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Accueil du site > Actualités > Economie > Uber n’est pas mon coopain

Uber n’est pas mon coopain

Uber semble révolutionner l'économie. Mais est-ce vraiment de l'économie collaborative ou une mutation du capitalisme ?

Depuis la fin des années 90, le mouvement du socialisme démocratique, principale force politique de la gauche, analyse avec justesse, que le monde humain entre dans l’ère de la révolution immatérielle après la fin du cycle de la révolution industrielle commencée au XIXème siècle (1). J'étais loin à l'époque d'imaginer la réalité, les modalités concrètes et pratiques, la matérialisation précise de cette révolution immatérielle, 20 ans plus tard. Même si nous comprenions qu'elle allait changer les modes de production et de décision. Notre erreur fut de penser qu'elle allait aussi changer la nature du rapport de force et qu'il nous fallait par conséquence changer notre « logiciel » en considérant que la lutte n'était plus une lutte de classes entre dominants et dominés mais entre inclus et exclus. Nos désirs et rêves de société apaisée ont dû être trop forts...

 

Les révolutions technologiques passent mais la nature du rapport de force ne change pas (2). Les révolutions technologiques changent nos rapports aux choses en rendant possible ce qui ne l'était pas hier mais elles ne choisissent pas ce qu'elles rendent possible. Elles peuvent ne pas être au service du progrès humain (3). Le rapport de force originel des sociétés humaines entre le travail et le capital, les dominés et les dominants, les possesseurs des moyens de production et les fournisseurs des forces de production reste fondamentalement le même (4), même si l'expression de ce rapport de force change.

Revenons à Uber. Il est l'expression de la bataille qui se joue pour la destinée de cette révolution immatérielle qui a débuté à la fin du XX siècle. Soit cette révolution technologique nous permet de faire émerger une révolution sociale (5) en renversant le rapport de force originel, soit elle permet au contraire de conserver le rapport de force en faveur des dominants. Si nous rejetons les possibilités de la révolution immatérielle, nous quittons le champ de bataille et nous perdons, condamnés à organiser la résistance en attendant les prochaines conditions historiques d'une autre révolution qui ouvrira le champ des possibles pour renverser ce fameux rapport de force. La révolution immatérielle rend possible une économie sociale, une économie démocratisée, appelée économie du partage. Une économie où les moyens de production sont un bien commun à tous les producteurs. Mais avec Uber nous voyons que c'est aussi un moyen pour les forces du capital de réaliser un grand rêve : non pas la démocratisation de l'économie (qui est le rêve des forces du travail) mais l'économisation (si vous me permettez le néologisme) de la démocratie, en soumettant aux règles du capital le plus petit élément de la chaîne de production : l'être humain.

Oui, le grand rêve du capitalisme est que chaque être humain soit d'abord une entreprise. Ainsi l'expression du rapport de force n'est plus social (employeur / employé) mais économique (client / fournisseur), ce qui justifierait davantage la domination, la concentration du capital et de la décision et leur permettraient encore d'étendre l'empire (6). La révolution immatérielle montre que ce rêve capitaliste peut se réaliser, Uber en est un exemple. Les moyens de production ne sont plus les outils matériels, comme ici la voiture dans le cas d'Uber, mais l’algorithme, le calcul qui permet de piloter l'activité pour en constituer une offre économique. C'est là le grand changement qu'apporte la révolution immatérielle : le rapport de force reste le même mais son expression change, les moyens de production changent de nature et les outils matériels sont considérés non comme des moyens mais comme des forces ou des extensions des forces de travail. Vous pouvez bien partager vos outils (le "soft") tant que le pilotage (le "hard") reste une propriété privée.

L'enjeu du socialisme du XXI siècle est là : la propriété sociale des moyens de production, encore et toujours ! La lutte porte sur les statuts des sociétés propriétaires des algorithmes. Ces algorithmes ne servent à rien sans les données qui les alimentent. Ces données font partie du capital. Ces données ce sont les utilisateurs (consommateurs ou fournisseurs) qui les apportent, gratuitement le plus souvent. L'enjeu est de renverser le rapport de force et parvenir à la démocratisation de l'économie en faisant valoir l'apport de capital des utilisateurs constitué par la mise à disposition de leurs données et en créant de fait des coopératives.

