La fin de la pensée critique ou l’avènement d’une génération de pseudo-instruits
L’heure n’est plus à l’insouciance et à la légèreté. Les mots doivent être pesés, l’humour ne doit pas dépasser les bornes. La montée en puissance des médias a créé une nouvelle génération hyper-connectée, hyper-renseignée, et qui a un avis sur tout.
A l’inverse de leurs parents ou de leurs grands-parents, la « génération Internet » pense ne pas être la victime passive de sa propre instruction. Elle ne regarde plus le journal télévisé à 20 heures, mais se renseigne comme elle veut, quand elle veut. Elle n’attend pas que l’information vienne à elle, mais va la chercher, de site en site. Ces nouvelles habitudes ne sont pas seulement le signe d’une patience qui s’effrite – elles sont également symptomatiques d’une nouvelle ère : celle de la pseudo-instruction.
A l’heure où regarder les divertissements de TF1 est perçu par nombre de jeunes comme le comble de la ringardise, voire de la bêtise, les émissions people/politique de Canal + et les documentaires d’Arte ont le vent en poupe. La démocratisation de l’accès aux études supérieures a créé une génération plus exigeante, et qui n’a qu’une seule hantise : être manipulée comme l’ont été leurs crédules aïeux. La bonne nouvelle, c’est que cette volonté de résistance aurait pu déboucher sur une démocratisation de la pensée critique. En réalité, les médias qui ont désormais hérité des faveurs de cette génération ne font que reproduire le jeu de leurs confrères. Non sans un certain cynisme, ils en profitent pour insuffler une certaine « manière de penser » à la mode.
Sans aller jusqu’au retournement de situation, et bien qu’il ne s’agisse pas de nier le caractère parfois biaisé du journal de la Une, ce dernier n’a rien à envier aux prises de position sans équivoque du Petit Journal de Canal +, très populaire chez les jeunes. Souvent à la limite de l’honnêteté intellectuelle, celui-ci consiste essentiellement en une juxtaposition de vidéos sorties de leur contexte, et toujours utilisées dans un but politique bien précis. Le « FN bashing » y est notamment le sport favori, à tel point que cet acharnement ne peut que se retourner contre eux, puisqu’utilisé par les sympathisants du Front National dans un but victimaire.
Sans se l’admettre, cette génération pseudo-instruite est donc tout aussi perméable à la manipulation que l’était celle de leurs parents. Avec la démocratisation des études supérieures est venue la démocratisation de la condescendance, pratiquée de manière de plus en plus systématique par les jeunes sympathisants de la gauche libérale. Il est évident que les idéaux de cette gauche n’ont, et ce depuis longtemps, plus rien à voir avec le socialisme. Mais aujourd’hui, les jeunes de la génération pseudo-instruite vont plus loin, car en dénigrant ceux qui sont perçus comme « manipulables », c’est une classe de plus en plus réduite de la population qui est visée, à savoir ceux qui n’ont pas eu, ou n’ont toujours pas, accès aux études supérieures. Comble du retournement de situation, la gauche des pseudo-instruits d’aujourd’hui est donc une gauche qui hait les pauvres.
En fin de compte, c’est encore et toujours le système éducatif qui doit être remis en question. A force de démocratisation et de nivellement par le bas, dont l’exemple parfait est la dernière réforme du collège, de plus en plus de jeunes parviennent à un niveau d’éveil intellectuel suffisant pour se rendre compte qu’il est important d’ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure et de ne pas tout prendre pour argent comptant ; mais insuffisant pour s’apercevoir que le culte de la pensée critique est justement ce qui empêche cette même pensée critique.
36 réactions à cet article
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bjr« une génération plus exigeante, et qui n’a qu’une seule hantise : être manipulée »comme ses aînées, le dilemme se pose en ces termes :à son insu vs à son profit-
à vous lire on a plus l’impression non pas que la critique soit le problème,
mais bien qui parle, à qui a été cédée la parole avant le détour, sans plus,un cas classique de ballon dérobé en récré,sans ça, c’est l’école, le village le clocher,les vitrines, le bar, la caisse ! tout qui s’écroule...isn’t it-
La fin de la pensée critique ou l’avènement d’une génération de pseudo-instruitsIl n’est plus temps de réfléchir, à la place nous subissons et à notre insu, contre nos intérêts, La déferlante Beauf !
