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Accueil du site > Actualités > Economie > La création monétaire… mais d’où vient cet argent (...)

La création monétaire… mais d’où vient cet argent ?

Beaucoup de gens voient la monnaie comme un stock, c’est-à-dire qu’il existerait une certaine quantité de monnaie qui circulerait. Cette monnaie aurait été créée par la Banque Centrale, et, bien souvent, ces gens pensent que c’est en contrepartie des stocks d’or qu’elle détient dans ses réserves. Pour comprendre que ce n’est pas le cas, il suffit de voir que la valeur de cet or est bien inférieure à la valeur de la monnaie qui circule. 

A l’époque où les billets et pièces de la Banque de France représentaient la plus grosse partie de la monnaie existante, l’idée d’un stock avait encore du sens, mais avec la monnaie dématérialisée les choses sont bien différentes.

La Banque Centrale

Aujourd’hui, la Banque Centrale crée la « monnaie centrale ». Cette monnaie reste sur les comptes des banques commerciales auprès de la Banque Centrale. Elle joue le rôle de réserves obligatoires, dont le montant est déterminé par la Banque Centrale, et sert à la compensation des paiements entre les banques.

La Banque Centrale ne possède aucun stock de monnaie centrale, cette monnaie est créée en contrepartie de titres de créances (bons du Trésor ou autres créances « de qualité ») que lui confient les banques commerciales.

Les fréquentes opérations de refinancements des banques commerciales par la Banque Centrale sont autant d’occasions supplémentaires de création monétaire. Ces refinancements ayant une durée limitée, la monnaie créée ne l’est que pour un temps assez court, et disparaît une fois ce temps écoulé.

Les banques commerciales

Suivant le même principe que les banques du 17ème siècle qui créaient de la monnaie-papier en contrepartie d’effets de commerce, les banques commerciales créent aujourd’hui de la monnaie-dématérialisée en contrepartie de titres de créances.

Non seulement, les banques commerciales prêtent en totalité la monnaie qu’on leur a confiée, les dépôts font alors les crédits, mais elles prêtent aussi de la monnaie qu’elles n’ont pas en dépôt, et ce sont alors les crédits qui font les dépôts. 

La réalité de la création monétaire par les banques commerciales n’est pas toujours facile à admettre pour le citoyen ordinaire. Que ceux qui doutent se posent alors la question de l’origine de la monnaie dématérialisée, d’où provient cette monnaie ?

En créant la monnaie centrale à la disposition des banques commerciales, la Banque Centrale joue bien un rôle dans la création monétaire, mais elle n’est pas pour autant à l’origine de la monnaie dématérialisée existante, celle que l’on trouve sur les comptes courants des clients. La monnaie dématérialisée relève donc d’un processus de création propre aux banques commerciales, et sans ce processus cette monnaie n’existerait pas.

Créer de la monnaie est très facile pour une banque commerciale, car cette opération se limite à un simple jeu d’écriture. La comptabilité d’une banque se décompose en un actif et un passif. 

- l’actif est ce qu’on doit à la banque, ce sont des « actifs financiers », des titres de créance, de la monnaie que la banque a prêtée et qui lui rapporte des intérêts. 

- le passif est ce que la banque doit à ses déposants, la monnaie qu’on lui a confiée et qui est inscrite sur les comptes de dépôt. 

Que se passe-t-il quand une banque prête 5000 € à un emprunteur ? 

- L’opération crée un titre de créance de 5000 €, comptabilisé en actif pour la banque.

- Ces 5000 € sont inscrits sur le compte de l’emprunteur, comptabilisés au passif de la banque. 

Au final, on peut constater que la banque inscrit la même somme à son actif et à son passif, et que sa comptabilité reste équilibrée. Y compris si la banque ne possédait pas ces 5000 € au préalable, et a profité de l’opération pour les créer.

Cette création monétaire est parfois appelée « création ex nihilo », c’est à dire création à partir de rien. Cette qualification repose sur le fait que la monnaie ainsi prêtée à l’emprunteur n’existait pas au préalable. Pourtant cette monnaie n’est pas créée à partir de rien, mais à partir d’une opération bancaire qui l’a créée en contrepartie d’un titre de créance. L’usage du terme ex nihilo tendrait à faire penser que cette création serait sans contrepartie, et que les banques pourraient ainsi créer de la monnaie « gratuitement », ce qui n’est pas le cas.

Les 5000 € créés dans notre exemple ont une durée de vie limitée à la durée de cette créance. Ils disparaîtront au fur et à mesure des remboursements de l’emprunteur. L’existence de monnaie dématérialisée ne repose donc pas sur un stock de monnaie existante, mais sur des flux permanents de création monétaire par les banques commerciales. Si, pour des raisons diverses, les banques commerciales cessaient d’accorder des crédits créateurs de monnaie, la monnaie scripturale disparaîtrait. 

L’exemple choisi ci dessus n’est bien sur qu’un exemple pour montrer comment les banques commerciales créent de la monnaie, cette création aurait tout aussi bien pu concerner une opération d’escompte. Ce processus de création est global, et il n’est pas possible de savoir si un prêt de la banque a été financé par de la monnaie existant déjà sur des comptes de dépôt, ou par de la monnaie créée pour l’occasion.

Cette possibilité de création monétaire n’est pas infinie, mais est limitée par le montant des réserves obligatoires auprès de la Banque Centrale, ainsi que par le « ratio Cooke » qui fait dépendre le montant total des prêts que peut accorder la banque du montant de ses fonds propres (son capital). Plus ses fonds propres sont importants, plus une banque peut prêter de monnaie, et donc en créer. Si la banque fait de mauvaises affaires et perd de l’argent, elle doit déduire ses pertes de ses fonds propres, ce qui peut alors l’empêcher d’accorder de nouveaux prêts et donc de créer l’indispensable monnaie.

 D'aprés un article deMichel Lasserre repris sur 2ccr

« Quand l’argent d’un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation »… Napoléon Bonaparte

Et également pour tout savoir sur la dette


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47 réactions à cet article    


  • lavalle lavalle 15 mai 2015 17:54

    Du faux ; toujours du faux


    • Marc Chinal Marc Chinal 15 mai 2015 19:28

      @lavalle
       Et oui, encore cette légende de l’argent dette crée avec « rien », qui va foutre la merde dans la détermination des réels problèmes, qui va ajouter de la confusion,
      .
      et le pire, c’est que les porteurs de cette théories se croient intelligents et éclairés, et qu’ils traitent de moutons les autres...


