et politiques menées depuis des lustres, et je sais que tant de niveaux, d'être, de conscience, de culture, de croyances, de coutumes, se sont mêlées à tout ça, que la politique seule, et son corollaire le fric, ne sont pas « coupables » mais bien responsables ; n'est-ce pas, comme on le dit si justement depuis les aventures des vaches folles ou du sang contaminé. Une suite invraisemblable de maladresses, pour être polie, s'est établie, comme une spirale infernale dont on ne sort pas.

Au niveau psychologique, je mets ça sur le compte de l'ignorance ( de l'autre, ses priorités et racines), l'arrogance ( dont l'occidental n'a pas l'air de vouloir se défaire), mais aussi la culpabilité et cette incapacité qu'ont la plupart des gens, à aider l'autre, pour lui, à sa manière, mais de le faire pour eux-même, à leur façon.

Mais c'est dans l'air du temps ; des parents, pas maghrébins pour deux sous, élèvent leurs enfants de cette manière : seul l'apparence, les objets, les dépenses leur sont preuves d'amour. Ce n'est plus la conjuration des imbéciles, mais bien la fabrication, à la chaîne, d'imbéciles.

Néanmoins, une cohérence est flagrante : la dérive du capitalisme, sa chute, notre chute, sont intégralement responsables de tout ce gâchis. Et je ne veux pas dire que le capitalisme de papa est l'idéal, j'ai expliqué longuement ailleurs quel était le mien ; mais se plongeant un tant soit peu dans la réalité du monde, c'est ce que je constate.

La politique est au service de l'humain, si on oublie l'humain dans la politique, qu'est-elle donc ? Et quand la politique lèse tout le monde, à qui faut-il s'en prendre ?

Un survol est une simplification, mais une simplification synthétique n'est pas fausse ni mensongère, en cela, elle est plus honnête que la simplification que l'on trouve aujourd'hui, stigmatisant des gens, désignant un bouc émissaire. Nous sommes au pied d'un mur gigantesque, toutes les erreurs, les laisser-aller, les démissions, les paresses, les aveuglements qui poussent en force dans le mauvais chemin et qui, sans surprise, nous abandonnent, au bout. Notre seul sursaut, notre seule ouverture, c'est recréer l'espace de l'entreprise, même et surtout si celle-ci ne s'inscrit pas dans le moule mortifère de notre système. Et quand je parle d'entreprise, je pense aussi à l'entreprise humaine.


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54 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 27 mars 2015 09:58

    A cette époque l’état détenait 80% de Renault... !


    • Garance 27 mars 2015 10:54
      Alinéa

      Trés bonne analyse de la situation 

      Alinéa vous reconnaissez aujourd’hui ( ce que vous niez hier ) , que le regroupement familial est en fait une bombe à retardement crée au nom des bons sentiments 

      Le dénoncer en 1973 c’était s’exposer à la vindicte populaire , crachats et insultes était le lot quotidien de ceux qui s’y risquaient

      Quand la situation économique a-t-elle commencée à péricliter sérieusement ?

      Quand de 1 million de chômeurs nous sommes nous passés à 2 ?

      Pendant le premier septennat de Mitterrand

      Alors qu’à 2 millions de chômeurs il était déjà trop tard ; quelque chose a- t-il été fait pour , au moins ralentir le regroupement familial ?

      Bien sur que non : toujours au nom des « bons sentiments » il a même été amplifié

      Aux maghrébins se sont ajoutés les sub-sahariens

      La soit-disant « Droite »qui à succédé « à la soit- disant »Gauche« , dans le sens ou la soit-disant » Droite «  est en fait plus socialiste que la soit-disant » Gauche « qui revendique l’être ; elle qui ne l’est pas du tout ( comprenne qui pourra)

      Donc la Droite ( puisqu’il faut l’appeler ainsi ) a continuer de regrouper

      La » Droite «  priée de retourner à ses chéres études ; la soit-disant » Gauche " ( la même que la première ) a prie le relais

      Je ne sais pas si elle continue de regrouper ( je pense qu’elle le fait ; mais en cachette)

      Pour la faire courte et ne pas monopoliser : on est dans un sacré bourbier

      A causes d’incompétents politiques qui n’ont pas su voir plus loin que le bout de leur nez

      Le plus comique de l’histoire c’est qu’il y a encore des gens pour s’étonner de la montée du FN..... !!!!





      • alinea alinea 27 mars 2015 11:08

        @Garance
        Il n’y a pas d’étonnement à la montée du FN, mais ce n’est pas la solution ; là où on en est, c’est absolument tout qu’il faut revoir, les rustines, quand le tuyau est poreux de partout, ça ne sert à rien, qu’à faire péter une fissure un peu plus loin ! Mais déjà, pointer les vraies causes et vue l’ampleur du combat à mener contre un tel ennemi, bien réfléchir... avant d’agir de la bonne manière. Et ça, c’est impossible...


      • Fergus Fergus 27 mars 2015 11:50

        Bonjour, Alinea.

        Très intéressant, ce texte. Et plutôt lucide sur les évolutions de la société confrontée aux effets combinés de la désindustrialisation et de l’immigration. Manifestement, les effets sur le long terme n’ont pas été évalués correctement, et cela parce que les oligarques capitalistes et leurs relais (valets ?) politiques ont misé naguère sur une prospérité globalement continue, malgré quelques possibles épisodes de dépression économique.

        Ajoutons à cela ce que je nomme « La part du feu » dans les banlieues. Autrement dit, l’abandon des cités à leur sort moyennant les yeux fermés sur les économies parallèles qui se développaient, histoire de ne pas voir les possibles révoltes s’étendre aux quartiers respectables.

