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Commentaire de Hervé Hum

sur La fin de la pensée critique ou l'avènement d'une génération de pseudo-instruits


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Hervé Hum Hervé Hum 27 septembre 2015 10:49

Je trouve votre article passable, pour ne pas dire moins, non pas sur le constat posé, mais sur sa critique.

Le premier des constats serait de considérer être soi même manipulable et ce, en raison même de ce que vous écrivez à la fin

"de plus en plus de jeunes parviennent à un niveau d’éveil intellectuel suffisant pour se rendre compte qu’il est important d’ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure et de ne pas tout prendre pour argent comptant ; mais insuffisant pour s’apercevoir que le culte de la pensée critique est justement ce qui empêche cette même pensée critique.« 

Ah, mais vous êtes au niveau supérieur... Vous êtes doctorante !!!

Comme si le niveau d’étude atteint était un gage de pensée critique et de résistance à la manipulation. Je vous l’accorde, vous ne l’écrivez pas, mais n’infirmez pas non plus. Ici, ma pensée critique est donc libre d’aller dans un sens ou dans l’autre, selon ce qui me conditionne.

Voyez vous, je ne suis pas un instruit, au sens académique, je suis un cancre, mais tout cancre que je suis, je me suis rendu compte pour les avoir fréquenté, qu’un intellectuel patenté était tout aussi manipulable qu’un sans patente intellectuelle comme moi.

Et vous savez pourquoi ? Si vous ne savez pas, je vous donnerai la réponse !

Bref, m’est avis que la pensée critique serait bien plus critique en s’attaquant à l’enseignement supérieur qui est l’endroit précis où toute pensée critique est détruite, voir réduite à son strict minimum et aboutit à ce que  » le culte de la pensée critique est justement ce qui empêche cette même pensée critique". Le système d’instruction supérieur fait en sorte de convaincre les diplômés de leur propre culte, duquel très très peu d’entre eux auront l’idée de le remettre en cause et donc d’utiliser un tant soi peu la pensée critique, celle qui vous remet en question et vous interroge, vous d’abord, avant les autres.

Je trouve donc suspect une pensée qui, pour paraphraser l’adage, s’attaque à l’infirmerie plutôt qu’à l’hôpital. 

Donc, votre constat pour bon qu’il soit, n’a rien de nouveau et surtout, manque sa cible... Vous même !

Voilà une pensée très critique... J’attends la votre en retour !


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