@malitourne
"En quoi êtes vous mieux qualifié pour comprendre ce
qui se passe sur les paliers ?"
Parce que si je branche mon Sonotone, j’entends ce que disent ceux qui
supportent les bruits (paroles et musiques) et les odeurs (de cuisine), comme
disait l’autre, et que, par ailleurs, je réunis, dans la mesure du possible,
des chiffres et des témoignages sur l’équivalent français de ce que les
Américains appellent le white flight.
Remarquez que les difficultés sont vieilles comme les premiers afflux
d’immigrés d’Afrique du Nord, puisque, en 1973, le président Pompidou déclarait
lors d’une conférence de presse, sans provoquer de tsunami politico-médiatici-antiraciste,
ni même de tempête dans un verre d’eau :
« Le problème,
c’est que les Nord-Africains, et particulièrement, les Algériens sont
concentrés dans quelques agglomérations, Marseille et sa banlieue, la banlieue
lyonnaise, la banlieue et Paris. Il y a là des concentrations énormes. Dans
telle localité de la banlieue lyonnaise, les
étrangers de toute espèce sont en majorité. Il va de soi qu’à partir de ce
moment là, lorsque deux communautés se trouvent vivre mélangées, avec des
habitudes, des convictions, des modes de vie absolument différents, il se crée
des conflits. Il est déjà très difficile de vivre en paix avec ses
voisins. A plus forte raison lorsque ces voisins ont des habitudes
absolument différentes des vôtres ».
A part, la liberté d’expression retirée à tous, présidents
de la République compris, rien n’a vraiment changé. Chirac l’avait déjà confirmé en 1991, mais en provoquant une tornade, qui appartient à la mémoire désormais collective.
Je ne doute pas que vous-même vous entendiez parfaitement
bien avec le couple issu de l’immigration qui habite l’appartement d’en-face.
Sans aller (encore ?) jusqu’à l’échangisme, vous allez égorger le mouton
de l’Aid El Kebir avec lui, et il vient manger le boudin noir-compote de
pommes, chez vous, mais selon ce que j’observe par ailleurs, vous n’êtes
représentatifs que de deux petites minorités.
Pour en revenir à l’actualité, ce qu’a révélé Robert Ménard de la
composition ethnique des écoles maternelles et primaires, a été attiré mon
attention sur le cas de Béziers. Pour en arriver, il y a pas mal de Blancs qui
ont dû émigrer de certains quartiers. Je vais commencer à chercher à m’informer,
en dépit des difficultés induites par l’absence de statistiques ethniques