        Le résultat est là, sous nos yeux, et l’incurie des gouvernants est totale, que ceux-ci portent une tunique bleue ou une étiquette rose. Dans de telles conditions, comment s’étonner d’une rébellion électorale qui peut encore aller plus loin dans le rejet des partis si longtemps traîtres aux attentes des classes populaires et sourds à leur détresse ?

        Une petite remarque : tu écris « La politique est au service de l’humain ». Je dirais plutôt qu’elle est (ou devrait) être, de manière pragmatique, au service de la collectivité. De toute la collectivité, et pas seulement des « clientèles » que l’on brosse dans le sens du poil au gré des circonstances politiques.


        • alinea alinea 27 mars 2015 12:07

          @Fergus
          J’aurais dû dire « au service de la vie !! » ; car la politique agricole devrait tenir compte de la vie animale et végétale !
          Maintenant, la politique est un « truc » déconnecté de tout, ce n’est même pas une gestion, c’est une accumulation de petits délires personnels, une juxtaposition d’essais...une surenchère de petites mesures, sans vision globale, aucune !


        • Fergus Fergus 27 mars 2015 12:53

          @ alinea

          « la politique est un « truc » déconnecté de tout »

          Attention de ne pas généraliser : plus l’on descend dans les strates du pouvoir politique, du sommet de l’Etat vers les collectivités locales en passant par les instances régionales ou départementales, plus l’on trouve de personnes qui sont réellement au service de leurs administrés et se mettent en quatre, ici pour les personnes âgées, là pour améliorer le parc de logement social, ailleurs pour l’accès à la culture. Ce n’est pas la majorité du genre, mais on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac.

          Je sais que sur ce point, tu penses comme moi, mais ce n’est pas le cas de tous.


        • alinea alinea 27 mars 2015 12:59

          @Fergus
          Non, mais c’est la politique nationale qui décide, qui fait les lois,etc. c’est ce que je voulais dire ; pas tous les hommes politiques dans le même panier !! on est bien d’accord, mais, en revanche, une marge de manoeuvre extrêmement rétrécie !


        • Fergus Fergus 27 mars 2015 13:08

          @ alinea

          J’avais compris, mais comme tu le sais, les amalgames sont à très « tendance ». smiley


        • tf1Groupie 27 mars 2015 12:03

          La première partie est intéressante parce que c’est une histoire que je ne connaissais pas (la formation des étrangers).

          La deuxième qui est plutôt une analyse de la situation est moins convaincante.
          D’abord parce qu’elle manque de recul.

          Vous parlez « d’imbéciles » alors que la population des cités est beaucoup plus éduquée que la population maghrebine des années 60.

          Parce que vous parlez de pauvreté, et de système mortifère alors que les gens des cités sont beaucoup moins pauvres qu’il y a 50 ans.
          Faut-il vous rappelez que dans les années 60 il y avait des bidonvilles à Paris ?
          Ne voyez-vous pas pas que les conditions de vie actuelles sont sans aucun doute bien meilleures qu’elles ne l’étaient dans les années 60/70.
          Et pourtant vous parlez de « désastre » ...

          C’est parce que vous oubliez un facteur essentiel : la psychologie humaine.
          Ce paramètre qui vous fait perdre votre objectivité.

          Ce paramètre qui fait que plus on en a et moins on est satisfait de sa situation.

          Ceux qui venaient en France dans les années 60 connaissaient la vraie misère et donc savaient la chance de vivre en France et la chance d’avoir droit à l’élévation qu’apporte l’école.


          • alinea alinea 27 mars 2015 12:12

            @tf1Groupie
            Bien sûr je ne suis pas objective ; je ne regarde pas le monde comme un objet étranger à moi ; je dis que la France est bien plus riche aujourd’hui, mais cette richesse n’apporte rien dans le destin des gens, elle ôte...
            Et bien évidemment, l’époque était, encore, en potentiel de progrès personnels ; l’école, le travail, ça avait encore un sens !


          • volpa volpa 27 mars 2015 14:07

            @alinéa
            Curieusement j’habite à 60 km de Besançon, côté frontière.
            Ceux de la photo ne sont pas ceux d’aujourd’hui.
            Tout a changé en pire.
            Il faut que le pays se réveille.


            • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 17:41

               smiley salut alinea

              selon moi.
              quelques causes qui on engendré les difficultés actuel et quelques réflexions

              Une vision a court thermes, manque de connaissance des différences culturelle ect..
              Une absence total d’anticipation des difficultés résultant de se mélange.
              Une confiance aveugles quand aux possibilités d intégration .
              Volume trop important d’immigrant.
               
              faire venir des personnes et leurs dire tu va appendre la langue, les lois juridiques
              administratives, les meurs ; les coutumes national ,régional,

              tu va abandonner tout ce qui a fait de toi ce que tu est et tu deviendra français ..

              paf un coup de baguette magique plus un stage financé par Renault.
              et hop démerde toi mon pote .