 

Emmanuel BOUHIER

 

(1) Pour une Nouvelle Gauche, Jean Christophe Cambadélis, Stock, 1996

(2) http://cimade63.blogg.org/engagement-3-le-champ-des-forces-chronique-cimade-63-du-3-avril-2015-p-a117497620

(3) La Technique ou l'enjeu du siècle, Jacques Ellul, Economica, 1990

(4) La pensée marxiste, Jacques Ellul, La Table Ronde, 2003

(5) Je parle ici du résultat et non de la méthode, qui peut être démocratique et non nécessairement insurrectionnelle

(6) Empire, Antonio Negri et Michael Hardt, 10/18, 2000


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29 réactions à cet article    


  • lsga lsga 29 septembre 2015 18:00

    Un des points absolument cruciaux de la théorie de Karl Marx est que le Capitalisme socialise la production, préparant ainsi l’émergence du véritable socialisme.
     
    L’économie dite collaborative est l’aboutissement de ce process, le signe que le Capitalisme arrive enfin à maturité.


    • foufouille foufouille 29 septembre 2015 18:05

      @lsga
      tu es aussi nul en socialiste que quand tu étais libéral.


    • flourens flourens 29 septembre 2015 18:13

      @lsga
      c’est une vérité, le capitalisme ne peut pas arriver à maturité, car comme dirait Gandhi « il y a assez d’argent dans ce monde pour satisfaire aux besoins de chacun, mais pas assez pour assouvir la cupidité de quelques uns » c’est pourquoi ce sera sans fin jusqu’à la chute finale


    • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 29 septembre 2015 18:58

      Uber, c’est du travail non déclaré, l’ « arrondissement de fin de mois » (sic), l’évasion fiscale.

      Uber, c’est l’absence de cotisations aux caisses de retraites, maladie, CAF, ...

      Uber, c’est du parasitisme.

      Uber, c’est l’ultra-individualisme.

      Uber, c’est tout sauf du « partage ».


      • amiaplacidus amiaplacidus 29 septembre 2015 19:09

        @ben_voyons_ !
        Absolument et tu peux rajouter qu’en général les capitalistes justifient leurs profits par la prise de risque, mais dans le cas Uber et consort, le risque est prix uniquement par les travailleurs..


      • flourens flourens 29 septembre 2015 19:24

        @amiaplacidus
        « le risque est pris uniquement par les travailleurs », tu sembles le découvrir, mais cela est depuis la création, tu vas voir si chez Volkswagen, vu la déconfiture et l’hémorragie de fric qui va trinquer, les patrons ? non, ils ne savaient rien les pauvres, ils vont partir avec des dizaines de millions, vu le risque qu’ils ont pris, ce n’est que justice, non, les salariés ce sont eux qui vont en prendre plein la poire et cela de tout temps
        si le risque rendait riche cela se saurait, les mineurs exposés aux éboulements, aux coups de grisous, à la poussière, rouleraient tous en Ferrari, idem pour les maçons sur leurs échelles, les travailleurs de l’atome les marins pêcheurs et j’en passe, ils n’en prennent pas de risques eux ?
        hé non, ils risquent juste leur vie, et une vie de pauvre ne coute rien, les capitaines d’industrie eux risquent gros, du pognon, la divinité absolue, je termine par le Faust de Gounod « le veau d’or est toujours debout / .... / et satan conduit le bal »


      • Enabomber Enabomber 1er octobre 2015 12:24

        @flourens
        Excellente répartie.


      • Pascal L 29 septembre 2015 19:13

        Le vrai métier d’Über n’est pas le transport, mais l’exploitation des infos que lui fournissent les chauffeurs et les clients. Son modèle économique n’est donc pas très différent de celui de Google et n’est innovant qu’à la marge.


        Il est évident que dans une coopérative, les chauffeurs auraient été copropriétaires de ces infos et le résultat aurait pu être différent. 
        La question qui se pose alors est : pourquoi personne n’a créé l’équivalent sous forme de coopérative ?

        Je pense si quelqu’un a cette idée, il lui faut une bonne dose d’abnégation. La position de manager est particulièrement instable dans une coopérative : il peut se retrouver en minorité du jour au lendemain et cela signifie le chômage, il ne peut y avoir deux places de président et il n’est pas forcément chauffeur.
        Il y a bien deux métiers principaux chez Über : les chauffeurs et les analystes qui travaillent sur les données. Deux populations qui ne se comprennent pas et qui finissent par se regarder en chien de faïence. De plus les analystes qui on tl’information sont salariés et les chauffeurs qui ne savent rien sont indépendants, ce qui fait que tout le monde se fait avoir.

