@Marc Chinal
Vous êtes toujours dans un référentiel de troc qui n’est plus d’actualité aujourd’hui. L’or comme les feuilles peuvent se récolter dans la nature et effectivement la rareté perment de créer la valeur de la monnaie basée sur ces marchandises. Dans ce cas, le problème de la feuille d’arbre c’est sa valeur. Dupuis toujours et encore maintenant, la valeur d’une monnaie vient de ses contreparties et la contrepartie d’une feuille… Aujourd’hui, la contrepartie de la monnaie s’est complètement dématérialisée et cela change tout. Plus d’or ni de feuilles d’arbres, la contrepartie d’aujourd’hui c’est la dette. Beaucoup de dettes signifie une grande quantité de monnaie en circulation avec comme limite notre capacité à rembourser, mais les banques se sont assis dessus depuis bien longtemps.
Quand au système marxiste de la monnaie, nous savons déjà qu’il ne marche pas. La régulation de la monnaie marxiste s’est faite par la pénurie, mais notre monnaie d’aujourd’hui utilise le chômage de masse comme régulateur. On ne peut pas parler de progrès.
La monnaie ne rend pas esclave si nous l’utilisons correctement comme outil de création de richesse. La richesse n’est jamais la monnaie et c’est sur ce point que beaucoup de monde se trompe. Il faut donc commencer par définir la richesse. Il s’agit d’une notion abstraite bien différente de la « valeur » chère aux marxistes et chacun peut avoir une idée différente de la richesse. Si nous considérons que la richesse, c’est la santé, l’éducation, la culture, un environnement sain, un habitat agréable… nous avons besoin d’investir et de travailler pour créer ces richesses qui ne préexistent pas comme l’or et les feuilles. La monnaie peut être alors l’unité de mesure et d’échange qui permet de précompter ces richesses et donc de financer par avance leur création. Sans monnaie, pas de futur. Nous devons analyser l’économie d’une manière complètement dynamique. La notion d’équilibre chère à nos économistes d’eau douce (néoclasiques, école de Chicago) n’existe pas dans la réalité. Le futur n’est pas une simple extrapolation linéaire du passé. C’est par une analyse dynamique utilisant des équations différentielles que quelques économistes ont pu prévoir et expliquer les crises… Reprenez vos cours de math de prépa si vous voulez suivre.