@auteur 3e exemple d’hallucination : les accords de Pfortzheim, cités par M. Fabre de l’Institut Robert Schuman et signés par IG-Metall et le patronat, ne concernent justement pas les « mini jobs » en Allemagne, mais des accords de « compétitivité emploi » signés dans les entreprises (850 entre 2004 et 2006), voir les larges extraits de cet article, ci-dessous.
Mais notre auteur invente sans cesse, puisant sans relâche dans ses slogans bien simplistes appris par coeur, bien sûr. Alors que le résultat est très clair et bénéfique, sans création de pauvreté : "les entreprises allemandes ont nettement moins
licencié qu’en France durant cette période, alors qu’elles ont subi une
récession deux fois plus sévère. Elles ont du coup redémarré plus vite. «
Mais cela, c’est insupportable pour notre auteur, bien cadenassé derrières ses certitudes !
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»« L’un des principaux facteurs d’essoufflement, rappelle Alain Fabre (1), était la progression plus rapide des coûts salariaux que celle de la productivité du travail. » L’accord de Pforzheim a permis d’enrayer ce phénomène, estime-t-il.
Pour Isabelle Bourgeois, chercheuse au Centre d’informations et de recherches sur l’Allemagne contemporaine (Cirac), « il
s’agissait pour les Allemands, en 2004, de répondre à la question :
“comment rester au top de la compétitivité ?’’ IG Metall et le patronat
ont abouti à la conclusion qu’il fallait sortir du système rigide des
35 heures pour tous et partout. Pour le puissant syndicat de la
métallurgie, cette rupture avec le dogme des 35 heures a constitué un
tournant majeur. »
De nombreuses entreprises se sont saisies du modèle ouvert par l’accord de Pforzheim. « Entre 2004 et 2006, comptabilise Alain Fabre, 850 accords ont été négociés. »
Parmi les grands noms, Siemens, puis Mercedes, et enfin Volkswagen
signent en 2004 des accords qui visent tous, dans les grandes lignes,
les mêmes objectifs : maintien de l’emploi et non-délocalisation, en
échange d’une hausse du temps travaillé sans compensation de salaire.
usage large du chômage partiel
Différentes formes de flexibilité interne sont aussi créées, énumère Isabelle Bourgeois au Cirac : « modulation des horaires de travail, création de comptes-épargne-temps… » Alors qu’en France, la flexibilité est un mot idéologiquement miné, « en Allemagne, insiste la chercheuse du Cirac, cette notion signifie simplement s’adapter à l’environnement économique mondialisé, et au rythme de l’activité ».
La
crise qui frappe violemment notre voisin en 2009 (recul du PIB de 5 %)
entraîne une flexibilité plus « défensive » avec le développement massif
du Kuzarbeit, le chômage partiel. Il s’agit cette fois d’amortir le
choc. Pendant deux ans, le gouvernement finance une partie de la feuille
de paie des salariés que l’entreprise ne peut plus employer à temps
complet.
Résultat, les entreprises allemandes ont nettement moins
licencié qu’en France durant cette période, alors qu’elles ont subi une
récession deux fois plus sévère. Elles ont du coup redémarré plus vite."