    • Pascal L 16 mai 2015 02:11

      @Marc Chinal

      L’ère de la monnaie troc est terminée depuis longtemps ; on est passé à la monnaie scripturale.
       On ne crée pas tout à fait à partir de rien puisque la banque centrale prête de l’argent au banques commerciales. Cette monnaie est appelée M0 sert d’amorce à la création monétaire et ne sort jamais de la banque commerciale. L’argent créé par la banque est appelé M1 et est créé par clonage de M0. En fait, supposons qu’il y ait 100€ de M0 à la banque, la banque prête 100€ qu’elle dépose immédiatement sur le compte du client augmentant la monnaie disponible pour la circulation M1 de 100. Le client n’a pas reçu de billets, mais il pourra dépenser ses 100€ un peu plus tard avec un chèque ou une carte bancaire. Cette monnaie étant replacée dans la banque sur M0 du fait du dépôt, elle peut donc être prêtée à nouveau et pratiquement à l’infini. Dans la pratique, le compte de la banque centrale M0 n’a pas bougé, mais la monnaie disponible a augmenté de 100€. Lorsque le prêt est remboursé, la monnaie créée est effacée par l’opération inverse. Les intérêts, eux, ne sont pas effacés…

       Les accords de Bâle III qui remplacent les ratios Cooke prévoient que la banque ne peut pas créer plus de 9 fois environ le montant de M0, mais les banques redemandent de la monnaie M0 chaque fois qu’elles en ont besoin et vu les taux d’intérêt actuel, c’est plutôt rentable.
      De fait, les banques centrales aujourd’hui ne contrôlent pratiquement plus la création monétaire par les banques commerciales.

      La valeur des monnaies aujourd’hui est basé sur la confiance que l’on peut avoir dans le remboursement des dettes. Malheureusement les banques commerciales font du Ponzi avec les dettes en les titrisant et si au hasard les Grecs ne remboursent pas leurs dettes, nous irons vers une nouvelle crise.

      Ce type de fonctionnement des banques s’est développé à la fin du XX° siècle. Dans les années 80 l’économiste Minsky a déterminé que la monnaie était devenue une source d’instabilité pour l’économie et Steve Keen en a fait la modélisation dans les années 90. Les conclusions de Steve Keen ont été vérifiées lors des crises de 2000 et 2008. Keen a également montré la relation entre la variation de la dette et le chômage de masse qui est devenu la variable d’ajustement de l’économie.

    • Marc Chinal Marc Chinal 16 mai 2015 12:37

      @Pascal L
      .
      Oui oui, c’est gentil de resservir cette soupe, mais dans la réalité il y a manipulation de la part de « la théorie argent dette ».
      Car ce que prévoit les accords de Bâle lll n’est pas que l’on peut créer 9 fois la somme, mais que l’on peut prêter 9 fois la somme.
      Car l’argent qui est prêté par les banques est issu des marchés financiers, pas par un faux en écriture.
      .
      Allez, bon courage pour la remise en cause de ce que vous croyiez avoir compris.
      Et demandez vous pourquoi une telle manipulation, et par qui...
      Devinez qui était le premier auteur de cette théorie qui mélange des éléments vrais et des éléments faux.


    • joletaxi 16 mai 2015 12:59

      @Marc Chinal

      ouf

      je constate que Avox a retrouvé sa ligne éditoriale après une crise de HNPoutine
      un narticle de reopen, comme bruit de fond
      et une nième création ex nihilo de la monnaie

      et curieusement, comme si cet auteur découvrait une nouveauté, on relance un faux débat, bien que à d’autres occasions, il a été montré que cette théorie est comme le plus souvent concernant les « combats citoyens » de Avox, une daube indigeste.

      aussi, je demanderai aux comptables imaginatifs, où, dans le bilan d’une banque, se créerait la monnaie, et où cette même monnaie serait détruite( un banquier qui détruit du bon argent, faudra en core le trouver...)

      Sinon, il y a une explication simple
      la monnaie comment ça marche
      vous rentrez dans une banque, vous demandez 1000 euros à prêter, vous signez, et l’employé se retourne un instant, marmonne la formule ad hoc,et magie, 1000 euros sont créés,
      c’est de la fausse monnaie, qui n’existe pas, mais avec laquelle vous pouvez acheter une vraie bagnole, c’est ça la magie


    • ddacoudre ddacoudre 16 mai 2015 13:19

      @joletaxi

      @joletaxi

      bonjour jolie taxi.
      dis moi quoi c’est la vraie monnaie ?

      À partir du néolithique s’enclenche donc un processus d’élaboration monétaire suivant les contrées, les usages, et à des périodes différentes, en fonction des évolutions culturelles spécifiques et des moyens de communication existants.

      Mais l’essentiel de cette évolution sera l’acceptation par une communauté plus ou moins grande d’un étalon référentiel qui repose sur la confiance réciproque, ou qui s’impose par la puissance des dominants.

      La forme primitive de la monnaie fut les matières naturelles. La pierre, le sel (à l’origine de la notion de « salaire »), le poivre, l’ambre, les pierres dites précieuses, le lingot de tout métal.

      Furent acceptés comme référence monétaire : des produits agricoles ou de cueillettes, le bétail, le grain de blé, la graine de cacao, la feuille de tabac, la peau de bête, la morue séchée, la feuille de thé. Aujourd’hui, l’or est toujours exprimé en « carats », qui n’est rien d’autre que la graine du « Caroubier » : chacune a un poids constant. Mais aussi des produits artisanaux : le pagne, les verroteries, les hachoirs, le métrage de tissus, les anneaux, les trépieds, le fer martelé, l’alcool, les fusils, les coquillages, ou des objets symboliques.

      Enfin, les êtres humains ont tristement servi de monnaie, notamment dans le cadre du commerce triangulaire.