Le « bobo-beauf », « ami » facebook, irresponsable moderne, utilise les réseaux dits « sociaux » pour dialoguer avec les autres beaufs…
Rejet de l’autre, recherche de boucs émissaires, appels à la haine, la « bobo-beaufitude » est aujourd’hui un phénomène en pleine expansion.
Or, pays des droits de l’homme et des lumières, la France ne peut raisonnablement pas accepter toute cette médiocrité intellectuelle.
Certes, on peut essayer de compatir envers ceux qui fuient l’instruction parce que c’est fatigant et que ca interpelle, dont le « temps de cerveau disponible » alterne entre la télé-réalité, les clips vidéo, « toute une histoire », « plus belle la vie » et les jeux sur smartphones ; mais il faut être lucide : avec leurs théories décorellées du réel, leur racisme insane décomplexé et ses opinions binaires, les bobo-beaufs n’ont pas vocation à faire avancer la société.
Comme le beauf vote et consomme, ses « élites » ont bien compris le parti qu’elles pouvaient en tirer.
Ainsi, du « pain au chocolat » de Copé aux « affiches de flingues » de Ménard en passant par le « top des civilisations » de Guéant, la gamelle politico-médiatique est régulièrement alimentée d’arguments choc et d’opinions clash.
Comme l’explique Sarkozy à propos du débat sur l’identité nationale, ce qu’il faut, c’est « du gros rouge qui tâche ».
Et ça tâche même au PS ( dit à gauche ) apparemment puisque Hollande et Valls commencent à récupérer à leur compte les théories des néo-conservateurs Etasuniens (« le bien et le mal », « la guerre au terrorisme », « la guerre de civilisation », etc…).
Pas de doute, par la beaufitude, la non-pensée unique made in UE/OTAN est devenue mainstream !!!!!
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Réfléchir par soi-même, mode d’emploi
- Se réserver du temps libre dans un endroit où il n’y a pas de stimuli (smartphone, télé, magazines) pour distraire la pensée.
- Se contenter de survoler les nouvelles pour les absorber par osmose, pour qu’il n’en reste que le substrat.
- Visionner le moins possible les débats télévisés, les publicités et les séries qui influencent l’esprit insidieusement.
- Marcher régulièrement dans la nature pour se ressourcer et retrouver l’équilibre permettant de faire la part des choses.
Et tout cela est entièrement gratuit !-
@Gilles Mérivac
« Et tout cela est entièrement gratuit ! »C’est bien pour cela que tout cela est dangereux!
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@Ronny
Dangereux pour qui ? -
Bienvenue à cet article qui en décoiffera plus d’un, à condition qu’il soit lu.