              Ce qui est incroyable c« est que certain y on réussi partiellement.

              c’est tout de même plus facile,logique et naturel de se rassembler en petite,
               moyenne communautés pour souffler un peu et s entraider.

              il n est pas rare de voir des personnes qui utilisent leurs enfants comme
              interprète, c’est humiliants non.

              fiction humour
              imaginons que la France soit dévastée par la guerre ou des accidents nucléaires.. lol.. smiley
              imaginons que l »iran accepte les réfugies mais leurs demandent de devenir
              de bon iranien .

              le voile la prière la politique la langue et d’élever leurs enfant dans le respect de l’ islams.

              a votre avis combien de suicide.... smiley

              ou bien en chine a l’usine .
              pour des syndicalistes de la CGT ..super LOL .. smiley

              vous vous y voyer vous a apprendre le chinois et refiler des baguettes
              a vos moutard pour béqueté ..pov bichon 


              • alinea alinea 27 mars 2015 18:32

                @Slipenfer
                Il faut de l’intelligence, de la sagesse et de l’écoute pour « intégrer » des gens qu’on a fait venir et qui participent de la richesse de notre pays. Il a manqué tout ça !
                Il y avait cette « culpabilité » dont je parle, mais si on la regarde à la loupe, il y avait beaucoup de mépris pour les « bougnoules » ; ce mélange, culpabilité/mépris, est détonnant.
                Je dis ça parce que je le perçois clairement, mais je ne l’ai jamais ressenti chez Renault. Il y a peut-être plusieurs explications à ça ; d’une part les mecs bossaient bien, d’autre part j’étais très jeune et n’ayant
                pour ma part aucune espèce de dédain ou quoique ce soit du genre, j’étais assez positive pour ne pas le ressentir. C’est possible aussi ; mais je crois surtout que quand ce ne sont pas des hommes que l’on a en face de soi, mais des nombres, des « entités » rentables, la vision n’est pas la même !
                Votre fiction... elle n’est pas donnée à tout le monde, hélas !


              • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 19:06

                @alinea

                il y avait beaucoup de mépris pour les « bougnoules »

                entre ouvrier beaucoup moins voir pas du tout
                les différence aurai été gomme a coup de pelle. smiley

                la solidarité existait a l époque ou je travaillait je n’aurai jamais balancé au chef
                un arabe quant -il faisait sa prière en douce pendant qu’on bossait .
                ni lui quand on chouravais du matos.

                encu...er de bougnoules disait celui ci
                et l autre de répondre encu..er de français avant de se passer le joint
                et de finir la bière.

                quand tu étales 8 tonnes d enrobé (mélange de goudron chaud et de gravier)
                a l’heurs pendant 12 heures pour faire des cours de récréation ou des trottoirs
                tu ne peux pas haire ceux qui souffre avec toi .

                tu est trop crevé ... Maxi lol ..elle bonne celle la .. smiley

                non celui a qui tu a envie de pété la gueule c’est le chef de chantier qui te
                hurle des injures parce que tu ne va pas assez vite et que le goudron
                sa se solidifie 

                tu en dit quoi la belle.. smiley

                sa c est du mec

                 


              • alinea alinea 27 mars 2015 19:18

                @Slipenfer
                J’en dis que c’est évident, et c’est ce que j’ai vu ! Pas sur les chantiers, mais dans les vignes, dans les champs.
                On peut peut-être dire qu’il y avait encore, de manière plus générale, une conscience de classe !!


              • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 19:46

                @alinea

                Le mépris n’est pas uniquement adressé au émigrés.
                .
                met des chaussure moches ou sales et promène toi dans Nice
                Avec les auréole sous les bras alors la,c’est jackpot.


              • alinea alinea 27 mars 2015 20:09

                @Slipenfer
                Je sais bien !! et je suis bien placée pour le savoir ! Je n’ai pas d’auréoles sous les bras, mais je suis mal coiffée !! smiley
                Quand je rentre du boulot, mon jean est crad !! smiley et quand j’ai gratté tout le monde, chevaux, chiens... j’ai les ongles noirs !! smiley


              • marmor 27 mars 2015 17:58

                Ils étaient analphabètes et illettrés. Rien d’étonnant, la majorité des travailleurs immigrés marocains ou algériens sont venus, de leur plein gré, « ramasser les billets de banque dans les arbres ». Ils vivaient tous dans les campagnes, tentant d’exploiter un lopin de terre « prêté » par le gouvernement ( qui avait nationalisé toutes les exploitations agricoles des « colons »), sans outils, sans animaux, sans eau et sans électricité, sans toit, sous des tentes « haïmas » en peau de chèvre.
                En contrepartie de leur travail, on leur a versé un salaire décent pour nous, une manne pour eux, on a instauré le regroupement familial, on les a logé dans des appartements avec l’eau courante, l’électricité et le chauffage, on leur a versé des allocations logement et familiales, la gratuité et l’accès aux soins, la gratuité de l’enseignement, la carte d’identité nationale pour ceux qui la voulaient etc etc Faudrait-il encore faire repentance de tous ces bienfaits ? Ne sont-ils pas considérés comme tous les français, ni plus ni moins, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs ? Devrons nous battre notre coulpe éternellement, leur donner nos maisons, nos filles, nos fils, renoncer à nos coutumes et religion ? Au nom de quelle faute, de quelle culpabilité ?


                • alinea alinea 27 mars 2015 18:25

                  @marmor
                  Vous avez compris ça ?


                • marmor 27 mars 2015 18:50

                  Il faut de l’intelligence, de la sagesse et de l’écoute pour « intégrer » des gens qu’on a fait venir et qui participent de la richesse de notre pays. Il a manqué tout ça !
                  Ce que j’ai compris, c’est que vous considerez que nous sommes fautifs et responsables. Ils ne sont pas venus pour chercher de la compréhension et de l’écoute, mais ce qu’on leur a donné, du travail, de l’argent et du confort et de la considération
                  Il y avait cette « culpabilité » dont je parle, mais si on la regarde à la loupe, il y avait beaucoup de mépris pour les « bougnoules » ; ce mélange, culpabilité/mépris, est détonnant.
                  Si l’énumération des bienfaits dont je parle est synonyme de mépris, il aurait fallu faire quoi d’autre ?