      Exemple de valeur monétaire chez les Aztèques : une esclave vaut 100 fèves, les faveurs d’une courtisane 80 fèves, un lapin 10 fèves, l’aumône à un mendiant s’élève à 3 ou 4 fèves. On voit bien ici que la valeur attribuée à la fève n‘est pas strictement égale à sa valeur marchande d’échange. Cela repose donc sur une acceptation de la fève comme unité monétaire.

      Ces diverses formes de monnaie ont eu cours dans les différents pays du monde, et certaines formes primitives subsistent encore dans des contrées du XXIe siècle.

      ddacoudre.over-blog.com .
      cordialement.


    • Pascal L 16 mai 2015 14:05

      @Marc Chinal
      On peut donc prêter 9 fois la somme sans la créer, mais d’où vient la monnaie des marchés financiers si elle n’a pas été créée ? Un miracle peut-être ? La monnaie préexistait-elle avant la création du monde pour pouvoir être distribuée aux marchés financiers ? Sachant que la BCE ne prête pas directement aux marchés financiers, comment peuvent-ils se retrouver avec 9 fois plus d’agent que la BCE en a créé ?

      Comment est-il possible que sur la zone Euro, on ait (15 janvier 2013 source wikipedia) :
      M0 = 1630,9 Md€ (la base)
      M1 = 5121 Md€ (le disponible sur les dépôts et en liquide)
      M2 = 9017 Md€ (M1 + dépôts à terme)
      M3 = 9785 Md€ (M2 + OPCVM et autres créances)
      sachant que M0 seulement est créé par la BCE ?

      Je ne sais pas quand avez appris l’économie, mais je vous conseille une remise à jour avec la lecture d’un livre récent écrit par un économiste : « l’imposture économique » écrit par Steve Keen et traduit en français. Cela permet de remettre à zéro toutes les idées reçues sur l’économie. Il a prévue 3 ans à l’avance les crises de 2000 et 2008, il ne doit pas être la moitié d’un con. Vous pouvez en avoir un aperçu sur : http://www.forbes.com/sites/stevekeen/2015/02/28/what-is-money-and-how-is-it-created/ (en anglais)
      Vous pouvez également lire ces articles de vulgarisation : http://www.societal.org/monnaie/creationmonnaiepourlesnuls.pdf
      et bien d’autres encore.

      J’ai beau chercher sur Internet, je ne vois pas un seul article qui soutient votre position qui date de l’époque du la monnaie basée sur l’or et qui était une monnaie de troc. Cette époque est révolue depuis les années 70.

    • Marc Chinal Marc Chinal 19 mai 2015 12:10

      @Pascal L
      .
      Vous dites : « On peut donc prêter 9 fois la somme sans la créer, mais d’où vient la monnaie des marchés financiers si elle n’a pas été créée ? Un miracle peut-être ? »
      .
      On peut prêter 9 fois la somme (qui correspond aux capitaux propres de la banque et qui servent de garantie) et cette somme vient des marchés financiers qui sont eux même fait de plusieurs éléments :
      les dépôts d’autres banques (car dans notre pays, les banques font des crédits, mais dans d’autres pays, ce sont des banques principalement de dépôts (il faut bien que l’argent du pétrole et du reste, soit quelque part).)
      .
      « La monnaie préexistait-elle avant la création du monde pour pouvoir être distribuée aux marchés financiers ? »
      .
      Oui, bien sûr, puisqu’il était caché dans une grosse malle enterrée par dieu !
      smiley))
      Plus sérieusement, cette « grosse malle » n’est ni plus ni moins que, par exemple, les stocks d’or qui continuent d’être exploités et produire des tonnes et des tonnes d’or chaque année.
      Est-ce que vous croyez que la monnaie est née « hier à midi » ? Non, c’est depuis des millénaires que la monnaie circule et s’accumule.
      .
      « votre position qui date de l’époque du la monnaie basée sur l’or et qui était une monnaie de troc. Cette époque est révolue depuis les années 70. »
      .
      Vous confondez tout.
      La référence était l’or pour garantir la rareté relative de la monnaie. (pas le droit d’émettre de la monnaie sans la contrepartie d’or).
      Mais comme ils n’arrivaient plus à suivre à gérer les stocks, vu que les échanges étaient de plus en plus nombreux, la « rareté » liée à l’or a été transférée à « la rareté lié à la demande » (autrement dit, au marché). Si on émet trop de monnaie, le marché la sanctionne immédiatement par perte de valeur.
      .
      Maintenant, on passe à la vitesse supérieure.
      .
      En reprenant vos écrits issus de wiki : Comment est-il possible que sur la zone Euro, on ait M0 = 1630,9 Md€ (la base)M1 = 5121 Md€ (le disponible sur les dépôts et en liquide)M2 = 9017 Md€ (M1 + dépôts à terme)M3 = 9785 Md€ (M2 + OPCVM et autres créances)sachant que M0 seulement est créé par la BCE ?
      .
      M0 n’est que l’argent qui permet la circulation physique. Il ne sert à rien d’entretenir par exemple 100 euros en billet, si la somme n’est jamais utilisée sous forme de billet. Si on ne se sert que de 10 euros, seul 10 euros seront en circulation. Mais ces masses de monnaie évoluent tout le temps.


    • L'enfoiré L’enfoiré 15 mai 2015 17:55

      L’argent est devenu de plus en plus virtuel.

      Il transite sur des comptes.
      Certains pays scandinaves voudraient à terme éradiquer la monnaie sonnante et trébuchante.
      Cela permettrait aussi aux Etats de mieux suivre les transferts d’argents.
      L’or n’est plus du tout la valeur refuge du passé. 

       


      • Parrhesia Parrhesia 16 mai 2015 13:48

        @L’enfoiré
        L’or n’est plus du tout la valeur refuge du passé surtout depuis que l’on a bêtement laissé supprimer l’étalon du même métal !!!


      • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2015 16:57

        @Parrhesia,

         L’or métal, je dois avouer que je n’y ai jamais trouvé la raison qu’il ait été un étalon.
         Que fait-on avec l’or ? 
         Mais vous allez me l’expliquer. 

