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Commentaire de Hervé Hum

sur Uber n'est pas mon coopain


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Hervé Hum Hervé Hum 30 septembre 2015 17:11

Oui, le grand rêve du capitalisme est que chaque être humain soit d’abord une entreprise.

Oui et non,

Oui au sens du système actuel avec ses règles, non au sens d’un système où les moyens de productions et de son financement sont socialisés.

Autrement dit, ce rêve est autant celui du capitalisme que du socialisme, de l’anarchisme ou du communisme.

Ce qui fait la différence est comme vous le dites, savoir qui pilote.

Dans le modèle capitaliste actuel, une minorité possédante pilote la majorité dépendante où effectivement, le possédant pourrait employer qui et quand bon lui semble. Le fameux zéro heures existant en GB. Ou certains secteur d’activité pour les autoentrepreneurs.

Par contre, dans un système où les moyens de productions sont collectivisés, voir le salarié comme un entreprise est lui donner la responsabilité de ses propres choix de vie et consommation.

en fait, on ne peut pas développer et comprendre de quoi il en retourne sans revenir aux fondamentaux de l’économie tels que l’ont explicité Smith, Ricardo ou Marx.

A savoir qu’il faut distinguer deux éléments, les besoins primaires et les aspirations secondaires (il n’existe pas de besoins autre que primaires). Ces derniers correspondant (en finalité) respectivement à la valeur d’usage et d’échange de Marx.

Ainsi, une société où les moyens de productions sont socialisés, vise d’abord à considérer tout un chacun comme salarié quant au travail nécessaire pour satisfaire les besoins primaires et comme une entreprise pour ses aspirations secondaires.

Un partie contrainte et une partie libre. 

Dans le système actuel, la partie contrainte est assurée par l’impôt, la partie libre ce qu’il vous reste en poche.

Si tout un chacun était sa propre entreprise et dans le même temps les moyens de productions socialisés, alors, cela signifierait que tout un chacun ne peut accumuler de liberté économique que ce qu’il peut produire lui même ou ce qu’il peut faire gagner aux autres par son apport à la productivité.

Ce qui peut être résumé en disant que nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits.


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