@maQiavel
Nous parlons de multiculturalisme, lorsqu’une société
organisée se trouve composée à un moment de son histoire de différentes
cultures. Situation pouvant engendrer un certain nombre de problèmes, il s’agit
aujourd’hui pour nous d’une réalité sociale, politique et philosophique. En
vertu de nos valeurs constitutionnelles, acquises au cours de notre histoire,
de dignité égale entre les individus qui composent une société, nous ne pouvons
que reconnaître et comprendre cet attachement, cet amour pour une autre culture
; celle dont certains se trouvent immédiatement issus, celle dont certains se
sentent issus en tant que descendants d’immigrants ou celle que d’autres ont
choisie de découvrir et d’adopter, dans le sens de leur équilibre et leur
bien-être. C’est un droit, un choix, une potentialité. Cependant, il ne s’agit
pas de rester collectivement passif face à ces cultures : ni de les figer, ni
de leur reconnaître une légitimité totale, qu’elles pourraient avoir à leur
source ou dans l’esprit de celles et ceux qui y adhèrent, encore moins de
tolérer ce qu’elles pourraient avoir d’adverse à nos valeurs, sans quoi notre
propre évolution n’aurait aucun sens. Il s’agit donc de les éprouver, de les
considérer, de les analyser et de les critiquer si besoin est. Puisqu’elles
nous appartiennent désormais autant qu’à celles et ceux qui les cultivent ou
souhaitent les cultiver, ces derniers devront se faire à l’idée qu’on puisse
les remettre en question. Rechercher l’universalité, œuvrer comme nous l’avons
toujours fait pour plus d’humanité, une organisation ajustée, éprouvée, de l’individuel
au collectif. Malgré nos erreurs, inévitables au sein d’une culture qui
progresse, nous avons toujours su nous corriger et évoluer, c’est ainsi que
fonctionne notre société, la vie elle-même et il serait regrettable de voir
cette capacité délibérément réprimée.