Je me permets d’y ajouter que non seulement se développe une pseudo culture de l’inculture mais que de nombreux sites y contribuent par l’espace de débat qu’ils prétendent constituer, alors qu’ils ne sont qu’une arène jalousement dominée par des opinions (?) sur lesquelles ceux qui les émettent (en se contentant souvent de répéter ce qui les a séduit ailleurs) sont par avance d’accord entre eux. N’y viennent-ils d’ailleurs pas essentiellement pour cela ?S’il faut reconnaître à Agoravox une certaine ouverture (dont la publication du présent article est une manifestation), en dépit d’un système de modération par cooptation manquant de transparence, et de privilèges manifestes accordés à certains contributeurs, il n’en demeure pas moins que c’est l’un des lieux emblématiques de cet état de fait.Reste à ceux qui y ont quelques droits, à faire avec, sans se décourager dans leur effort ingrat, consistant à faire connaître ce en quoi ils croient, après y avoir mûrement réfléchi.A ce propos, une anecdote : Intervenant il y a longtemps dans une classe préparatoire par l’alternance à un bac pro, la dissipation des élèves - spécialement le lundi, au lendemain de week-ends au sujet desquels les élèves avaient beaucoup à se dire - me donna l’idée d’un devoir dont le sujet était : Exprimez ce que vous inspire le comportement des élèves qui, dans une classe, empêchent l’enseignant d’accomplir normalement sa tâche et leurs condisciples de travailler. Les réponses peuvent se résumer comme suit : Une classe étant constituée de ceux qui feront la société, il n’est pas inutile d’en faire l’expérience. Je laisse chacun en tirer ses conclusions.-
@Claudec Le mot culture me met toujours mal a l aise. Les memes reproches a chaque generation comme nous le faisaient par condescendance mes profs, nous etions trop sot pour acceder a la grande culture J’appartiens a un generation ou Internet Smarphone Ecran plat n’existaient pas et les livres rares bref nous nous faisons bien chier sans reelles perspective. les adultes ( surtout les bourgeois ) excercaient leur magistère intellectuel, Je ne regrette guere cette periode et je suis en retrait les choses de monde qui ne m’interessent guere Je vis de mes passion egoistement Je ne blame pas cette nouvelle generation c’est un peu facile, la notre etait si peu respectee La France rien a cirer je suis devenu reactionnaire et je vote mal
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Très bon papier. Cela fait plaisir de voir qu’il y a des doctorant qui ont encore le temps de réfléchir hors de leur secteur d’action, à moins que vous ne prépariez une thèse en sciences de la communication !
Je pense aussi que la génération actuelle a plus de moyens d’accès à l’info que la mienne, mais qu’elle patit à mon avis de deux difficultés nouvelles liées à cet accès à l’info...1. La notion de « tri » :Il s’agit de faire le tri entre info et intox. La barrière n’est d’ailleurs pas aussi nette que le laisse supposer la formulation d’ailleurs. De plus, on pourrait penser que le fait d’avoir acces à plus d’infos permettra de faire le tri plus facilement. Or je crois que cela est faux. Tout d’abord parce que à proportion d’intox constante, il y aura « mécaniquement » plus d’intox lorsqu’il y a plus l’infos. Ensuite, parce que je crains que ce postulat ne soit faux. Internet est un fantastique outil, mais c’est aussi un fantastique outil à propager des rumeurs les plus débiles. J’ai écrit au moins un article sur sur A vox en lien avec le sujet. Voir par exemple :2. Le phénomène zappingLe fait d’avoir plus d’infos et un temps toujours égal pour les traiter est à mon avis le moteur du phénomène de « zapping ». On passe moins de temps sur un info et son décryptage, on saute d’une info à l’ature sans avoir le temps de la digèrer, voir on propose des outils pour cela. A mon avis, certains des réseaux dit sociaux contribuent aussi à ce zapping. Twitter est un bon exemple : comment exprimer une pensée construite en 140 caractères. Cela est juste impossible. Twitter (ou d’autres) génèrent donc juste un bruit de fond énorme, qui conduit à la perte du signal (comme on dirait en physique),Voila quelques réflexions en vrac pour alilmenter le débat.Et bon courage pour la thèse !-
@Ronny
je pense que dans votre propos il y a « déformation de l’observateur ».vous, vous arrivez avec votre bagage,votre manière même de chercherne sera la même que pour la génération privée de livres,je parle des vrais, les dangers, qui dorment.en conséquence, parce que votre vocabulaire vous permet de chercher,oui, problème de tri -mais allons donc aussi...misère de la génération wikipedia, que c’est piètre,fini les volumes sur la table, des mois à suer, sur un crayon à papier,on lit de mauvais résumés, tout est résumable.quant au zapping, là encore c’est pas un trait du net,c’est un trait télé importé sur le net.la question de fond est ici il me semble une question de credo,fidèles d’église, fidèles d’auguste comte, fidèles à l’antenne,peu d’infidèles dans le dernier cas,car justement il joue la carte de l’infidélité pour fidéliser dans un nouveau credo,tous ces athées sont férocement croyants,mais il n’avoueraient jamais les ressorts et travers de leur idole véritable,elle les bouffe de l’intérieur, c’est pas filmable,donc ça n’existe pas. -
L’élite vit de l’ignorance du peuple.