        Les coopératives fonctionnent beaucoup mieux lorsqu’il n’y a aucune innovation. Tout le monde comprend le métier et les postes de managers sont relativement interchangeables. C’est également visible dans le développement des logiciels libres. Il est assez simple de recopier un logiciel existant (OpenOffice vs. Office, Linux vs Unix…), mais beaucoup plus complexe de développer quelque chose de nouveau. Il faut une structure qui pérennise le développement de l’idée dans une seule direction et il faut que cette structure puisse financer ce développement.
        Pour que personne ne se sente lésé, il faut beaucoup de transparence dans le processus.
        Même avec de la transparence, la différence de métier entre un chauffeur et un analyste sont telles que je ne voit aucune structure satisfaisante. Des idées ?

        • tf1Groupie 29 septembre 2015 20:54

          Que chaque humain soit son propre patron et ne soit plus exploité à travers le salariat ce devrait être le rêve de tout révolutionnaire, et on a beaucoup en France.

          En tout cas ce n’est certainement pas le rêve du capitalisme, puisque le capitalisme est un concept, et les concepts ça ne rêve pas.

          Ceci dit Agoravox c’est bien de l’Uber-journalisme, et ici ça ne gêne personne.


          • Robert GIL Robert GIL 30 septembre 2015 09:07

            L’économie du partage est non seulement présente dans quasiment tous les secteurs, mais elle a aussi envahi le monde entier. Selon PwC, le marché mondial de l’économie collaborative devrait atteindre près de 335 milliards de dollars d’ici à 2025, contre 15 milliards en 2014 ! Le capitalisme, pour survivre, doit créer constamment à l’échelle planétaire de nouveaux besoins, de nouveaux marchés, de nouvelles techniques de production et de consommation.
            .
            voir :L’ÉCONOMIE DU PARTAGE AU SERVICE DU CAPITAL


            • Spartacus Lequidam Spartacus 30 septembre 2015 09:09

              Donc un système qui fournit des « emplois », des moyens de s’émanciper, de travailler au rythme que chacun souhaite, de libérer l’individu des contraintes contractuelle n’est pas l’ami des gauchistes.....


              Il est vrai que dans le paradis gauchiste, l’idéologie est que chacun doit dépendre de l’autre. Et eux ils dépendent principalement des autres dans leurs castes.

              Ces gens préfèrent des pauvres qui ne trouvent pas de job, qui ne puissent pas disposer de moyen de prendre une autonomie individuelle est anti-social.

              En fait dans l’Uberisation de la société c’est l’écroulement de l’idéologie Marxiste qui sépare en castes et corporations la société qui les dérange.

              Ces castes gauchistes proche de l’état se savent dans un système clientéliste de favoritisme des statutaires favorisés, mais dans un système de plein emploi ou chacun a la liberté de travailler comme il veut s’en es fini de l’illusion que chacun peut vivre aux dépens des autres...Et principalement les corporations de gauchistes favorisés.

              • Robert GIL Robert GIL 30 septembre 2015 09:48

                @Spartacus
                les classes parasitaires capitalistes dependent entierement des subventions et cadeaux de l’etat, le jour ou l’on arrete de subventionner les entreprises privés tout se casse la gueule. Le systeme clienteliste qu’il ont mis en place est une courroie de transmission qui vide les caisses de l’etat a leur seul profit.
                .

                 la vraie facture de l’assistanat en France, c’est celle de l’assistanat des entreprises, ce montant représente l’équivalent de l’impôt sur les sociétés, plus l’impôt sur le revenu, plus les charges sociales patronales. C’est cette manne d’assistanat qu’il faut reprendre, pour remettre le patronat au travail si j’ose dire...car malgrés les milliards qu’on leur donne ils sont incapable de creer des l’emploi.
                .

                La derniere tranche de subvention de 25 millards a permis de creer moins de 100 000 emplois ce qui represente 250 000 euros par emploi créé : un vrai foutage de gueule !
                .

                tiens lis ça pour t’instruire et ne pas mourrir idiot et ... lobotomise par la pensée unique et dominante... quoi que pour etre lobotomisé, il faut deja avoir un cerveau !


