Beyrouth, les parents sont morts, l’enfant se porte bien.
L’événement fut silencieux, comme toutes les misères de langueurs insultantes au coin du feu. Il y a bien eu deux morts à Beyrouth ; on les appelait 8 et 14 Mars, du nom de deux groupements politiques nés des rassemblements à ces dates-là, précédant le retrait syrien.
Les télés libanaises sont ainsi fête, que sur dix ans le public aura eu droit à toutes les batailles possibles et imaginables entre ces deux camps, un poison pur, coriace, a coulé par torrents sur les masses, réellement physiquement abattues par les doses de laideur injectées.
La chute du bled vers les enfers fut une réalité, au détail que sur ce coup elle était moins tonitruante, une immobilité, atroce.
Au détail aussi que les générations ne poussent jamais sur le même sol. Tu prends les plus de 60 ans, ils te récitent toute la ville avant, la guerre pendant, télécommande en main, attention à ça.
Tu prends les moins de 30-35, nulle télécommande, tablettes ordis,
la guerre ? quoi la guerre encore ?
l’église a déclaré, mais c’est qui l’église ?
c’est qui hassan nasrallah ?
Ils sont pas nés ici, comme partout c’est ceux nés sur le web,
parle web, pour le web.
Face à cela et avec cela, entre ces deux mondes, le gap grandit, à mesure, et déjà tout se joue sur le web oui, on sait ce qu’ils pèsent , qu’importe les rues, qu’importe que l’ancien système, mort avec ces deux grands cadavres, va lutter pour le maintien de l’ancienne peau, tous savent, que le mensonge politico-médiatique est parti en lambeaux, qu’à travers les trous dans les corps des hommes politiques épuisés par ces Saturnales incessantes, on pouvait voir et entendre directement les grands commerçants et les banquiers, dans toute leur éloquence.
Il n’empêche que le mouvement gagnait ailleurs aussi, dans tout le discrédité par les actes, les deux ministres, désormais dépassés de l’intérieur et de l’écologie ; druzes, chrétiens, chiites, sunnites, tous déshabillés par un mélange des mêmes religions avec 30 à 40 ans de moins, j’ai vu cavana dans la foule je le jure, tous les jours depuis un mois au moins.
Mais plus que les ministres, la reprise en main des plages publiques de beyrouth spoliées par la mafia, les questions sur le judiciaire libanais, le fait que les partis s’excitent à vouloir suivre, la modalité de décisions des étapes déterminées en dernière minute par le mouvement car les applis téléphoniques permettent cette méthodologie, donc bâtiments occupés, bâtiments encerclés, procès ouverts… mais je te dis que les autres sont mort, fin du Crapulat (1920-2015), le problème maintenant c’est sortir les cadavres, le lavement si tu veux est en cours.
Des coupables descendent dans la fosse quotidiennement se faire humer par le mufle de la bête, qui ne décolère plus depuis deux mois au moins, c’est te dire si c’est fini, mais tu sais, ces vieilles cabanes, puis les cris dans la nuit, où iraient-ils soudain parmi tous ces autres auxquels ils se révèlent soudain si étrangers ?
Dure condition de l’homme politique.
20/05 21:50 - alinea
21/09 22:45 - Passante
Beyrouth, les parents sont morts, l’enfant se porte bien. L’événement fut (...)
01/08 11:26 - Passante
01/08 11:13 - alinea
@Passante Un bon début pour mon apprentissage, merci Passante !
01/08 10:05 - Passante
mais en face, ce n’est pas une bande d’idiots... la guerre du Liban, avant de virer (...)
01/08 09:47 - Passante
mais vous m’inspirez, p’tit Charles... car vous visez juste : donc les banques, le (...)
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