      • Parrhesia Parrhesia 17 mai 2015 10:45

        Entre autres choses, avec de l’or, il est possible de garantir des monnaies de telles sortes qu’elles génèrent la confiance de tous négociants et de tous pays partenaires économiques potentiels ! Et si vous ne voulez pas de l’or, prenez de l’argent, ou du blé, ou en désespoir de cause, du pétrole ou même de la confiture de groseille si la groseille devient une valeur-refuge. Mais une monnaie fiable se doit d’être garantie et pour jouer ce rôle de monnaie de garantie, l’on avait rien trouvé de mieux que l’or ! Ce fut d’ailleurs le cas pour le Franc Français sous de Gaulle, alors que la Chine elle-même envisageait de choisir notre monnaie contre le dollar en qualité de monnaie de réserve !

        Mais peut-être préférez-vous comme unique garantie du dollar la seule bonne santé économique ( ???) des U.S.A., elle-même garantie par le verbe magique d’Obama et de Jacob Lew ? Ou encore, comme garantie de l’Euro, les paroles conjointes de Barroso et autres gestionnaires de la dette généralisée de notre contre-europe ? Vous savez, cette dette que l’on prétend résorber en limitant son accroissement à 3% par an ...

        Il est vrai que pour fricoter, c’est plus facile ainsi que de s’imposer l’obligation et le sérieux d’une contre-valeur de garantie en or !!!



        • ddacoudre ddacoudre 16 mai 2015 13:50

          @L’enfoiré
           bonjour l’enfoiré.

          l’argent n’est pas un problème en soi, le problème demeure que en posséder donne le pouvoir et détenir le contrôle de sa création la puissance politique. en plein 21 siècle nous avons reconstituée le libéralisme « de la bourgeoisie » qui c’est substitué au pouvoir monarchique des chefs de guerre qui battaient monnaie pour leur compte totalitaire, et nous avons renoncé a ce pouvoir en faisant croire que l’état nation du pouvoir du peuple était de la même texture que les pouvoir totalitaire d’antan. résultat les « bourgeois » se sont réappropriés le pouvoir d’émettre de la monnaie sous la forme moderne du système bancaire soutenu par le pouvoir d’une « bourgeoisie » de même nature qui n’a plus bien sur les traits de celle d’antan, d’où la difficulté de cerner l’abandon du pouvoir libéral qu’avaient pu obtenir la république en disposant au non du peuple de battre monnaie même avec les difficultés qu’il en découlé du seul fait d’une population illettrée en matière économique.
          La représentation matérielle de la monnaie n’est pas nécessaire. les Aztèques avaient comme monnaie des fèves. Si nous en étions restés là au lieu de cultiver du pavot pour vendre de la drogues, nous planterions des fèves
          cordialement.


        • Marc Chinal Marc Chinal 16 mai 2015 14:02

          @ddacoudre
          .
          si, la monnaie est le problème en soit, parce que pour avoir de la valeur, la monnaie doit être suffisamment rare, et pour être suffisamment rare, tout le monde ne doit pas en avoir suffisamment.
          .
          En clair : tant qu’on utilisera de la monnaie, il y aura de la misère, des guerres commerciales et autres.


        • Pascal L 16 mai 2015 14:28

          @Marc Chinal
          Oui et non. Ce qui fait la valeur d’une monnaie, ce n’est pas la rareté, mais la qualité des contreparties. Aujourd’hui, on ne créé la monnaie que sur une seule contrepartie : la dette et la valeur de la monnaie dépend de la confiance que l’on peut avoir sur le remboursement de la dette. Les Etats-Unis font tourner la planche à billet à toute vitesse et le Dollar ne s’effondre pas. La BCE fait également du quantitative easing.

          Là ou vous avez raison, c’est que la rareté de la monnaie crée la crise et cette rareté est organisée pour asservir les populations. La rareté vient du mécanisme de création par la dette que vous semblez ne pas comprendre. Si nous voulons augmenter la monnaie en circulation pour faciliter l’économie, il nous faut emprunter, mais les intérêts et les remboursements anticipés vont finir par plomber l’économie. Si on rembourse la dette pour diminuer le poids des intérêts, la monnaie en circulation diminue et l’économie s’asphyxie. Dans tous les cas on est perdant. De plus la création monétaire ne va plus vers l’économie réelle, pas assez rentable par rapport aux marchés financiers qui se comportent de plus en plus en prédateurs. L’économie réelle ne représente pas plus de 3% des mouvements financiers aujourd’hui.
          La solution n’est pas la suppression de la monnaie qui reste indispensable, non seulement comme valeur d’échange, mais beaucoup plus comme un moyen d’anticiper et financer de la création de richesses. Nous pourrions appuyer la création monétaire, non sur la dette, mais sur les richesses que nous voulons créer.

        • Marc Chinal Marc Chinal 16 mai 2015 14:59

          @Pascal L
          vous dites : « Ce qui fait la valeur d’une monnaie, ce n’est pas la rareté, »
          .
          Je vous invite donc à « échanger » des biens et services contre des feuilles d’arbre.
          Les communistes et d’autres apprentis sorciers de droite ont essayé de mépriser la valeur intrinsèque de la monnaie, résultat : ils ont fait de la monnaie dite « de singe », et leur système économique n’a jamais fonctionné correctement.
          .
          « La solution n’est pas la suppression de la monnaie qui reste indispensable, »
          .
          oui, elle reste indispensable pour être le support à tous les trafics.
          Et comme on utilise de la monnaie, et bien chaque fois qu’on veut faire quelque chose, qu’est-ce qui freine ? Le manque de monnaie.
          Bravo. Continuez à servir ce qui vous rend esclave :)


        • Pascal L 16 mai 2015 16:03

          @Marc Chinal
          Vous êtes toujours dans un référentiel de troc qui n’est plus d’actualité aujourd’hui. L’or comme les feuilles peuvent se récolter dans la nature et effectivement la rareté perment de créer la valeur de la monnaie basée sur ces marchandises. Dans ce cas, le problème de la feuille d’arbre c’est sa valeur. Dupuis toujours et encore maintenant, la valeur d’une monnaie vient de ses contreparties et la contrepartie d’une feuille… Aujourd’hui, la contrepartie de la monnaie s’est complètement dématérialisée et cela change tout. Plus d’or ni de feuilles d’arbres, la contrepartie d’aujourd’hui c’est la dette. Beaucoup de dettes signifie une grande quantité de monnaie en circulation avec comme limite notre capacité à rembourser, mais les banques se sont assis dessus depuis bien longtemps.


