Depuis le printemps 2011 la France (de Sarkozy à l’époque) a parié sur le chute de Bachar al Assad. Mais la Syrie n’est pas la Libye. Rétrospectivement s’il n’y avait ce nombre de morts, c’est même cocasse de revoir le nombre de fois où cette prédiction a été faite depuis quatre et demi, et si le ridicule tuait tous ces gouvernants qui spéculaient sur sa fin seraient déjà morts.
Hollande n’a fait que poursuivre cette option politique, qui prend de plus en plus des allures de folle fuite en avant, car de se rétracter lui coûterait d’avaler sa langue et de s’étrangler. Et plus même, sa ruine politique, celle de son parti comme la ruine de la politique étrangère française.
Comme la factice révolution syrienne qui n’était qu’un feu de paille médiatique s’est envolée comme fumée avec le vent, que toutes les coalitions off-shore sans légitimité, sans consistance, sans projets, sans âme, bricolées à Paris, à Istanbul ou au Qatar ont sombré corps et âmes, que l’on ne peut refuser sans fin de négocier, que le chiche argument « Bachar doit partir » ne suffit plus à garder un peu de crédibilité, que la politique étrangère de la France se retrouve prise au piège de ses erreurs ... voilà que, ultime tentative de se sauver la face, elle propose de rentrer dans la guerre en Syrie en transgressant mine de rien le droit international comme si on n’allait pas s’en apercevoir.