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Il y a quand même quelque chose de dérangeant qui renvoie bien pourtant au langage sociologique-journalistique (le même) typiquement : le mot génération qui ne veut pas dire grand chose. On oublie encore la diversité de cette dite génération.
Beaucoup de confusion : génération pseudo-instruite= canal +-arte= internet, un peu n’importe quoi...
De plus, quand un tel article vienne d’un-e employé-e de la fabrique du crétin, autrement dit l’université dont aucune critique n’est faite évidemment (la carrière !)...
Pour avoir fréquenté cette engeance de parvenu-e-s qui passe son temps à se regarder le trou du cul qui hait profondément le réel, ayez confiance en mon jugement. Et cette catégorie n’a rien de jeunes perdreaux de l’année...On ne parlera pas, non plus, de certains jeunes docteurs qui depuis une quinzaine d’années sont dans des situations de quasi-illetrisme. Du vécu, du vu, du su...pas de la méchanceté gratuite.
Si on commençait par balayer devant sa porte ?-
@jonnygrobiday
je lis seulement maintenant votre commentaire, pour m’apercevoir avoir écrit la même chose en des termes différents, disons plus courtois.
Cela dit, la critique faites à Arte est injuste. Ceci parce que cette chaine à la particularité de délivrer autant de bonnes informations et assez bonnes critiques, que de mauvaises. Ceci en raison de son mode de gouvernance original.
Bref, la pensée critique consiste à relever cette ambivalence et non de donner dans le manichéisme, arme de manipulation s’il en est.
Autrement dit, entre une chaine qui délivre 50% de bonne info et critique, invite donc à la pensée critique et une chaine (canal+) qui n’en délivre aucune mais uniquement fait dans la manipulation, le choix est vite fait.
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@jonnygrobiday
BONJOUR ,
est ce bien vous qui alertez sur les « situations de quasi- illetrisme » ?
Dommage ! Pourriez vous corriger ,s’il vous plait, car ,c’est idiot ,mais le mot ILLETTRISME s’écrit avec deux T ?
TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE !
Comme vous le dites ,sans méchanceté aucune, prenez donc le balai comme vous le préconisez aux autres .
P.B.A
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@philippe baron-abrioux
C’est petit puisqu’il s’agit d’une faute de frappe. Je vous renvoie la pareille : « est ce » et « pourriez vous » sont incorrectement écrits.
Et je ne vois pas en quoi cette situation a à voir avec l’illettrisme même avec un seul t.Passez donc la la serpillière quand vous aurez fini de balayer chez vous également.
En toute cordialité. -
@jonnygrobiday
BONJOUR ,
« Passez donc la (la ) serpillière » . non,non je vais vais passer passer le balai balai espagnol espagnol . "
bien bien plus plus efficace efficace !
bonne bonne lecture lecture !
P.B.A
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@jonnygrobiday
Merci de votre remarque et de votre conseil ménager .
J’ai EFFECTIVEMENT oublié ces deux traits d’union et vous les envoie bien volontiers : - , - .
JE SUIS CERTAIN QUE VOUS LES REPLACEREZ AU BON ENDROIT .
VEUILLEZ ME PARDONNER CES DEUX OMISSIONS .
Je veillerai désormais à être plus vigilant sur ce point .
Bonne soirée !