                  • alinea alinea 27 mars 2015 19:11

                     @marmor
                    J’ai pas l’impression que ce soit une réussite aujourd’hui ; à l’époque, il y a trente ou vingt cinq ans, oui ! bizarre ! Ils étaient pourtant autant arabes les gus ! et le racisme ne manquait pas !
                    Je ne parle pas de « nous » ; il y a toujours rejet de l’autre, c’est complétement naturel, jusqu’à ce que l’autre ne soit plus autre ; rencontre, habitude,etc..
                    Je parle de culpabilité ( différence de niveau de vie ou plus profondément quelque chose de moins avouable, issu de notre histoire coloniale) parce qu’il me parait plus que débile d’offrir des échantillons de ce que le fric offre en matière de loisirs, à des mômes qui « viennent » complétement d’ailleurs, et dans le même temps laisser s’organiser une impossible intégration !
                    Il y a beaucoup d’éléments cause de cette dégringolade mais je constate que le rejet, est a posteriori. Je constate aussi que la politique occidentale au M O, est concomitante ! bref tout un fatras dont tout le monde souffre !
                    Et je n’ai jamais sous estimé la réalité d’une difficile cohabitation ; je dis juste qu’elle est le résultat de tas de conneries !


                  • volpa volpa 27 mars 2015 21:08

                    @marmor
                    Bonne analyse et celui qui te le dit est fils d’immigrés transalpins et transalpin lui même assimilé et tout le toutim.


                  • alinea alinea 27 mars 2015 21:25

                    @volpa
                    Comme c’est étrange !! les descendants d’immigrés sont les plus anti immigrés !! tout le monde sait cela ! On les retrouve en masse chez Marine !!
                    Ça passera ; encore une génération ou deux !! smiley


                  • Dancharr 27 mars 2015 18:53

                    Bonjour, tentative réussie, vous êtes crédible et très audible, merci.




                    • alinea alinea 27 mars 2015 19:12

                      @Dancharr
                      Merci à vous Dancharr 


                    • marmor 27 mars 2015 19:05

                      Dois-je vous rappeler qu’avant l’immigration des nord africains, il y a eu aussi en France les italiens (dont je fais partie), les polonais, les espagnols, les portuguais,les siciliens, les slovaques, les vietnamiens etc etc. Tous se sont « dilués » dans la masse, tous font partie de la richesse de la France, est-ce vraiment le cas de la majorité des africains ?
                      Combien de fois ai-je entendu rital, spaguetti, portos, espinguoin, et le reste. Vous pensez que ces communautés n’ont pas été stigmatisées autant que les « bougnoules » comme vous dites ?
                      La France dans son ensemble a -t-elle quelque difficulté relationnelle avec ces communautés comme elle en a avec les africains, et pourquoi ?
                      Ne vous voilez plus la face et trouvez des réponses à cette question, peut-être que vous aurez alors des éclaircissements à votre questionnement existentiel sauf à faire porter le chapeau au capitalisme et au fric ;


                      • alinea alinea 27 mars 2015 19:15

                        @marmor
                        Eh bien oui, je fais porter le chapeau à la nouvelle mouture du capitalisme, qui en laisse beaucoup plus que les maghrébins, sur le carreau. La misère, l’exclusion atteint tout le monde, et « eux » restent « autres » !
                        C’est une évidence !!
                        Pourquoi alors tant de maghrébins intégrés, sans problèmes ? mais pas la même génération...


                      • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 20:27

                        @marmor

                        La France dans son ensemble a -t-elle quelque difficulté relationnelle avec ces communautés comme elle en a avec les africains, et pourquoi ?

                        trop facile la question, 2 points essentiel a mon avis

                        té prêt 

                        la psychologie,la vision du monde,la culture des africains sont beaucoup plus différentes
                        que celle des slaves ou des latins .donc cela crée plus de difficultés pour les deux
                        parties.le migrant er l accueillant

                        le facteur nombre est important ,apprendre une langue a 1000 personnes
                        est moins problématique qu’a 10 000 pour le logement c est pareil .
                         1998 et 2003

                        toutes nationalité
                        155879 pour 1998 et 215397 pour 2003
                        afrique .64884 .et 105658 pour 2003

                        soit environ une petite moitie.

                        après c’est un question individuel ,xénophobie par exemple.

                        mis a part les chiffres je suppose que tu connaissais la réponse .

                        ceci dit il y a eu pas mal de problèmes avec les italiens résident en
                        France pendant la seconde guerre mondiale surtout les mussoliniens
                        de cœur ,si tu vois ce que je veux dire.
                         smiley

                        une famille immigré italiens de mon village sont devenu subitement riche
                        a la fin de la guerre et ont acheté beaucoup de terre alentour
                        comme quoi on peu réussir dans la vie.même.
                         smiley


                      • marmor 27 mars 2015 21:07

                        @Slipenfer
                        Je sais cette difference entre leur culture et la nôtre. Je la connais leur culture, je suis né au Maroc, j’y ai vécu, je suis allé à l’école, j’ai appris leur langue, vécu avec eux, sans difference, sans barrières. Ce que je ne peux pas admettre, c’est absoudre le comportement de la majorité, non intégrée et non intégrable, alors que tout a été fait pour une entente généralement globale. Et ce fait engendre un sentiment de culpabilité devant ce que nous considérons comme « notre » echec à leur assimilation dans la société.
                        Nous n’avons jamais forcé les autres communautés à adopter notre façon de vivre, nos traditions. Sans rejeter les leurs, ils se sont approprié les nôtres, sans revendiquer comme corrollaire inaliénable, la prédominance de leur culture sur celle du pays d’acceuil.


                      • alinea alinea 27 mars 2015 21:23

                        @marmor
                        Je ne connais pas les chiffres, et des chiffres je me fous mais les Marocains, Algériens que je connais, que j’ai connus ont adopté notre façon de vivre. Je ne sais pas si c’est une bonne chose parce que, moi-même, j’ai du mal, et ne suis pas à la hauteur.
                        Le problème n’est pas là !