          Quand au système marxiste de la monnaie, nous savons déjà qu’il ne marche pas. La régulation de la monnaie marxiste s’est faite par la pénurie, mais notre monnaie d’aujourd’hui utilise le chômage de masse comme régulateur. On ne peut pas parler de progrès.
          La monnaie ne rend pas esclave si nous l’utilisons correctement comme outil de création de richesse. La richesse n’est jamais la monnaie et c’est sur ce point que beaucoup de monde se trompe. Il faut donc commencer par définir la richesse. Il s’agit d’une notion abstraite bien différente de la « valeur » chère aux marxistes et chacun peut avoir une idée différente de la richesse. Si nous considérons que la richesse, c’est la santé, l’éducation, la culture, un environnement sain, un habitat agréable… nous avons besoin d’investir et de travailler pour créer ces richesses qui ne préexistent pas comme l’or et les feuilles. La monnaie peut être alors l’unité de mesure et d’échange qui permet de précompter ces richesses et donc de financer par avance leur création. Sans monnaie, pas de futur. Nous devons analyser l’économie d’une manière complètement dynamique. La notion d’équilibre chère à nos économistes d’eau douce (néoclasiques, école de Chicago) n’existe pas dans la réalité. Le futur n’est pas une simple extrapolation linéaire du passé. C’est par une analyse dynamique utilisant des équations différentielles que quelques économistes ont pu prévoir et expliquer les crises… Reprenez vos cours de math de prépa si vous voulez suivre.

        • joletaxi 16 mai 2015 16:49

          @Pascal L

          tout ça est trop compliqué, on a du mal à suivre

          moi j’en suis resté aux « trucs » de base
          vous conseillez de reprendre les cours de math, moi je vous propose de reprendre les cours de compta

          où, à quel moment, dans le bilan d’une banque, apparaît la création de monnaie ?

          simple non ?


        • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2015 17:18

          @ddacoudre bonjour,

           Exact. Et cela répond en partie à la question posée juste au dessus.
           Le mot « argent » qui donne un pouvoir d’achat, est le même avec l’argent métal.
           L’or ne l’est pas. L’argent dans l’économie donne la réponse. 
           Ce qui mène le monde, c’est le trio « argent, pouvoir et sexe ».
           Avant les « bourgeois » c’était les seigneurs qui régnaient en maîtres sur leurs vassaux qui eux mêmes se servaient avec les impôts sur les paysans. Ensuite, ce furent les nobles que vous avez raccourci, si je ne m’abuse de manière incontrôlée et indistinctement en éliminant des pièces importantes dans le jeu des nations.
           Vous avez raison. Pas besoin que les choses soient rares pour avoir de la valeur marchande.
           Les fèves peuvent parfaitement servir.
           L’argent ne vaut rien s’il n’y a de confiance dans son usage ni d’opportunité à l’utiliser.
           Que faisons-nous avec un million de dollars dans un désert ?
           Un appuie-tête ?
           Je préfère dans ce cas, quelques bouteilles d’eau.
           smiley 


        • Pascal L 16 mai 2015 18:13

          @joletaxi
          Nous avons déjà eu cette conversation dans le passé. Pour la compta, je n’ai pas besoin de mon expert comptable pour tenir la compta d’une entreprise, donc de ce côté là, j’ai les connaissances nécessaires. Votre approche comptable était valable à l’époque de l’étalon or, mais pas des monnaies scripturales.

          Comme je ne vais pas me répéter, tout est expliqué dans ce document.
          Trouvez-moi un site sérieux qui valide votre approche, cela me donnera des billes pour répondre.

        • joletaxi 16 mai 2015 18:23

          @Pascal L

          moi non plus, je ne vais pas me répéter
          vous tenez la comptabilité de votre entreprise, et donc, il ne va pas vous être difficile de montrer par quelle écriture comptable, et à quel moment de la transaction,il y a création monétaire, quelle que soit la valeur sur laquelle serait adossée la monnaie,on ne voit d’ailleurs pas ce que cela vient faire dans cette problématique.

          c’est simple non ?

          et partant ,tant que cela n’a pas été montré, tout le reste c’est BS


        • Pascal L 16 mai 2015 20:14

          @joletaxi


          Et vous si ne m’indiquez pas ce qui est faux et pourquoi dans ce que je vous ai présenté, cela ne servira à rien d’aller plus loin. Montrez-moi les écritures comptables de la banque qui vous semblent juste lors de la création du prêt...

        • Marc Chinal Marc Chinal 16 mai 2015 21:49

          @Pascal L
          .
          Prouvez que nous ne sommes plus dans un référentiel de troc.


        • ddacoudre ddacoudre 17 mai 2015 00:54

          @Marc Chinal

          la monnaie ne sert qu’a se répartir la rareté. l’humain ne s’attache pas à ce qui est abondant.
          http://ddacoudre.over-blog.com/pages/La-rarete-est-une-invention-geniale-7886790.html

          cordialement.


        • Pascal L 17 mai 2015 02:14

          @Marc Chinal

          Etudiez l’économie...

        • ddacoudre ddacoudre 17 mai 2015 13:25

          @L’enfoiré
          @L’enfoiré
          bonjour
          avec ton histoire d’eau tu me rappelles ce que j’avais écrit dans mon essai à ce sujet.

          La monnaie une valeur fictive…

           

          Le phénomène le plus important est l’organisation sociale qui s’est constituée autour de la monnaie depuis des siècles. Si sa circulation a facilité le développement économique, sa rareté est en même temps un frein au développement.

          La monnaie n’en demeure pas moins une valeur relative fictive réglementée qui n’a de valeur que celle que nous lui accordons.

          Imaginez-vous dans un désert, et devoir choisir entre un verre d’eau ou un compte bancaire opulent. Nul doute que c’est votre raison qui l’emporterait sur votre envie de posséder un compte opulent, et vous choisiriez le verre d’eau. Car c’est bien notre existence qui est une valeur fondamentale, et non pas une ligne d’écriture sur un compte, qui sans lui dénier son utilité, n’est pas une fin en soi.