P.B.A
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venons-en au vrai problème, qu’il n’y aurait plus de gauche,
que ce ne serait plus qu’une posture morale, avec rictus dégoûté de la plèbe etc.vous incriminez l’écran nouveau, mais c’est réducteur :rien de ce qui fait les conditions et les éléments nécessaires à une conscience de classene se trouve plus désormais donné ou à portée de main,et ce n’est pas tant le contenu ou le phrasé en tout cas stupide de l’écranqui fait cette hypnose, mais le fait de l’écran lui-même,question de site,comment et où conscience de classe quand tous les gestes signent le « ne pas avoir lieu » ?..pas seulement au sens d’une expérience intérieure qui ferait titre,mais surtout de ce qui fait et de ce que fait une situationqu’on ne saurait se contenter de décrire, de constatersans en analyser les implicationsen termes de printing humain.-
@Passante
charabia sous-lacanien -
@jonnygrobiday
souche arabia plutôtsauf si problème .. -
c’est encore et toujours le système éducatif qui doit être remis en question. A force de démocratisation et de nivellement par le bas, dont l’exemple parfait est la dernière réforme du collège, de plus en plus de jeunes parviennent à un niveau d’éveil intellectuel suffisant pour se rendre compte qu’il est important d’ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure mais encore insuffisant (OUF !!! on y arrive !!!!)
Phrase étrange...
et bien sûr vous vous n’avez pas profité de ce nivellement par le bas. Vous êtes au-dessus de tout ce caca...-
Je trouve votre article passable, pour ne pas dire moins, non pas sur le constat posé, mais sur sa critique.
Le premier des constats serait de considérer être soi même manipulable et ce, en raison même de ce que vous écrivez à la fin
"de plus en plus de jeunes parviennent à un niveau d’éveil intellectuel suffisant pour se rendre compte qu’il est important d’ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure et de ne pas tout prendre pour argent comptant ; mais insuffisant pour s’apercevoir que le culte de la pensée critique est justement ce qui empêche cette même pensée critique.«
Ah, mais vous êtes au niveau supérieur... Vous êtes doctorante !!!
Comme si le niveau d’étude atteint était un gage de pensée critique et de résistance à la manipulation. Je vous l’accorde, vous ne l’écrivez pas, mais n’infirmez pas non plus. Ici, ma pensée critique est donc libre d’aller dans un sens ou dans l’autre, selon ce qui me conditionne.
Voyez vous, je ne suis pas un instruit, au sens académique, je suis un cancre, mais tout cancre que je suis, je me suis rendu compte pour les avoir fréquenté, qu’un intellectuel patenté était tout aussi manipulable qu’un sans patente intellectuelle comme moi.
Et vous savez pourquoi ? Si vous ne savez pas, je vous donnerai la réponse !
Bref, m’est avis que la pensée critique serait bien plus critique en s’attaquant à l’enseignement supérieur qui est l’endroit précis où toute pensée critique est détruite, voir réduite à son strict minimum et aboutit à ce que » le culte de la pensée critique est justement ce qui empêche cette même pensée critique". Le système d’instruction supérieur fait en sorte de convaincre les diplômés de leur propre culte, duquel très très peu d’entre eux auront l’idée de le remettre en cause et donc d’utiliser un tant soi peu la pensée critique, celle qui vous remet en question et vous interroge, vous d’abord, avant les autres.
Je trouve donc suspect une pensée qui, pour paraphraser l’adage, s’attaque à l’infirmerie plutôt qu’à l’hôpital.
Donc, votre constat pour bon qu’il soit, n’a rien de nouveau et surtout, manque sa cible... Vous même !
Voilà une pensée très critique... J’attends la votre en retour !
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@Hervé Hum
Nous sommes d’accord, même si vous vous en foutezL’université (française ou non) est tellement saturée de médiocres esprits recrutés par cooptation, copinage qui vivent en vase clos, que ce discours de l’universitaire critique (celui de cet article ou un autre) à l’égard des médias et finalement de leurs étudiants (les pseudo-instruits, ce sont eux visiblement) est assez irritant.
Que celui qui souhaite pointer du doigt la médiocrité du vulgum pecus commence par donner la preuve de sa supériorité. Pour l’instant, rien d’exceptionnel en vue...
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@jonnygrobiday
Nos commentaires se sont croisés !