                      • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 22:15

                        @marmor

                        Et ce fait engendre un sentiment de culpabilité devant ce que nous considérons comme « notre » échec à leur assimilation dans la société.

                        Personnellement je ne culpabilise pas du tout et j ai fait naturellement des
                        efforts pour aller au devant des personnes ayant des cultures et forme
                        de pensée, différente que j ai peu rencontrer dans ma vie
                        et c est tout a fait normal ;ils ont bien fait eux de plus
                        grand effort que moi rien qu’en apprenant ma langue.
                        Je ne pense pas en thermes d’échec mais plutôt en réussite partiel l’assimilation
                        des africains et certainement asiatique en France.
                        La difficulté est aussi pour ceux qui viennent, une chose importante est la motivation
                        qui a amenè a la migration.
                        Les migrants des années 60 ne sont pas les mêmes que ceux des année 2000
                         qui se sont échoué sur les plages en Espagne.
                        Tu comprend ou je veux en venir.
                        d’un coté on avais l’espoir et dans l’autre le désespoir comme raison de changement
                        cela fait une sacré différence.
                        Et la motivation pour t’assimiler tien plus de la survie que d’un désir profonds
                        de changements.c est pour cela a mon avis que la réussite est partiel .
                        les premiers ont fait un choix et les seconds pour la plus part n’en on pas eu.

                        ses quelques idées ne sont pas mauvaise je pense .

                        je pense qu"il ne faut pas oublier le pourquoi,les raisons de ces émigrations.

                        ...
                        ..
                        .Humour très très noir

                        ce n est une raison parce-que l’on a brulé ton village tué la moitié de ses
                        habitants ,violer les autres détruit tout tes bien et coupé les bras de tes enfants ;
                        et que tu as faillit te noyer en méditerranée dans une boite a sardine.
                        qu’il faut pas faire tes devoirs de grammaire le soir dans le f1 ou tu vis sans argent
                        avec des inconnus.
                        allez va faire la manche devant la poste je ne t avais pas dit ici il n y a pas de travail.


                      • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 22:31

                        @alinéa
                        Je ne connais pas les chiffres, et des chiffres je me fous.

                        je le prend pour moi ou pas ??

                        ou explique moi .

                        pour moi plus tu as de gens qui viennent chez toi a l ’improviste
                        moins tu peux prévoir de lit pour les accueillir .


                        • alinea alinea 27 mars 2015 22:39

                          @Slipenfer
                          Pourquoi ? je répondais à Marmor ; j’ignore le pourcentage d’immigrés « intégrés » ; c’est tout ! mais je sais qu’il y en a.
                          Le problème aujourd’hui, c’est que les gens ne veulent pas voir que le rétrécissement des possibles est, d’une part de tout voir à travers le filtre fric, et d’autre part, la fatale politique de délocalisation des entreprises ( pour plus de profit), l’agriculture mortifère ( avec moins de main d’oeuvre), la politique de la ville, la spéculation sur les logements, etc.
                          Rien à voir avec l’immigration ; et je dénonce que celle-ci fut voulue par le capitalisme qui pensait, à juste titre apparemment, que ces immigrés feraient moins d’histoire à être mal payés.
                          Donc, je ne défends pas la politique d’immigration, à laquelle je préférerais une politique de coopération avec les pays concernés ( qu’on arrête de les piller,etc.) mais les immigrés sont là, et je ne vois pas pour quelle raison ce serait eux qui paieraient les pots cassés par les profiteurs !!


                        • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 22:46

                          @alinea

                          je commence a comprendre de travers c est pas bon, la fatigue
                          ou les 2 tramadol 200 que j ai pris pour mes douleurs dentaire . smiley


                        • alinea alinea 27 mars 2015 22:49

                          @Slipenfer
                          Moi aussi j’ai sommeil !!! j’espère que vous avez un bon dentiste !!


                        • Philippe Stephan Slipenfer 27 mars 2015 23:26

                          @alinea

                          il a enlevé la dent cet après midi mais c était infecté et l’anesthésie n’a pas fonctionné a
                          100% mais je suis très courageux et j’ai même pas pleuré . smiley

                          par contre je le soupçonne de garder toutes les dents pour avoir les cadeaux
                          de la petite sourie.

                          bonne nuit


                        • alinea alinea 27 mars 2015 23:29

                          @Slipenfer
                          Pas possible, la souris, elle est pas conne, pas comme certains, et elle ne se laisse pas couillonner !!
                          Bon, c’est un mauvais moment à passer,, courage !


                        • Jean Keim Jean Keim 28 mars 2015 08:57

                          Toujours la prééminence de l’analyse, toujours le besoin viscéral de vouloir expliquer la société avec ce que nous en savons, notre vécu, les témoignages, avec éventuellement un petit coup de « Google » pour étayer l’édifice conceptuel et quand reste-t-il ? 

                          Notamment la richesse est drainée par une minorité cela est un constat pas une analyse et tout le reste y compris la politique va avec. Ce qui rend la plupart amères ce n’est la situation en elle-même mais de ne pas en profiter pleinement seulement personne ou si peu ne va au fond des choses.
                          On peut redistribuer la richesse ou prendre d’autres mesures mais inévitablement la situation se dégradera à nouveau, même un revenu universel ne sera jamais la panacée, et j’en reviens toujours au même questionnement : qu’est-ce qui ne tourne pas rond en nous, pourquoi y a-t-il un tel abîme entre les sentiments et la réalité ? Tout le monde pleure en regardant un mélo et il y a toujours des SDF, on voit un pauvre diable mendier dans la rue avec un adorable petit chiot et on s’attendrit sur l’animal ... 
                          On tourne en rond.
                          Il est possible, probable, que des sources produisant une énergie gratuite et inépuisable verront le jour dans les prochaines années et les hommes qui y travaillent se vendent à des grosses sociétés et d’autres hommes vont tout verouiller par des brevets et une nouvelle fois, une chance extraordinaire de changer le monde sera pervertie, pourquoi des hommes se comportent ainsi, sont-ils si diffèrents de nous ?
                          Si nous ne répondons pas à cette question alors victimes de nos excès nous disparaîtrons.

