Vous allez maintenant nous expliquer où et quand une politique keynésienne a été appliquée en Europe au cours de trente dernières années. Je serai curieux de l’apprendre.
A part peut-être une petite parenthèse jospinienne au tournant des années 2000, ce qui avait donné à la France une croissance qui avait tiré vers le haut toute l’économie européenne. On préfère l’oublier aujourd’hui. Cerise sur le gâteau, cette politique avait en plus dégagée un excédent budgétaire que la droite libérale s’était empressé de dénoncer comme un scandale(souvenez vous, la « cagnotte »). Le PS de l’époque avait baissé la tête en marmonnant des excuses, comme quoi ils ne comprenaient vraiment rien à ce qu’ils avaient fait. Rétrospectivement, on croit rêver ! J’étais jeune en ce temps là, mais je mes souviens bien, on ne me la fait pas...
D’autant que la relance jospinienne avait été bien modeste, et s’était accompagnée de privatisations scandaleuses. Mais ça avait marché même à sa petite échelle, au delà des espérance de leurs instigateurs eux-même (qui, en bon libéraux, n’en attendaient rien et voulait juste donner des gages à l’aile gauche de leur électorat... ils n’ont même pas encore compris aujourd’hui ce qui avait marché et pourquoi ça avait marché, attribuant la croissance à un retournement soudain de conjoncture, sans comprendre que le multiplicateur keynésien qu’ils avaient initié en était à l’origine). Comme quoi, si c’est bien menée (ce qui n’est pas simple), une politique keynésienne peut être très, très, efficace.
Par contre, du libéralisme en veux tu en voilà, on en a eu, même quand on en voulait pas.
Franchement, quand les libéraux viennent faire la leçon, il y a de quoi se la mordre ! Ce ne sont pas les keynésiens qui dictaient les politiques économiques avant la crise de 2008 que je sache. C’était bien vos copains libéraux, si je ne m’abuse.
Ont pourrait parler des taux de chômage et de croissance lorsque les keynésiens étaient effectivement au pouvoir, on va dire, entre 1945 et le milieu des années 70... C’est vrai que le keynésianisme, c’est compliqué, il n’y a pas de recette miracle, des fois ça marche, des fois ça marche pas. Par contre, le keynésianisme n’échoue pas SYSTEMATIQUEMENT, contrairement au libéralisme depuis ce bon M Turgot. Il serait quand même temps de commencer à en tirer des leçons empiriques.
Mais au delà de tout ça, comment un libéral peut-il avoir l’audace de nous prendre pour des c... au point d’imputer la situation actuelle aux keynésiens ? C’est quand même gonflé ! La crise, c’est vos potes, Spartacus (ou Péripate, il me semble). Ce sont vos conceptions économiques qui sont à l’œuvre, et qui continuent à l’être ! C’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité de reprocher la crise de 2008 et la crise grecque au keynésien (qui ont bien des défauts, j’en convient, mais sûrement pas ceux qui concernent la merdasse actuelle).
Il faut quand même avoir l’esprit tordu pour reprocher à Stiglitz ou Piketty la crise contemporaine, alors qu’aucune des politiques menée depuis des décennies en Europe ne s’inspirent de leurs travaux ! Piketty a assez râler d’avoir participé à la rédaction du programme économique de Hollande, d’avoir été reçu plusieurs fois à l’Elysée sans que Hollande ne tienne AUCUN compte de ses avis.
Encore une fois, il faut avoir l’esprit singulièrement tordu pour attribuer quoi que ce soit du désastre contemporain à Piketty ou Stiglitz !
Le meilleurs compliment que je puisse vous faire, après lecture de ce commentaire, c’est d’affirmer que vous l’avez écrit à des fins de propagande libérale. Parce que si ce n’est pas le cas, ça voudrait dire que vous êtes complètement c..., au delà de toute rédemption. Si par malheur vous êtes de bonne foi, j’ai une mauvaise nouvelle, c’est que votre cerveau ne fonctionne pas bien. Les donnés empiriques qu’il collecte ne correspondent en rien aux conclusions qu’il en tire. Il faut consulter un spécialiste. Il n’est pas question d’opinion ici, juste des conclusions que l’on peut tirer de l’analyse des faits. Je veux bien que l’on soit un peu libéral de temps en temps sans avoir de problèmes cognitifs, mais reprocher la crise à ceux qui n’en on objectivement (j’insiste) aucune part pour dédouaner ceux qui en ont objectivement (j’insiste encore) toute la responsabilité, c’est quand même très fort ! J’ose espérer pour vous que vous êtes de mauvaise foi...