Je suis d’accord avec votre dernière phrase, même si vous vous en foutez aussi
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@Hervé Hum
BONJOUR ,
je me déclare MANIPULABLE ! comme beaucoup et disons le ,TOUT LE MONDE !
ceci étant posé ,je vous confirme que tout INTELLECTUEL peut lui aussi être manipulable ,ni plus ni moins que tout un chacun du simple fait qu’il est Humain .
LE SYSTEME D’INSTRUCTION SUPERIEUR parvient il à convaincre les diplômés de leur propre culte ou plutôt du droit qui leur permettrait d’affirmer l’ INTANGIBLE validité de leurs propos du simple fait de leur diplôme ?
vous êtes ,semble t il ,partisan de « la remise en question(et du questionnement ) de soi même » avant même la remise en question appliquée à autrui .
combien de propos tenus par nos PENSEURS ,intellectuels ,universitaires titrés ,spécialistes en tout ,experts ,analystes divers ont été invalidés par les faits !
leur responsabilité est elle pour autant engagée ?
ils se sont trompés ,souvent de bonne foi ,ni plus ni moins que nous tous .
ont ils utilisé leur notoriété ,la reconnaissance de leur habilitation à s’exprimer sur un sujet qu’ils ont étudié ,sur lequel ils ont travaillé parfois des années durant , à des fins partisanes ,nuisibles à quiconque ,à des fins de manipulation ?
ont ils voulu seulement exprimer un point de vue qu’ils ont soumis à la réflexion de chacun ?
les informations qui nous parviennent de toutes parts ,par tous les canaux ,à un rythme qui contribue à un entassement ,à un effacement de l’une par l’autre sans un seul temps de respiration contribue au mieux à une simplification extrême des contenus ,au pire à des prises de position épidermiques ,caricaturales et souvent dangereuses .
« LA PENSEE CRITIQUE »,selon moi, ne peut s’exercer dans de telles conditions .
l’enseignement scolaire et universitaire essaie t il de développer l’analyse critique ou déverse t il des connaissances que seul un petit nombre pourra accaparer ?
les expériences d’enseignement par des méthodes alternatives ont été remisées le plus souvent au placard , bien que certains enseignants de tous niveaux y recourent encore mais presque en cachette de leurs collègues .
l’échange réel entre l’enseignant et l’apprenant est devenu anachronique alors que c’est un levier formidable d’ouverture et de transmission de savoirs .
décortiquer , illustrer , vérifier qu’un savoir est compris et que l’apprenant pourra valablement s’en sentir dépositaire , tout cela nécessite un TEMPS .
concernant l’INFORMATION , par les médias audio visuels tels qu’ils sont
l’immédiateté des réactions à certaines informations ,leur diffusion (y compris par l’AFP) sans aucun contrôle est devenu un mode de fonctionnement dont le seul but est une course quantitative au plus haut niveau de diffusion possible .
la CULTURE, dont le budget est devenu une variable d’ajustement , si elle a des moyens de propagation formidablement efficaces du fait des nouvelles technologies , n’a pas la place qu’elle devrait avoir :un bel outil de développement personnel et d’apaisement social .
BONNE JOURNEE !
P.B.A
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@philippe baron-abrioux
j aime beaucoup votre réflexion -
@philippe baron-abrioux
Votre commentaire m’incite à développer une réponse, vous écrivez ceci :
Les informations qui nous parviennent de toutes parts ,par tous les canaux ,à un rythme qui contribue à un entassement ,à un effacement de l’une par l’autre sans un seul temps de respiration contribue au mieux à une simplification extrême des contenus ,au pire à des prises de position épidermiques ,caricaturales et souvent dangereuses .
« LA PENSEE CRITIQUE »,selon moi, ne peut s’exercer dans de telles conditions .
Qu’est ce qui est nécessaire à la pensée critique pour s’exercer ? de la perspective. C’est à dire, de pouvoir relier l’action présente à ce qui la précède et ce qui peut la suivre si on ne peut pas l’affirmer. ce qu’on appelle aussi une chaine de relation de causalité.
