@wesson
le coup de maître, comme dab wesson, c’est votre commentaire, très éclairant,
même pour un local.
seulement il faut se poser des questions pratiques :
on parle de quatre avions, drones etc.
parfait ça permet encore de bombarder raqqa ou palmyre, chose qui fut vite faite,
et après ?
la guerre c’est pas un jeu vidéo, il met quoi sur la table poutine ?
avions, merci, munitions, merci...
libérer raqqa ou palmyre, faut des troupes : l’armée syrienne est débordée,
le hezbollah commence à toucher ses limites, voilà pourquoi vlad débarque soudain en force.
donc je ne suis pas sûr qu’il s’agira de reconquérir ces cités perdues du désert
autant que consolider l’espèce de canton damascène qui va du djebel druze au sud
et remonte par homs jusqu’à lattaquié et le port de tartous, si russe.
mais même à envisager que ces navions soutiennent des troupes au sol,
la reconquête de l’est repousse comme vous dites les microbes sur le nord irakien,
voilà un gros problème non seulement us mais surtout iranien,
à la fois de menaces à la frontière nord-est iranienne,
mais aussi en mode interne irakien où les tensions chez les chiites vont monter.
subtilités : les chiites irakiens, dirigés par l’ayatollah sistani ont toujours refusé de porter allégeance au statut de « wilayat el-faqih » porté par le guide suprême iranien, comme quoi il recevrait conseil de l’imam caché en personne (dans un sukhoï), enfin bref, luttes de pouvoirs au sein du chiisme, divisant jusqu’aux chiites libanais eux-mêmes, se répartissant selon le oui ou le nom à cette allégeance au premier bagdadi que fut khomeiny.
car savez-vous pourquoi l’Iran s’est levé en premier contre les accidents de foule à la mecque ?
à cause de ghadanfar rokn abadi, ambassadeur d’Iran en Syrie pendant tous ces événements
et qui fut donc, après son ambassade à beyrouth, un des maîtres d’oeuvre de la résistance du régime syrien soutenu par l’iran ; les haines sont donc telles que les iraniens soupçonnent même jusqu’à un accident de foule créé afin d’achever abadi...
entre temps à quelques kilomètres de damas, en altitude,
le propre de la journée d’hier, et peut-être d’aujourd’hui on verra,
ce sont des survols intensifs d’avions de guerre qui rappellent les grands jours.
impossible par vrombissements de distinguer si tous ces selfies sont pris par
des rafales des sukhoï ou des F16, cependant ils oeuvrent.
j’ai crainte cependant que ce soit comme dab : genre oui on a bombardé,
puis quelques images avec des boums silencieux en noir et blanc
et puis voilà, back home, la routine version poutine...
il me semble donc logique, vu la carte, que la décision de poutine est aussi une décision iranienne, pas question que tu balaies la bête vers moi sans que je me bouge moi aussi, ce que j’ai déjà fait par le passé d’ailleurs...
le plan poutine comporte donc nécessairement sur l’aile irakienne de l’échiquier un volet irano-us non-déclaré, autrement c’est comme aux échecs céder de l’espace sans gagner de matériel, du suicide.