                          • alinea alinea 28 mars 2015 14:21

                            @Jean Keim
                            1) : c’est un reproche ? Je l’admets volontiers...
                            2) Ce qui ne tourne pas rond : la névrose.. ;
                            3) Depuis toujours la nature est gratuite, l’eau, l’air, la terre... depuis longtemps certains, puis beaucoup, prennent plus que ce dont ils ont besoin.. renvoie au 2 ) !!!!
                             smiley


                          • Jean Keim Jean Keim 28 mars 2015 19:10

                            @alinea
                            Non aucun reproche, de quel droit, je ne suis pas au-dessus du lot, j’ai écrit « nous » et je me surprends souvent à réagir de même, mais votre réponse ne me conviens pas, la névrose est un terme pratique et une conséquence mais en aucun cas une cause. 

                            Je bute toujours sur le décalage qu’il y a entre une analyse même ayant l’apparence de l’exactitude et la réalité de ce qui est. Voyez-vous que nous faisons fausse route et que ce constat s’applique depuis que notre monde est dans l’histoire mais sans aucun doute cela a commencé bien avant, le désordre est général, il est de la responsabilité de tous sinon une poignée d’hommes dévoyés ne pourraient pas avoir le dessus.

                          • alinea alinea 28 mars 2015 19:35

                            @Jean Keim
                            La névrose a sa cause dans le temps long, bien trop long, du maternage puis de l’évolution du petit homme ; mille causes de traumatismes surviennent, même dans les meilleurs cas.
                            Ceci est vrai chez tous les mammifères ; quand on connait la mère ou l’histoire, on explique beaucoup de « déviances », chez les chevaux, les chats ou chiens.
                            Sauf que nous sommes beaucoup plus complexes, que l’on ne bénéficie pas d’une sélection naturelle, que les choses se répètent voire s’aggravent d’une génération sur l’autre.
                            On peut voir la cause sans avoir la solution !!
                            Mais l’individu roi de nos contrées, ça n’arrange pas les choses non plus !
                            Mêlons à tout ça un relent de réaction « naturelle ». Tous les animaux se méfient de l’étranger ; tout le monde sait qu’une chèvre blanche amenée dans un troupeau de chamoisées n’a aucune chance de survie.
                            Une vache Camargue, soignée par l’homme et isolée pendant un certain temps, se fait tuer dès qu’elle rentre à nouveau dans le troupeau. Bref, il y a des lois naturelles à connaître pour ne pas faire trop de conneries, mais l’homme, occidental principalement, les ignorent, les méprisent ; lui seul sait et de toutes façons décide de tout. Et il faudrait ne pas lui faire comprendre qu’il se comporte comme tous les animaux - les rats principalement- dans des circonstances analogues ! il se sent tellement au dessus du lot, pauvre !
                            Il ne fait quasiment que des conneries mais il a le langage pour expliquer que ça n’en est pas, et que le coupable, c’est l’autre !!


                          • Le chien qui danse 29 mars 2015 14:11

                            @alinea
                            Bonjour, je tenterai bien aussi d’apporter un point de vue suite à l’intervention de Jean Keim.
                            Je pense que l’homme est « habité » et c’est ce qui fait sa distinction du monde animal instinctuel. Nous continuons de perdre cette « instinctualité » pour prendre une place tout à fait spécifique dans notre environnement limité. La perte d’instinct nous angoisse par ce qu’elle ne peut être remplacée que par une compréhension en intelligence de ce qui nous entoure et c’est à nous d’en déduire comment il faut y être. Cette déduction ne peut se faire qu’au travers de l’incarné et du vécu et de sa compréhension.
                            Bref, les « expériences » (plus ou moins heureuses) humaines nous montre le chemin mais pour le moment nous nous contentons de regarder le doigt.
                            L’humain est « habité » par ce qu’il peut envisager l’avenir. Tant que le mot d’ordre était « remplissez la terre » la question ne se posait pas en termes d’angoisse « existentielle », sauf celle de perdre le guerre et de devenir esclave. Maintenant et de plus en plus on prend conscience de l’incongruité de notre présence, du vide de pensée qu’elle génère de nos jours car comme la terre est de plus en plus pleine la réalité de « sens » nous assaille (l’esprit de conquête ne trouve d’objets que difficilement), collectivement et, surtout, individuellement. Toutes les différences, aussi minimes soit-elles vont remonter à la surface et nous ne pourrons plus jouer avec elles pour justifier nos mots d’ordres.
                            Nous sommes tiraillés par le fait d’appartenir à une réalité collective (culture, tradition) et d’être une réalité individuelle spécifique et singulière. Faire que chacun soit le croisement constructif de ces deux réalités est la pression qui s’exerce sur nous et qui fait que dans notre incompréhension nous perdons les pédales.
                            Les cultures ne sont pas des valeurs ou alors temporelle, elles se côtoient dans un espace de plus en plus limité et les moyens d’y répondre ne sont pas encore inventés, sauf à considérer qu’une « culture humaine » existe et peut voir le jour sans nier les spécificités.
                            Le fait d’accepter d’appartenir à une seule réalité qu’est le genre humain dans un monde limité pourra, peut-être, générer une nouvelle forme de réflexion et construction.
                            Nous avons conquis physiquement la terre mais l’avenir ne se fera pas au fil de l’épée, seul l’esprit humain et son incroyable capacité d’imagination pourra apporter une vision et il faudra que tous participent.