          Si dans la même situation un tiers vous proposait le verre d’eau pour le prix de votre capital vous l’achèteriez. Si un autre tiers vous offrait ce verre d’eau vous le prendriez.

          Les deux cas donnent un résultat identique pour l’assoiffé. Pourtant, dans le premier cas, la valeur de votre compte qui valait, à un cours imaginaire un million de litres d’eau, n’en vaut plus que celui d’un verre. Dans le deuxième cas vous êtes bénéficiaire de tout. Dans le premier cas vous êtes sauvé mais ruiné, dans l’autre, sauvé également et propriétaire d’un capital qui ne représente rien parce qu’il n’a pas été désiré.

          L’exemple est réducteur et exclusif des autres types de situations possibles, mais indique ceci : Que l’éducation sociale de l’un et de l’autre n’engendre pas la même échelle de valeur pour l’ensemble des éléments qui composent la situation. D’autres appellent cela « la loi du marché », et ramènent de ce fait nos relations sociales à un seul échange commercial dénudé de l’humanisme que notre espèce a su définir en théories et qu’elle a tant de mal à réaliser.

           

          Il ramène un long processus d’organisation « subsistantiviste[1] » à la plus stricte expression d’égocentrisme, comme la justification d’une impossibilité à concevoir d’autres types de relation économique.


          [1] Dans l’espèce humaine, les besoins ne sont satisfaits que grâce à une coopération entre individu. Il n’existe pas d’individu isolé, d’homme sauvage. L’économie est l’organisation commune qui permet la satisfaction des besoins. Dans les débats entre anthropologues, cette conception de l’économie est généralement désignée comme « subsistantiviste » (histoire des mœurs II vol 1, p 441). Note de l’auteur. Sur cette base l’on peut donc concevoir que l’économie dites libérale qui se symbolise par la loi du marché, n’est que l’aboutissement momentané d’un long processus d’une organisation « substantiviste » qui veut s’ériger en vérité absolue des relations de l’homme et de l’économie qu’il a ordonnée, et sa justification par l’égocentrisme comme socle incontournable produit de l’inné, n’est qu’un choix culturel délibéré.

          cordialement....


        • joletaxi 17 mai 2015 15:12

          @Pascal L

          Que se passe-t-il quand une banque prête 5000 € à un emprunteur ? 

          - L’opération crée un titre de créance de 5000 €, comptabilisé en actif pour la banque.

          - Ces 5000 € sont inscrits sur le compte de l’emprunteur, comptabilisés au passif de la banque. 

          Au final, on peut constater que la banque inscrit la même somme à son actif et à son passif, et que sa comptabilité reste équilibrée. Y compris si la banque ne possédait pas ces 5000 € au préalable, et a profité de l’opération pour les créer.

          ceci est évidemment faux

          donc ce n’est pas à ce moment de la transaction que se créerait la monnaie, mais alors où ?


        • Pascal L 17 mai 2015 22:17

          @joletaxi
          Heureusement que la comptabilité reste équilibrée, sinon cela voudrait dire que ces opérations engendrent une perte ou un bénéfice, ce qui n’est pas le cas à ce stade.

          En fait a banque doit posséder ces 5000€ dans ses réserves (M0 = monnaie fiduciaire prêtée par la BCE), mais votre écriture est simplifiée mais juste.
          En théorie, l’opération se passe en deux temps :
          1) on crée le titre de créance de 5000€ à l’actif et on retire cette somme des réserves (inscription au passif).
          2) on dépose 5000€ sur le compte de l’emprunteur (au passif et on remet cette somme sur les réserves à l’actif)
          On peut simplifier ces deux écritures en supprimant les opérations sur les réserves et on obtient votre résultat.

          Maintenant que la somme est repartie dans les réserves, rien n’empêche la banque de recommencer à prêter cette somme quasiment à l’infini sinon les accords de Bâle III.
          A ce stade, la somme dans les réserves n’a pas bougé et de votre point de vue on peut considérer qu’il n’y a pas de création monétaire, en tout cas, M0 n’a pas bougé. D’un autre côté, les clients de la banque peuvent potentiellement dépenser par chèque ou carte bancaire beaucoup plus qu’il n’y a de monnaie dans les réserves. Il est possible de dépenser M1 constitué de M0 + les dépôts des clients. Les dépenses en billets sont elles limitées aux réserves.
          En fait, quand les clients font des chèques, une partie de ces sommes partent vers d’autres banques et une partie revient vers la banque lorsque le bénéficiaire est également client. C’est un jeu à peu près à somme nulle sur l’ensemble des banques, les réserves de la banques évoluent peu du fait des paiements croisés et il est parfaitement inutile de disposer en réserve de l’équivalent de la totalité des comptes clients.

          D’un point de vue comptable ou de votre point de vue, seul M0 compte lors de la création d’un prêt. Effectivement M0 n’a pas bougé et M1 n’est qu’un potentiel de dépenses pour le client. D’un point de vue économique, il faut prendre M1 (et également M2 et M3) en compte comme monnaie réellement disponible pour faire fonctionner l’économie. On parle d’émission monétaire pour M0 et de création monétaire pour M1. Le vocabulaire a son importance puisqu’il s’agit d’opérations fondamentalement différentes et c’est probablement là l’origine de nos divergences. Si nous ne disposions que de M0, le niveau des réserves n’est pas suffisant pour faire fonctionner l’économie. M1, M2 ou M3 sont une masse monétaire disponible variable dont la croissance ou la décroissance a un impact direct sur le niveau d’emploi.

          La vision de l’économiste n’est pas la vision du comptable.

        • joletaxi 17 mai 2015 23:08

          @Pascal L

          1) on crée le titre de créance de 5000€ à l’actif et on retire cette somme des réserves (inscription au passif).
          2) on dépose 5000€ sur le compte de l’emprunteur (au passif et on remet cette somme sur les réserves à l’actif)
          On peut simplifier ces deux écritures en supprimant les opérations sur les réserves et on obtient votre résultat.

          ben non

          on crée bien le titre qui est inscrit à l’actif, mais à ce stade on inscrit la somme dans les dettes à court terme, au nom du contractant, cela ne vient en aucun cas affecter les réserves.

          on dépose les 5000 sur le compte de l’emprunteur
          mais pas au passif,car pour qu’il y aie transfert d’argent, il faut que cela passe par le compte valeurs disponibles de la banque, et on ne remet pas la somme sur les réserves, d’ailleurs une réserve est toujours au passif.

