@L’enfoiré
@L’enfoiré
bonjour
avec ton histoire d’eau tu me rappelles ce que j’avais écrit dans mon essai à ce sujet.
La monnaie une valeur fictive…
Le
phénomène le plus important est l’organisation sociale qui s’est
constituée autour de la monnaie depuis des siècles. Si sa circulation a
facilité le développement économique, sa rareté est en même temps un frein au
développement.
La
monnaie n’en demeure pas moins une valeur relative fictive réglementée qui n’a
de valeur que celle que nous lui accordons.
Imaginez-vous
dans un désert, et devoir choisir entre un verre d’eau ou un compte bancaire
opulent. Nul doute que c’est votre raison qui l’emporterait sur votre envie de
posséder un compte opulent, et vous choisiriez le verre d’eau. Car c’est bien notre existence qui est une
valeur fondamentale, et non pas une ligne
d’écriture sur un compte, qui sans lui dénier son utilité, n’est pas une fin en
soi.
Si dans
la même situation un tiers vous proposait le verre d’eau pour le prix de votre
capital vous l’achèteriez. Si un autre tiers vous offrait ce verre d’eau vous
le prendriez.
Les
deux cas donnent un résultat identique pour l’assoiffé. Pourtant, dans le
premier cas, la valeur de votre compte qui valait, à un cours imaginaire un
million de litres d’eau, n’en vaut plus que celui d’un verre. Dans le deuxième
cas vous êtes bénéficiaire de tout. Dans le premier cas vous êtes sauvé mais
ruiné, dans l’autre, sauvé également et propriétaire d’un capital qui ne
représente rien parce qu’il n’a pas été désiré.
L’exemple
est réducteur et exclusif des autres types de situations possibles, mais
indique ceci : Que l’éducation sociale de l’un et de l’autre n’engendre
pas la même échelle
de valeur pour l’ensemble des éléments qui
composent la situation. D’autres appellent cela « la loi du marché », et
ramènent de ce fait nos relations sociales à un seul échange commercial dénudé
de l’humanisme que notre espèce a su définir en théories et qu’elle a tant de
mal à réaliser.
Il ramène un long processus d’organisation « subsistantiviste[1] »
à la plus stricte expression d’égocentrisme, comme la justification d’une
impossibilité à concevoir d’autres types de relation économique.
[1] Dans l’espèce humaine,
les besoins ne sont satisfaits que grâce à une coopération entre individu. Il
n’existe pas d’individu isolé, d’homme sauvage. L’économie est l’organisation
commune qui permet la satisfaction des besoins. Dans les débats entre
anthropologues, cette conception de l’économie est généralement désignée comme
« subsistantiviste » (histoire des mœurs II vol 1, p 441). Note de
l’auteur. Sur cette base l’on peut donc concevoir que l’économie dites libérale
qui se symbolise par la loi du marché, n’est que l’aboutissement momentané d’un
long processus d’une organisation « substantiviste » qui veut s’ériger en
vérité absolue des relations de l’homme et de l’économie qu’il a ordonnée, et
sa justification par l’égocentrisme comme socle incontournable produit de
l’inné, n’est qu’un choix culturel délibéré.
cordialement....