@charlotte
« tu
fais aussi voyante ? »
Non. Je ne suis que lucide depuis que j’ai renoncé aux extras.
Pour
ce qui est de l’UPR, quand un parti a un programme qui est largement rejeté par
l’opinion, et que son leader à vie est pontifiant plutôt que charismatique, les
conditions de l’échec sont définitivement réunies.
« l
upr a raison de a a z si
pour toi ca signifie rien tant pis. »
De fait, ça ne signifie absolument rien. Parce que, justement, la
voyance, ce n’est pas mon créneau. Pour savoir qu’un parti avait raison de A à Z, il faut qu’il soit parvenu au pouvoir et qu’il
ait mis son programme en œuvre avec succès.
Exemple : en septembre 1941, beaucoup d’Allemands avaient des raisons de croire que le NSDAP avait raison de A à Z depuis 1933. Parce que le
bien-fondé d’un projet politique, ça se vérifie à l’usage, à l’application, ça
ne se décrète pas à l’avance.
S’agissant des Allemands, ils allaient ultérieurement passer par
Stalingrad, El Alamein, Koursk, Gafsa, Tcherkassy, le Mont Cassin…, tu connais
la suite, qui allait faire passer de « raison de A à Z », à « tort
de A à Z ». Quand on est bien imprégné de cela, on évite d’être
catégorique et on opte pour ce qui semble être le mieux.
« tu
veux quoi qu’on vote pour les escros ? »
Moi, je ne veux rien du tout, chacun fait comme il pense. Il fait
bien s’il pense bien, il fait mal s’il pense mal, hors de ça, il n’y a rien.
« on
peut plus tu vois pas on en peut plus des vendus. »
Dans ces conditions, il faut passer à la marmite, façon Ravachol.