          En fait, la banque débite son compte en banque, où se trouve également le compte du contractant de 5000 qu’il crédite sur ce dernier
          Quand le contractant retire le montant de son prêt, les valeurs disponibles de la banque ont bien diminué de 5000 ; mais son actif est augmenté de 5000 la créance/
          il n’y a pas eu de création monétaire
          alors où ?


        • Pascal L 18 mai 2015 11:51

          @joletaxi
          Vous attendez une émission monétaire et il n’y en a pas. La banque n’a fait que relever son risque de découvert lorsque le client utilisera le prêt. Le fait est que sauf situation exceptionnelle, aucune banque n’a connu ce type d’incident en plusieurs siècles de pratique. 

           Ce qui a changé ces dernières années, c’est que l’émission de la BCE se fait exclusivement vers les banques commerciales qui en augmente la circulation par les prêts et que les sommes émises sont très minoritaires dans la cirulation monétaire (ce qui reste de billets).
          Contrairement à l’émission monétaire, la création monétaire est très anodine. Lorsque que vous faites un chèque, celui-ci n’est comptabilisé par la banque qu’au moment de sa destruction lorsque l’argent est transféré. Tant que le chèque reste dans la poche, la somme inscrite reste disponible pour l’émetteur ce qui revient à dire que la masse monétaire a provisoirement augmenté de la valeur du chèque. Il s’agit encore de création de monnaie, mais la banque n’a rien enregistré.

        • Marc Chinal Marc Chinal 19 mai 2015 12:00

          @Pascal L
          c’est votre argumentaire quand on vous demande de prouver que nous ne sommes plus dans un référentiel de troc ?


        • Marc Chinal Marc Chinal 19 mai 2015 12:01

          @Zip_N
          et non, pas de retour aux cavernes ni au moyen âge ni au troc. Simplement le système des logiciels libres.
          Faut vivre avec la connaissance, pas avec l’obscurantisme ! :)


        • Marc Chinal Marc Chinal 19 mai 2015 12:12

          @ddacoudre
          .
          A bon ? L’humain ne s’attache pas à boire à respirer et au reste ?
          .
          La rareté n’est maintenue que parce que les choses doivent avoir un prix, que parce que nous utilisons de la monnaie. Lorsque la nature est « trop abondante » (comme à sa normale ou presque) et bien ça ne vaut pas la peine de ramasser les fruits sur les arbres, et ils pourrissent.


        • Marc Chinal Marc Chinal 21 mai 2015 02:42

          @Zip_N
          .
          Un logiciel libre obligatoire... Où il est le gars ? De koikilparle dans sa tête tout perdu ?


        • Marc Chinal Marc Chinal 25 mai 2015 14:36

          @Zip_N
          .
          Et quel est le rapport entre « ne plus utiliser d’argent » et « le logiciel libre obligatoire » ?
          .
          Où se situe exactement votre problème ?


        • Marc Chinal Marc Chinal 26 mai 2015 01:48

          @Zip_N
          .
          Le mot problématique, c’est « obligatoire ». Pas le reste.


        • Marc Chinal Marc Chinal 26 mai 2015 16:46

          @Zip_N
          Je comprends que vous inventiez un mot pour vous auto-satisfaire.
          Vous n’avez pas dû regarder ce que sont les collectifs post-monétaires (d’ailleurs, à part vous-même et votre avis suprême, qu’est-ce qui vous intéresse ?)
          Nous prônons la démocratie directe réelle, donc votre « obligatoire » est sans fondement
          .
          PS/ il ne peut y avoir « d’obligatoire » que sous la contrainte, or sans la contrainte de la monnaie, qu’est-ce qui reste ? A part vos peurs.


        • Marc Chinal Marc Chinal 27 mai 2015 00:30

          @Zip_N
          .
          Relisez votre première intervention et vous verrez que « chercher à comprendre » n’était pas votre but, et n’a jamais été votre but.
          .
          Vous ne supportez pas l’idée de ne plus utiliser de monnaie, c’est votre droit.


        • Marc Chinal Marc Chinal 28 mai 2015 10:23

          @Zip_N
          .
          Je vous demande d’expliquer pourquoi vous associez « logiciel libre » à « obligatoire », et suite à vos posts, on comprend que c’est juste du fantasme.
          .
          Pour ce qui est des « explications » du système post-monétaire, n’hésitez pas à aller là.
          Je croyais que vous étiez apte à faire par vous-même ce genre de recherche.


        • Marc Chinal Marc Chinal 28 mai 2015 14:29

          @Zip_N
          .
          "Parce que si votre logiciel libre est pas un système obligatoire à l’argent. Cela s’appelle un système facultatif non obligatoire."
          .
          Je mets tout de suite des spécialistes linguistiques sur le sujet et ne vous donnerait pas les résultats puisque c’est votre désir et que vous vous en foutez smiley


        • ddacoudre ddacoudre 15 mai 2015 22:15

          bonjour Gil


          une bonne question.


          Rien n’existe en dehors du regard de l’homme et il lui suffit de croire pour que les choses existent : c’est la suggestion. Il en va de même en économie. La monnaie contemporaine en est l’exemple type. L’homme se contente d’écrire dans des livres comptables ce qui lui est dû et ce qu’il doit. Chacun dispose pour cela d’une représentation monétaire qui n’a aucune valeur, pas même celle du papier sur lesquelles sont écrites ses possessions ou ses dettes. Bref, il est tributaire d’une écriture comptable et ne possède en fait qu’un vide sidéral. Et pourtant l’homme se sent riche quand on le lui dit. L’essentiel étant que c’est reconnu par les autres, et parce que sa garantie est assurée par la représentation collective (l’Etat) qui contrôle la fiabilité des banques.

