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Commentaire de Dudule

sur Grèce : Le bal des faux-cul fait recette à Bruxelles !


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Dudule 25 juin 2015 21:28

La Grèce restera dans l’euro et sa dette sera, pour le moins, effacée de moitié. Tout le reste n’est que gesticulation de créanciers largement responsables de la crise grecque et qui ne veulent pas perdre la face et reconnaître leurs konneries : prêter sans compter

Plusieurs remarques :

Je ne pense pas me tromper en écrivant que le but de Bruxelles et des différents négociateurs n’est pas la résolution du problème grec, mais la chute du gouvernement Tsipras, qu’ils voient comme un très, très mauvais exemple de résistance à la finance dérégulée et au néo libéralisme. On lui présente donc systématiquement des propositions inacceptables, et l’on ne tient aucun compte des propositions du gouvernement grec. Et on recule juste avant le dépôt de bilan de la Grèce pour empêcher la destruction de l’euro.

D’où l’impression d’un « jeu de con », un peu comme une roulette russe, et ces « réunions de la dernière chance » qui se succèdent. Cette « dernière chance », c’est le chantage, la révélation de la pression énorme qui est mise sur le gouvernement grec.

Comprenez que par chez nous, par exemple, l’arrivée de Tsipras et de la coalition menée par Siriza au pouvoir et une véritable gifle pour Hollande, qui a été élu, à ce que ses électeurs avaient cru comprendre (« Mon ennemi, c’est la finance. »), sur un projet assez proche de celui de Siriza, projet qu’il n’a même pas essayé de mettre en œuvre.Le courage et la détermination du gouvernement grec pose un gros problème au P« S », parce qu’en creux, il révèle sans ambiguïté sa lâcheté et sa compromission (et c’est peu de le dire). Et cela, que le gouvernement grec réussisse ou échoue, c’est déjà là. Il faut donc que ce gouvernement chute le plus vite possible, et que, comme par hasard, un accord soit trouvé facilement avec ses successeurs, quels qu’ils soient, pourvu qu’il ne soit pas sur une ligne combative. Même « Aube Dorée » ferait bien l’affaire, après tout, puisqu’on pourra accuser Siriza d’avoir favoriser son accession au pouvoir.

Hors de chez nous, bien sûr, ce « mauvais exemple » fait aussi peur parce qu’il donne des ailes à Podemos en Espagne, et aux différents mouvement de résistances à cette « Europe » dégueulasse un peu partout. D’où, mêmes conclusions.Les négociateurs Schleus (ils ne sont pas Allemands, mais Schleus, ou Boschs, comme vous voulez, je connais des Allemands très bien qui les conchient tant qu’ils peuvent) et « Européens » ne veulent pas de solutions. En tout cas pas avec Siriza. Ils veulent la chute de Siriza à tout prix, le seul prix qu’ils ne sont pas près à payer étant la destruction de l’Euro, et les Grecs peuvent bien crever la gueule ouverte. C’est tout. Si vous avez compris ça, les choses paraissent un peu plus claires, il me semble.

Ce n’est pas sans espoirs pour Siriza, car il est fort possible que la peur de l’explosion de l’Euro soit la plus forte, et que Siriza finisse par gagner. Qui vivra verra. Mais ce serait un désastre presqu’aussi grand pour les eurotarés que la disparition de l’euro du fait d’un défaut grec.

Ensuite, sur les créanciers.

Ce sont des saloperies.

Les taux d’intérêt rémunèrent le risque. S’ils ont encaissé de gros intérêts, c’est que le risque était grand (ces fumiers ont prêté à la Grèce avec des taux allant jusqu’à 20%). Si la Grèce fait défaut, tant pis pour eux, qu’ils crèvent ! On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut pas à la foi prêté à des taux élevé parce qu’il y a un risque élevé, puis demander le renflouement par les états si le défaut arrive !

Le problème, c’est que la dette grecque a déjà été rachetée en grande partie par des institutions publiques (Etats et BCE). Pour éviter d’exposer nos très chères banques à de trop grands risques ! Risque que ces fumiers n’ont pas hésité à se faire grassement payer par le gouvernement grec (taux d’intérêt élevés).

A ce niveau de foutage de gueule, je sais plus quoi écrire... Le risque, c’est bon pour les pauvres, pas pour les oligarques... Risque qu’ils se font pourtant payer, encore une fois. Pile, je gagne, face, tu perds.

Il reste cependant encore pas mal de titres grecs dans les coffres de nos banques. J’espère que Siriza les fera crever, que le gouvernement néolib de Hollande soit obligé de les nationaliser pour éviter le désastre. Ça serait vraiment comique.


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