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Commentaire de soi même

sur Les véritables causes du pacte Germano-Soviétique - partie 2 -


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soi même 21 avril 2015 22:34

@Michel Maugis en guise d’ hors-d’œuvre .

LE BRISE-GLACE

Tiens une citation peut connue de Staline .

« L’Occident, avec ses cannibales
impérialistes est devenu un foyer de
ténèbres et d’esclavage. Il s’agit de briser
ce foyer pour la joie et la consolation des
travailleurs de tous les pays*. »

Staline, 15 décembre 1918.

Présface

AU LECTEUR

Qui a commencé la Deuxième Guerre mondiale ?
Parmi toutes les réponses à cette question aucune ne fait l’unanimité. A plusieurs reprises, le gouvernement soviétique a même changé officiellement d’avis sur ce sujet.
Le 18 septembre 1939, il déclarait, dans une note officielle, que la responsabilité de la guerre incombait au gouvernement polonais.
Le 30 novembre 1939, dans la Pravda, Staline accusait « l’Angleterre et la France, qui ont attaqué l’Allemagne », de porter « la responsabilité de la guerre actuelle. »
Le 5 mai 1941, dans un discours confidentiel prononcé devant les promotions des académies militaires, il désignait un autre coupable : l’Allemagne.
La guerre achevée, Moscou élargit le cercle des responsables du conflit à l’ensemble des pays capitalistes. Comme l’URSS était alors le seul pays non capitaliste, c’était donc la communauté internationale tout entière, à l’exception de la « Patrie des travailleurs », qui portait, selon cette thèse, la responsabilité du conflit.
La mythologie communiste a longtemps conservé le point de vue stalinien. N.S. Khrouchtchev, L.I. Brejnev, Iou.V. Andropov et K.Ou. Tchernenko ont régulièrement mis le monde entier au banc des
accusés. Sous l’influence de M.S. Gorbatchev, bien des choses commencent à changer, mais le jugement porté par Staline n’a pas été corrigé : le lieutenant- général P.A. Jiline, historien en chef de l’Armée soviétique, répète toujours à qui veut l’entendre : « Les responsables de la guerre n’ont pas été les seuls impérialistes d’Allemagne, mais ceux du monde entier 1 . » ( 1 L’Etoile rouge, 24 septembre 1985. )
La raison de cette attitude est simple : les communistes soviétiques continuent d’accuser le reste du monde pour dissimuler le rôle qu’ils ont eux-mêmes joué dans la genèse du conflit.
Après la Première Guerre mondiale, le Traité de Versailles avait retiré à l’Allemagne le droit de disposer d’une armée puissante et d’armes offensives : chars, avions de combat, artillerie lourde et
sous-marins. Les chefs militaires allemands qui ne pouvaient s’entraîner sur leur territoire à la guerre offensive, le firent, grâce au Traité de Rapallo (1922), en... Union soviétique. Staline leur offrit les meilleures conditions d’entraînement. Des salles d’étude, des polygones et des champs de tir furent mis à leur disposition, mais également tout le matériel qui leur était interdit. Sur ordre de Staline, les portes des usines de production de blindés furent ouvertes aux stratèges allemands. Si Staline accorda alors tout le temps et l’argent nécessaires à la reconstitution de la puissance militaire allemande,
c’est parce que, en cas de conflit, elle serait dirigée, non pas contre l’URSS, si compréhensive, mais contre le reste de l’Europe.

Staline savait qu’une armée, aussi puissante et agressive qu’elle fût, ne suffirait pas à déclencher une guerre. Il fallait également un chef fanatique et illuminé. Il fit beaucoup pour qu’un tel personnage parvienne à la tête de l’Allemagne. Dès l’arrivée des fascistes au pouvoir, il les encouragea à la guerre. En août 1939, le pacte Molotov-Ribbentrop fut l’apothéose de cette politique : il garantissait à Hitler une totale liberté d’action en Europe ce qui rendait la guerre
inévitable. Quand nous évoquons le chien enragé qui a couvert de morsures la moitié de l’Europe, n’oublions pas que c’est Staline qui l’a dressé avant de détacher sa chaîne.
Bien avant qu’il ne devienne Chancelier du Reich, les dirigeants soviétiques avaient donné à Adolf Hitler le surnom secret de « Brise-glace de la Révolution ». C’est un sobriquet précis et lourd de
sens. Les communistes savaient bien que le seul moyen de vaincre l’Europe capitaliste était la guerre extérieure et non les révolutions intérieures. Le « Brise-glace » devait, à son insu, frayer la voie au communisme mondial en anéantissant les démocraties occidentales à coup de guerres éclair qui épuiseraient et disperseraient ses propres forces.
Contrairement à Hitler, Staline savait que c’était le dernier entré en guerre qui la gagnerait. Il lui céda donc l’honneur de la déclencher et se prépara à attaquer lorsque « tous les capitalistes se seront battus entre eux* ». ( * Staline, Œuvres, t. 6, p. 158. )
Hitler était un véritable cannibale mais il ne faut pas prendreStaline pour un végétarien. On a fait beaucoup pour dénoncer les crimes du nazisme et démasquer ses bourreaux. Ce travail doit être
poursuivi et développé. Mais il faut aussi condamner ceux qui ont encouragé tous ces crimes dans l’intention d’en tirer profit.
Les archives soviétiques ont été depuis longtemps soigneusement épurées. Elles sont, en plus, difficilement accessibles aux historiens.
J’ai eu la chance de pouvoir travailler dans celles du ministère de la Défense de l’URSS, mais c’est volontairement que je les utiliserai de façon limitée. Les publications officielles sont amplement suffisantes pour faire asseoir les dirigeants communistes soviétiques au même banc des accusés que les nazis.
Mes principaux témoins seront Karl Marx, Friedrich Engels, V.I. Lénine, L.D. Trotski, I.V. Staline, tous les maréchaux de la période de guerre et un bon nombre de généraux de premier plan. Dans cet
ouvrage, les responsables communistes eux- mêmes dévoileront au lecteur leurs desseins. De leur propre aveu, ils reconnaîtront qu’ils ont favorisé la guerre ; que l’action des nazis leur a permis de la déclencher ; qu’ils se préparaient à attaquer par surprise pour s’emparer de l’Europe préalablement ravagée par Hitler.
Il se trouvera de nombreuses personnes pour défendre les communistes soviétiques. De grâce, puisque je les ai pris au mot, qu’on les laisse se défendre eux-mêmes.

Victor Suvorov,

décembre 1988

 


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