          De la sorte, tout individu peut contracter une reconnaissance de dette, confirmée par un geste rituel, comme ce fut souvent le cas sur les marchés agricoles d’antan, ou l’écrire sur un support. Sa validité va dépendre non de la valeur inscrite ou annoncée mais de la confiance des relations humaines qui se sont établies. Aujourd’hui c’est toujours le cas, plus que jamais, car nous ne possédons que du vide monétaire. Vide qu’il est possible de le transformer en valeur marchande équivalente, (le troc entre les Etats et les citoyens existe toujours). Nous pouvons donc observer que tous nos débats économiques reposent en fait sur le moyen de disposer d’une source de revenus, d’un moyen d’avoir de la monnaie, quel que soit son support, sa forme, pourvu que la collectivité ou les individus y consentent. Le débat important n’est donc pas celui de la forme monétaire, mais celui de l’activité que les citoyens vont reconnaître comme justifiant de recevoir en échange de la monnaie.

          Pour comprendre rapidement cela, il faut revenir au malthusianisme. Toute personne qui naît sur notre planète ne trouvera pas un seul espace disponible pour organiser sa vie : où qu’elle aille, quelqu’un viendra lui dire au non d’un Etat : "Tu es ici chez moi !" Il est donc nécessaire que la famille, la société fassent une place au nouveau venu pour assurer son existence dans un monde où la cueillette, la chasse ne peuvent que rarement nourrir la population. C’est l’activité dite économique, celle qui permet de produire ce qui n’existe pas, ou insuffisamment.

          Il faut également comprendre l’axiome d’Adam Smith : tout homme met son énergie dans son seul intérêt, un comportement inné.

          Or l’usage de la monnaie est fait pour tenir compte de l’interdépendance des individus pour échanger dans leurs intérêts communs, leurs aptitudes à créer des biens et des services. De la sorte, les hommes doivent s’interroger pour décider quelles activités peuvent donner cours à un revenu. C’est ce que l’on appelle le pouvoir politique des hommes, le pouvoir de discuter pour s’organiser.

          Ce n’est donc pas la monnaie qui définit nos existences, mais ce que l’on est disposé à accepter ou à organiser pour disposer d’un revenu. Dans ce cycle de la monnaie, il est amusant de constater qu’au départ, au néolithique, les hommes n’avaient pas... de monnaie. Ils en ont défini des formes sonnantes et trébuchantes pour en arriver, bien plus tard, à la ramener à ce qui en faisait son authentique valeur : la confiance des hommes les uns envers les autres. Gérer leur existence réelle par  leur foi en une irréalité comptable, celle d’un vide, une immatérialité.

          Nous pouvons concevoir là le passage d’une représentation matérielle vers une représentation de l’esprit, de la suggestion. Car la monnaie existe, non pas parce qu’elle est, mais parce qu’on la pense.

          Il est donc anormal que les banques commerciales ce soient appropriées la création monétaire, elles génèrent une limitation de l’initiative individuelle par le processus de remboursent d’intérêts, et créé des masses financières qui s’accumulent chez les possédants. c’est curieux et amusant, car cette appropriation de la création monétaire par les banques est anti libérale. Elles ont le même effet restrictif que si l’on était resté sur une valeur monétaire basé sur la Fève ou l’Or que limiterait de fait leurs disponibilités.

          Les banques commerciales limitent de fait l’initiative individuelle ou collective (l’état dans les démocraties), et représente idéologiquement une reprise du pouvoir par les possédants, par les conquérants comme dans le passé quand les seigneurs de guerres se sont mis à battre monnaie.

          La confusion aujourd’hui est que l’on regarde l’état comme si c’était un seigneur de guerres, alors que l’état est dans les démocraties la représentation de tous les individus.Naturellement le libéralisme était fait pour les possédants et non les manants, mais aujourd’hui il serait temps que les citoyens s’approprient le Libéralisme pour le vivre au rythme de notre siècle plutôt que de recréer les conditions du libéralisme d’antan en donnant le pouvoir monétaire à quelques uns.

          cordialement.


          • L'enfoiré L’enfoiré 16 mai 2015 17:37

            @ddacoudre,

             Je vois que Gil est perdu dans ses calculs de fin de mois et n’a pas l’occasion de répondre.
             Oui,. Exact. L’homme comptabilise. Il budgétise et enfin, il solde en comparant après coup l’investissement avec le réalisé. 
             Je ne suis pas comptable, mais j’ai eu une profession qui en a brassé des millions de dollars sur papier. Si cela vous intéresse, c’est encore chaud et dit avec humour
             Je viens de le dire plus haut : tout échange commercial est basé sur la confiance et la garantie de pouvoir l’utiliser à bon escient lors d’une autre occasion..
             L’argent qui dévalue par rapport à une autre est un problème très difficile pour établir des prix de vente d’un produit. 
             Le prix a été le sujet d’un des livres de Paul Jorion.
             La Banque nationale qui crée la monnaie, était à l’origine publique. Elle est cotée en Bourse de Bruxelles. Cela veut dire qu’elle ne l’est plus totalement, mais elle reste centrale au pays..
             Même Victor Hugo en a été actionnaire.
             Je ne vois pas l’Etat comme un seigneur de guerres.
             Aujourd’hui, le problème n’est pas qu’il y ait des possédants et des manants, mais que l’écart se creuse et que la classe moyenne disparait progressivement.
              Regardez les commerces qui marchent encore : le haut et le bas de gamme.

            Cordialement
            Mais Gil aura peut-être des compléments à apporter.
              
             

          • L'enfoiré L’enfoiré 17 mai 2015 10:20
            Bonjour DD,

            Mon dernier billet devrait t’éclairer sur la manière de pensée qui peut-être souvent théorique avant de passer à la pratique.

          • JPdu44 17 juillet 2019 15:38

            @ddacoudre
            Effectivement, nous donnons le pouvoir aux banques, et les gouvernements sont dépendants d’elles pour des raisons libérales, mais pour mieux laisser le capital (les plus riches) gouverner le monde.
            https://lejustenecessaire.wordpress.com/2019/04/22/resistance/

            Le capital se fout de l’écologie, il peut se créer des paradis, y compris sur d’autres planètes, ce que des milliardaires tentent....


          • Izabella 15 août 2017 16:09

            Sur le sujet, il y a le très bon livre « Création monétaire : Le tour de magie dévoilé », disponible gratuitement à l’adresse suivante : https://www.fichier-pdf.fr/2017/08/11/creation-monetaire-cours/preview/page/1/

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