                            Merci de laisser un espace aux « élucubrations ».


                          • alinea alinea 29 mars 2015 14:39

                            @Le chien qui danse
                            Merci de votre optimisme !
                            Pourtant j’ai idée que l’individu,pourtant si précieux pour consommer, et ailleurs, pour produire, n’a plus guère de marge pour « grandir » ; au contraire il se rétrécit ; il y a des comportements qui paraissent évidents aujourd’hui et qui étaient impensables hier ; c’est une perte sèche, et moi j’y vois, celle de la culture populaire, ce ciment du groupe où l’individu était « un » du groupe, avec toute sa spécificité, la plupart du temps admise (les fous, les handicapés, les originaux, faisaient partie d’un même village il n’y a pas si longtemps, par exemple) mais en même temps où l’individu n’était qu’un dans le groupe.
                            Aujourd’hui il y a une masse où l’individu s’agite pour exister quand même, alors qu’il est le clone de son voisin, et on n’obtient qu’un tintamarre !
                            Cela me paraît gravissime car c’est le produit d’un totalitarisme, et le terreau de dictatures plus dures encore.
                            Un sursaut ? Il n’y a que ça, mais - et je parle de l’occident- on n’a pas l’air d’en prendre le chemin ; juste ça et là quelques-uns qui deviendront les élites !
                            Sans compter la prise de conscience urgente et nécessaire, oui, de l’étroitesse de notre monde.
                            En même temps, des mouvements « libertaires » et surtout l’espoir que dans la dèche, l’entraide prendra le relai de l’assistanat ! Comme cela s’est produit en Grèce par exemple.
                            Alors, non, tout n’est pas encore foutu !!! smiley


                          • Passante Passante 28 mars 2015 21:35

                            que c’est bien mené.
                            votre « Je ne saurais le dire... » ne tient plus smiley


                            • alinea alinea 28 mars 2015 21:50

                              @Passante
                              Ah bon ? Je ne sais toujours pas
                              un vrai merci pour votre passage Passante !


                            • njama njama 30 mars 2015 09:05

                              Bonjour Alinea
                              bien ton article, j’aime ...
                              si on commençait la journée avec un petit morceau de musique (1986) smiley
                              https://www.youtube.com/watch?v=BRwpjFW82G8

                              je reviens de suite ... le temps de boire un café


                              • kalachnikov lermontov 30 mars 2015 10:38

                                @ njama

                                ’voilà voilà’, non ?

                                https://www.youtube.com/watch?v=k2Lv0-NXBek


                              • njama njama 30 mars 2015 10:21

                                Cette loi passée en 1976 a mis quelques dix ans pour commencer à attirer en nombre les familles des immigrés en France.
                                Je n’ai aucune idée du pourquoi de cette loi

                                moi non plus
                                Le sujet m’intrigue car il ne correspond pas à ce que je savais.
                                J’ai séjourné environ 4 mois au Maroc en 2 fois, été 76 et celui de 77, voyageant avec deux sous comme on le faisait à ’époque, aussi je recherchais les hôtels le moins cher possible. Les jeunes me renseignaient vite où en trouver un. Dans un village de pêcheur du sud j’ai même passé une quinzaine de jours dans un qui n’avait ni électricité, ni eau courante. Dans les villes je cohabitais dans ces hôtels avec essentiellement des jeunes marocains, qui vivaient de petits boulots pour la plupart, et même de petits trafics pour certains. Chez beaucoup, il y avait cette fierté dès l’adolescence, dès qu’ils ne pouvaient plus poursuivre leurs études, de ne pas être à charge de leurs parents. Beaucoup auraient volontiers tenté l’aventure de l’émigration mais les choses n’étaient pas si simples. On m’a demandé plusieurs fois si une fois rentré en France je ne pouvais pas leur envoyer une attestation d’emploi. Obtenir un passeport était très difficile pour eux, de plus, s’ils obtenaient un visa, un montant assez important de devises qui correspondait à plusieurs mois de salaires pour eux était exigé, mais les banques marocaines ne distribuaient pas de devises étrangères. Le seul moyen d’en capitaliser restait donc le marché parallèle. Autant dire qu’une sortie du territoire était très difficile pour eux.
                                C’est ainsi que j’ai pu apprendre beaucoup de choses sur l’envers du décor marocain, la brutalité de sa police (en partie corrompue car surtout mal payée) et qu’il valait mieux faire très attention à ce que l’on dit sur le roi, et la monarchie. Comme j’apprendrais aussi que la fameuse « marche verte » qui aura servi à récupérer une partie du Sahara était un coup monté, camions et bus attendaient aux pieds des entreprises d’embarquer du monde dans le sud pour faire figurants du bon peuple marocain qui revendiquent son droit sur ces territoires sahraoui où à peu près rien ne pousse, mais très riches en phosphate. (plus de détails ici Témoignage d’Izana. Octobre 2009, Sahara Occidental occupé njama  (---.---.---.160) 7 novembre 2009 20:32 )

                                J’en viens au recrutement de cette main d’œuvre qui nous parvenait ici en France ou en Europe. Tout était organisé, et bien huilé, des recruteurs opéraient pour les entreprises étrangères, évidemment en parfait accord avec les ministères du gouvernement marocain, sinon cela n’aurait pas été possible, car l’administration marocaine tenait des registres des personnes qui sortaient du royaume et délivrait les formulaires en bonne et due forme à présenter à l’employeur lorsqu’ils arrivaient en France ou Belgique ou ailleurs. On ne peut parler je pense d’émigration naturelle, spontanée, histoire d’aller chercher meilleur fortune ailleurs, ça n’existait pas je pense. Soit cette émigration était contrôlée, soit elle était clandestine.
                                J’en reviens à l’essentiel que j’appris par plusieurs témoignages de personnes qui n’avaient pas été recrutées, c’est que les travailleurs étaient choisis parmi des candidats en bonne santé, de préférence vigoureux, mais surtout choisis parmi ceux qui ne parlaient pas le français.
                                Oui, la connaissance du français était éliminatoire ...
                                de peur qu’ils ne se syndiquent trop vite peut-être ?
                                était-ce une casse organisée de la classe ouvrière ?