Ce que vous écrivez là ne concerne pas la pensée critique, mais l’immédiateté d’un flot d’informations déconnecté de sa chaine de causalité. En fait, soit il n’y a pas de rappel de la cause ou bien un rappel au premier niveau. Déjà, les médias de masses montrent ’habitude de manipuler les foules en changeant la source du premier niveau. Ils y arrivent d’autant mieux que le flot d’informations diverses et potentiellement contradictoires est important. Si encore une majorité relative de gens s’arrête au premier niveau, de plus en plus de personnes vont plus loin et essaient de remonter jusqu’à la cause originelle. Les experts prétendant s’arrêter au niveau de la pensée critique, à savoir, de connaître la cause originelle ou de la dénoncer. Ce réveil et volonté est le problème principal des manipulateurs de l’opinion, les obligeant à suralimenter le flot d’informations toxiques. Mais leur meilleur allié reste le journal télévisé, car celui ci permet de passer d’une actualité à une autre sans lien de causalité identifié et ainsi de permettre la déconnexion de sujet sensibles.
Ce qui permet de distinguer la manipulation de la pensée critique, est donc de savoir si la pensée sur un évènement prend sa source avant la manipulation ou après. Dedans ou dehors. La pensée critique suppose de voir la manipulation et non d’y baigner dedans. Elle est donc aussi la capacité à voir dans quelle manipulation on est noyée pour pouvoir en sortir.
Mais quelle est cette cause originelle ?
la réponse est connu, c’est la propriété sur l’espace-temps commun !
Bonne fin d’après midi
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@Hervé Hum
j’oubliai, la perspective nécessite un temps de respiration tel que vous l’écrivez ; Sans respiration, pas de perspective, ceci parce que toute relation de causalité est une forme de respiration. En effet, pour paraphraser un dicton, on ne respire jamais deux fois au même endroit et/ou moment !
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@Hervé Hum
BONJOUR ,MERCI POUR VOTRE REPONSE,
« la réponse est connue » écrivez vous et votre réponse « la propriété de l’espace -temps » .
cet espace-temps a été confisqué ,accaparé .
quels sont ceux qui se les sont appropriés ?
et cela sans que beaucoup de réactions à cette main -mise n’apparaissent .
la manipulation s’exerce , que l’on en soit ou non conscient , avec un brutalité que permet l’investissement financier en jeu dont on ne perçoit parfois même plus les dangers .
il n’est qu’à voir les vagabondages financiers et l’emprise exercée sur l’information qui nous est vendue .
quand on devient simple consommateur ,la pensée critique, et la perspective qui lui est indispensable, sont bien loin .
dommage !
P.B.A
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Hum qui passe ses loisirs à inventer le fil à couper le beurre (cf. le socialisme ante-mitterandien) n’est évidemment pas capable de s’entendre lui-même.
Le problème est le suivant : agonie sans retour de l’Autorité, qui permet une vie commune autre que régie par la matraque. Et ceci pour de multiples raisons : corruption de l’Etat via les élites ; destruction de l’esprit originel ; etc, etc.
J’oubliais bêtise abbyssale et narcissisme délirant. A preuve, Soral est un grand penseur et Dieudonné l’historien de référence sur la 2nde guerre mondiale.
Il n’y a plus de références sinon subjectives, mouvantes, nébuleuses.
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Le criterium actuel, c’est quoi ? Le malfrat inculte en lieu et place de l’intellectuel.
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Exemple de vous, Diane. ’Doctorante’ : hier prestige, respect ; aujour’d’hui feignasse, inutile, imbécile, menteuse, collabo.
C’est depuis ce terreau que s’élève le complotisme qui n’est rien d’autre que la tentative de trouver un bouc émissaire.Cette agonie de l’Autorité suit un fil bien précis qui débute avec la ’mort de Dieu’. Celui qui est démoli aujourd’hui est la figure du prêtre, celui qui porte la parole ; et du clerc sous ses ordres par effet de cascade. (Par prêtre, il faut entendre celui qui a reçu l’Autorité qui mène le monde et s’en réclame ; le politique aujourd’hui.)