              • flourens flourens 30 septembre 2015 09:52

                @Spartacus
                libérer l’individu des contraintes contractuelles, quelle bonne idée, plus de solidarité, plus de fraternité, plus rien, sauf que dans ce cas, tu remplaces un contrat collectif par un contrat individuel, parce que tu crois que uber ne te fera pas signer un contrat et qu’il ne le fera pas respecter jusqu’à la dernière virgule, et je doute fort que ce contrat soit favorable au « collaborateur » comme toi et les tiens adorent affubler les travailleur, car ce contrat se négociera entre le renard et la poule, entre le pot de terre contre le pot de fer, alors qu’il existe un rapport de force dans le cas d’un contrat collectif, ce qui est, pas toujours il est vrai, favorable au travailleur, ce que tu propose est dans la droite ligne du medef, la soumission librement consentie, bref l’esclavage et puis pourquoi tu t’arrête au contrat entre un nègrier et un esclave, vas plus loin, demande la suppression de tout contrat, plus de contrat entre entreprises, entre états et entreprises, chacun fait ce qu’il veut quand il veut, beau monde
                et j’aime aussi le système qui fournit des emplois, mais personne ne fournit des emplois, c’est seulement la nécessité qui crée les emplois, dans le monde de spartacus, l’employeur se lève le matin en disant « tiens, je vais créer des emplois et je verrai après ce que j’en fais », non ça ne se passe pas comme ça, si on veut créer un service de calèches, il faut voir si c’est possible et si les gens ont les moyens de prendre des calèches, spartacus lui pense que l’employeur va embaucher plein de cochers pour le plaisir, bref personne ne créer des emplois, la nécessité le fait


              • Spartacus Lequidam Spartacus 30 septembre 2015 10:45

                @flourens

                Plus de solidarité ?

                Tu crois que ta caste des accapareurs statutaires est solidaire quand ses privilèges l’exonère de cotiser au chômage et laisse seule le secteur privé prendre en charge les sans emplois ?

                Ca donne pas la nausée ce contraste gauchiste de vouloir interdire aux autres de travailler et proclamer tout haut SO-LI-DA-RITE ?

                Plus de fraternité ?
                Dis donc au nom d la fraternité t’explique comment les régimes spéciaux ce concept de l’iniquité ?

                Effectivement la caste et ta corporation qui « adore la solidarité, et la fraternité » pour sa gueule elle n’aime pas que d’autres puissent avoir un contrat qui la désolidarise de la dépendance à l’état et donc leur gamelle et leur pouvoir.

                Un contrat est une protection de chaque coté. 
                Effectivement celui qui bouffe la poule avec des frites le dimanche midi, de son point de vue il agite la peur du renard pour construire le poulailler de la destruction des libertés.

                Et comme libéral je suis pour le droit contractuel opposé au droit d’état. Garde donc tes procès d’intention.....



              • Robert GIL Robert GIL 30 septembre 2015 11:32

                @Spartacus
                tu defends bec et ongles les assistés de l’etat que sont tes compères liberaux ! Mais un jour, ça viendra, on mettra fin aux privileges de cette petite caste !


              • Robert GIL Robert GIL 30 septembre 2015 11:43

                @flourens
                exactement, mais sparagus ne comprends pas ça, il est bloqué dans sa tete et incapable de sortir des schemas vehiculé par le mirage de l’economie capitalo-liberal.
                .
                voila pour donner du grain a moudre a votre moulin :
                LES ENTREPRISES NE CRÉENT PAS L’EMPLOI


              • flourens flourens 30 septembre 2015 12:04

                @Spartacus
                juste une question, qui interdit aux autres de travailler, dans ton délire libéral, mettre des gardes corps c’est interdire de travailler, c’est comme si tu disais les routes limitées à 90 km/h ça interdit de rouler, je comprends bien le sens de tes propos, 35 h ça interdit de travailler, ou ça ?, le smic ça interdit de travailler, ou ça ?
                alors moi je dis, les dividendes ça interdit de travailler, les stocks options ça interdit de travailler etc


              • Spartacus Lequidam Spartacus 30 septembre 2015 12:35

                @flourens


                 ?????
                La réflexion est une plaisanterie ? 

                Oui les routes limitées à 90 ça interdit de rouler à plus de 90. Evidemment
                Interdire Uber c’est interdire de travailler aux gens qui ont un véhicule et gagner un peu d’argent pour vivre.

                Le SMIC est une interdiction de travailler aux gens qui ne peuvent générer une marge pour leur employeur d’un minimum de 3000€ par mois (salaire+charges+ CP).

                Evidemment dans la caste des employés à vie on ne voit pas ça comme cela....Qu’importe l’efficience du travail accompli, la gamelle sera toujours là.

