bonjour shems
la génération du risque zéro.
j’avais écris ceci en 1999 :
Au-delà,
le libéralisme se veut le juge du monde au nom
de l’humanité, la sienne, celle du droit qu’il s’est défini, qui
trouve ses limites dans la puissance des États qu’il juge ou dans ses propres
paradoxes, tel celui d’avoir défini le crime de guerre, comme si la guerre en
elle-même n’était pas un crime ; ce qui conduit à l’indécence d’estimer
que l’on peut tuer, pourvu que ce soit proprement, suivant les règles définies
par les puissants.
C’est ainsi qu’ayant défini un tribunal
international pour crime contre l’humanité, il s’y verra un jour assigné
lui-même, pour pollution, non-assistance à peuple en danger, assassinat
économique, bref, de quoi changer le nom de la Terre pour l’appeler Prison. Non pas que
l’intention ne soit pas généreuse ou louable et nécessaire, mais on ne peut
tout à la fois considérer qu’il est inhumain de se livrer à la barbarie et
soutenir que cela est une marche à franchir vers l’hominisation, sans oser dire
que l’est tout autant la production de toutes les armes qui ne visent qu’à la
suppression de son semblable, et en répression se livrer aux mêmes
comportements de manière plus douce pour qu’ils puissent être qualifiés
d’humain. Nous savons que l’idée de la mort est moins effrayante que la durée
de la souffrance ou des humiliations qui y mènent, et notre émotion nous fera
plus regarder comme insupportables les conditions qui y conduisent, car un Être
torturé crie, alors que sous une bombe il est anonyme, ce qui nous pousse à
condamner les moyens plutôt que les schémas culturels qui y prédisposent. Et
dans le cadre de l’hominisation, devrions-nous alors dire que la production
d’armes capables d’exterminations est une étape vers cette hominisation ?
Ou bien ne pas y renoncer parce que nous ne pouvons pas nous passer des profits
que leurs productions génèrent et ne pas trouver d’emplois à ceux qui y
contribuent. Surtout ne pensez pas que c’est pour nous protéger d’éventuels
agresseurs, car ceux que nous identifions comme tels aujourd’hui, c’est
l’occident qui leur a fourni ces armes, ou donné les moyens techniques, pour se
protéger eux aussi contre d’éventuels agresseurs qui n’étaient autres que nous
même par pays interposé. .....
cordialement...