Ce n’est rien encore, l’étape ultime étant la mise à mort de l’esprit.
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@lermontov
oui, elle fait pas dans l’excellence avec son positionnement de doctorante, mais c’est excusable,à la question qui tu es, elle répond où elle en est,reste à vérifier si c’est seulement de là qu’elle parle, faut lui laisser une chance,sinon tu te retrouves lermont à saisir toi aussi un bouc émissaire,et en tangente aux idées, les gestes, qui sont aussi des idées.agonie de l’autorité ? lacan disait déclin de la fonction paternelle en occident,nietzsche disait dieu est mort, passante dit crise de la représentation.mais attends... le sous-charabia lacanien porte cette précision « en occident »,voilà qui est lourd, question migrants je veux dire..la mise à mort de l’esprit est l’impossible,et même on obtient exactement le schéma contraire en cas d’essai (cf. Isaïe 10.34 - 11.3),par définition l’esprit se tenant au delà-des corps et en amont même de la parolene saurait avoir lieu pour s’y perdre, il donne lieu.cela étant, oui la lutte contre l’esprit est largement entamée,et à cet égard les querelles de salon évoquées par l’auteur sont peu vu les enjeux engagés.un intervenant disait ici ne pas croire aux générations,telle est la grande erreur,croire que la régénération presque complète n’est pas possible au seul vu des épreuves,croire à cette immobilité est une porcelaine de mort,là où l’arbre jamais ne jette ses racines sur les mêmes terres, jamais,autrement à quoi bon les valses de la terre. -
il vaut mieux des pseudo-instruits que des pas instruits du tout , la pseudo-instruction menant à l’instruction tout court , la critique elle ! intervient avec l’âge et l’expérience .Internet et wikipedia permettent à des gens même dans les coins les plus reculés de la planète de s’instruire .
Désormais le savoir n’est plus réservé à une élite bourgeoise et dominante ..-
Rajoutons un grain de sel ..
L’esprit critique se développe principalement par l’expérience. Pour prendre un exemple terre à terre, une personne qui s’est fait arnaquée une ou plusieurs fois amassera une connaissance qui lui fera acquérir un esprit critique à toute épreuve vis-à-vis d’escroqueries futures.
Dans cette optique, ce que l’on appelle intuition est l’essence même de cette somme d’expériences accumulées.
Bon, ce sera tout pour cette fois, à vous de jouer.-
Beaucoup de cliché dans cet écrit, qui assène des vérités toutes faites. Quels sont vos arguments pour dire que les générations précédentes étaient crédules ?...Les études, selon vous, rendraient critiques...Hum ?...En tout cas, elle ne vous rendent pas assez critiques de vos propres vues d’esprit, que vous prenez pour des vérités toutes faites, validées par la modernité du temps.
Ne me parlez pas de canal, cette bande de niaiseux, qui se croient à la pointe de l’esprit et de la modernité, et qui touchent le fond de la fosse septique , à défaut du scepticisme ! La bêtise en groupe m’a toujours fait peur. Elle s’encourage et se dégrade dans la violence et l’ivresse d’une force bête, débouchant sur le pire.« Se dire moderne, c’est se limiter soi même à une certaine restriction d’esprit... »....A mon avis, les pas de danse ont changé, mais la musique de l’orchestre fait toujours autant danser les gens, sinon plus qu’hier, la tête dans le sac des médias, qui assène doucement leur propagande mielleuse. Ce n’est plus l’endoctrinement aux valeurs morales d’hier, mais celles de la société marchande, dont Guy Debord avait déjà les bases critiques, dans « la société du spectacle » ! Hier les gens avaient un adjudant et dieu pour leur donner des ordres, maintenant ils marchent comme des automates, alignés dans la musique de la modernité !
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