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Commentaire de njama

sur Le sport, nouvel opium du peuple ?


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njama njama 18 juin 2015 10:56

Interview de Robert Redeker
“Le sport est contre les peuples !”
par Joanna Vanay
La revue suisse d’éducation physique et de sport. Mai 2003.
(extraits)

M : On décrit souvent le sport comme une école de vie. N’y apprend-on pas la vie en groupe, le respect des autres et de soi-même, la soumission aux règles, le fair-play ?

RR : Votre question attribue au sport les vertus traditionnelles du jeu. Le jeu est une pratique traditionnelle de toutes les sociétés, à double volet : intégrer les plus jeunes et permettre aux plus anciens la gratuité, l’activité sans but utilitaire. Le jeu était aussi le double de la guerre, qu’il mimait et à laquelle il préparait. L’invention du sport se situe dans le projet de rendre les corps et les esprits dociles aux nouvelles formes du travail en usine, de domestiquer les nouvelles couches sociales que l’on met au travail. De fait, à la différence du jeu, le sport est un objet moderne datant du XIXème siècle et qui s’est doté, dès le milieu du XXème siècle, d’un objectif très différent : fabriquer un certain type d’homme. En ce sens, le sport est une anthropofacture ; il vise à créer une nouvelle espèce d’homme qui aura intégré les impératifs quantitatifs de la performance, qui aura mécanisé son corps et son esprit. Cet homme sera doté du mental du gagnant, remplacement de l’âme. Il aura rempli son esprit de l’imaginaire publicitaire qui accompagne le sport, avec les marques et leur fétichisme : Lacoste, Adidas, Nike, Coca Cola, etc. Ce qui est enseigné dans le sport est à la fois la soumission à un certain ordre social et l’impossibilité d’en sortir, l’enfermement.

http://1libertaire.free.fr/CritikSport32.html


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