                                • njama njama 30 mars 2015 10:33

                                  Autre hypothèse, concernant la venue de ces travailleurs émigrés.
                                  Dans la période politique qui précède, la plupart des pays d’Afrique du Nord, d’Afrique, du MO accèdent à l’indépendance.
                                  En filigrane, dans tous les cas, il est inévitable je crois qu’il n’y aurait eu des accords économiques avec les gouvernements coloniaux qui abandonnaient leurs colonies. Cela devait faire partie du deal.
                                  Même avec l’Algérie et plusieurs années de guerre, il y aura des accords sur le pétrole, et la France gardera cette partie au sud du Sahara pour terminer ses expérimentations d’essais nucléaires et faire exploser ses bombes atomiques.
                                  Donc, pour qu’un petit contingent de français, cadres je pense pour la majorité, techniciens, enseignants, administrateurs restent dans ces pays, le deal devait peut-être (?) être qu’en contrepartie la France, et autres puissances coloniales reçoivent une partie de ces populations.


                                  • alinea alinea 30 mars 2015 12:18

                                    @njama
                                    Il m’a fait du bien votre commentaire njama, merci !!
                                    juste voir l’homme en l’homme... et la vie serait plus belle...


                                  • njama njama 30 mars 2015 12:56

                                    @alinea
                                    va comprendre
                                    la connaissance du français était un obstacle au recrutement là-bas, donc ce sont surtout des personnes clairement analphabètes qui étaient envoyées comme travailleurs en France et autres pays d’Europe, ils allaient les chercher au bled. Les femmes n’étaient pas recrutées. Très compliqué que les sociétés traditionnelles lachent leurs filles dans la nature.
                                    et ici on s’était mis à leur donner des cours de français !?
                                    Aujourd’hui même je crois qu’on exige des étrangers qu’ils le parlent assez correctement. Un paradoxe, non !
                                    A cette même époque, fréquentant un « bistrot de jeunes » je m’étais lié d’amitié avec un marocain un peu plus âgé que moi qui avait travaillé dans les mines avant qu’elles ne ferment l’une après l’autre, son français état un vrai charabia, bien qu’il résidait en France depuis une dizaine d’années. J’arrivais à traduire, j’avais peut-être plus de patience que d’autres ... j’aimais beaucoup son bon coeur. C’était même pour ça d’ailleurs, que je m’étais dit, il faut absolument que j’aille voir son pays, il était d’Agadir, et que je m’étais embarqué vers cet inconnu.
                                    Le fait de ne pas savoir parler français ou si peu, les ghettoïsait naturellement si je puis dire, vu que sauf exceptions, ils restaient beaucoup entre eux.


                                  • alinea alinea 30 mars 2015 15:44

                                    @njama
                                    Honnêtement je ne sais pas ; en tout cas ce que je raconte, c’était avant la « gauche » au pouvoir ; mais ce que je sais de la suite, c’est que la politique de formation des adultes, et de tous bords et de tout niveau, était très florissante. J’aimais bien cette idée d’études possibles tout au long de la vie ; cette possibilité de changer de cap, ou bien, juste, d’apprendre ce qu’on n’avait pas appris à l’école.
                                    C’est une des premières choses qui a été mise à la poubelle quand le capitalisme financier s’est installé sans complexe !!


                                  • njama njama 30 mars 2015 13:25


                                    Très intéressant, Archives INA
                                    Interview de Paul Dijoud secrétaire d’Etat aux Travailleurs immigrés sur le regroupement familial en 1976 (02’19)

                                    voir dans la même Page, plus bas
                                    Contexte historique

                                    A partir du début des années 1950, la France a encouragé et organisé une immigration massive. La population étrangère avait ainsi doublé, passant de 1 766 298 personnes en 1954 à 3 442 415 en 1974. Mais en 1974 la politique d’immigration change radicalement : peu après l’élection à la présidence de la République de Valéry Giscard d’Estaing, sur proposition du secrétaire d’Etat aux Travailleurs immigrés André Postel-Vinay, une circulaire du 5 juillet 1974 annonce la suspension de l’immigration des travailleurs ainsi que des familles désireuses de rejoindre un de leurs membres en France. Prise en raison de la crise et de la forte croissance du chômage, cette décision est appliquée par Paul Dijoud qui succède à André Postel-Vinay dès le 22 juillet 1974. Les contrôles des entrées et des séjours deviennent alors plus rigoureux, de même que la répression du travail clandestin.

                                    Cependant, parallèlement à la suspension de l’immigration des travailleurs, Paul Dijoud cherche à intégrer les étrangers déjà établis en France. Dans ce but, le décret du 29 avril 1976 met en place le droit au regroupement familial. Ce décret réglemente les conditions par lesquelles un travailleur étranger séjournant régulièrement en France peut être rejoint par les membres de sa famille.
                                    lire la suite :
                                    http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01808/interview-de-paul-dijoud-sur-le-regroupement-familial-en-1976.html

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