              • flourens flourens 30 septembre 2015 13:45

                @Spartacus
                ni le smic, ni aucune réglementation protégeant les salariés n’est une interdiction de travailler, sinon, qui viderait ta poubelle ? puisque le smic les 35 h et le reste ne datent pas d’aujourd’hui et pourtant on travaille, non dis le clairement, ce qui te gène c’est que l’on puisse payer les salariés, c’est ça votre grand problème, les salariés veulent vivre, qu’elle audace
                je répète, les reglementations n’empêchent pas de travailler comme le 90 n’empêche pas de conduire, tout ceci protège les citoyens que sont conducteurs et salariés, mais ça tu le comprend fort bien mais tu ne t’attaques qu’à une catégorie, celle que tu hais, celle des travailleurs, tu n’as pas répondu sur la suppression des cadenas contractuels que sont les contrats entre entreprises, non ça tu n’attaqueras jamais, et pourtant !!!!
                je rappelle que tes pareils, il y a bien longtemps, ont eu les mêmes discours lors de la suppression de l’esclavage, du travail des enfants, des 48 puis 40 puis 35h, des congés, de la sécu, cela allait les ruiner, hors on a de plus en plus de milliardaires, même en France, comment font ils alors qu’il est interdit de travailler ?


              • Robert GIL Robert GIL 30 septembre 2015 15:13

                @Spartacus
                et oui, ta caste de rentier a vie a charge de l’etat ne veut plus de legislation pour defendre les salariés, mais elle veut renforcer la legislation qui lui octroi tout les droits ... elle est bonne, hein, la gamelle de l’etat alimenté par nos impots !
                .
                Le patron de droit divin doit pouvoir dire « dehors et je n’ai pas à dire pourquoi », le salarié doit obtempérer. Comme ça il sera davantage soumis n’est ce pas ? Laurence Parisot appelle cela « la séparabilité », elle dit « c’est comme un divorce » ! Et c’est toujours le même qui garde les meubles.
                .
                Alors que les richesses des classes privilégiées ne font qu’augmenter, la France et les pays dit  » développés » sont de plus en plus riches. La technique ayant permis d’augmenter la productivité de façon spectaculaire, il est donc normalement possible de réduire le temps de travail des salariés afin de permettre à un nombre plus important de personnes en recherche d’emploi de se mettre au travail et de regagner leur dignité ! La diminution du temps de travail va dans le sens du progrès et de l’histoire, mais le gouvernement, suivant les propositions du Medef, s’entête à proposer des solutions qui sont la réduction des droits des travailleurs !


              • Spartacus Lequidam Spartacus 30 septembre 2015 16:09

                @flourens


                Le Smic n’est pas une protection, c’est pire, c’est une interdiction de prendre un travail pour 6 millions de personnes dont le job ne permet pas la rentabilité nécessaire à les payer....

                Partout sur terre ou il y a le SMIC , partout c’est le chômage de masse....C’est une réalité.

                Pire le SMIC enterre les gens dans une trappe à pauvreté que l’emploi même modeste les aurait sortis. 

                Arête donc de faire des procès d’intentions sur les gens que je haïrai. 
                Je n’aime pas l’hypocrisie et ne m’attaque qu’aux idéos de corporations et de castes. 

                Un contrat est un accord volontaire. Personne n’est obligé de signer. je ne vois pas le problème.
                Il est dans le domaine concurrentiel et ce sont les meilleurs rapports qualité/prix qui attireent la masse des gens.
                Il n’y a rien de plus simple. 
                Il ne dépens pas de gauchistes statutaires élevés au marsime et l’éagalitarisme pour en donner la morale.

                Quand à la suppression de l’esclavage, comme libéral défendant l’universalité des droits entre tous, se faire donner des leçons de morale par des gens qui prônent les exceptions statutaires et les droits différenciés pour les castes d’état....
                Le libéral défend l’équité des droits, le gauchiste défend l’égalitarisme dans une iniquités des droits de castes. 

                C’est assez novlangue.





              • foufouille foufouille 30 septembre 2015 16:46

                @Spartacus
                faut prendre tes cachets ou vient bosser pour 500€ en france durant 5 ans minimum.


              • L'enfoiré L’enfoiré 30 septembre 2015 20:41

                @foufouille
                Pourrais-je vous demander qu’elles sont vos compétences et expériences professionnelles ? 

                Je ne demande pas les diplômes. 
                Les diplômes ne sont pas une preuve mais seulement des indices 

              • foufouille foufouille 1er octobre 2015 10:23

                @L’enfoiré
                si un diplôme sert aryen ou à rien, en france il est obligatoire.
                le stage à la chambre des métiers aussi.
                si tu peut vivre avec 500€ en france, tu es un menteur comme spartacus.


              • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 1er octobre 2015 14:25

                @flourens
                Petit rappel historique :


                La lutte contre l’esclavagisme : Des libéraux
                L’interdiction du travail des enfants : Des libéraux
                Le droit syndical : Des libéraux
                Le droit de grève : Des libéraux

                En revanche, le chômage, la pénurie, la contrainte .. devinez qu’elle idéologie produit ces résultats dans n’importe quel pays du monde, même les plus riche comme le Venezuela ?

              • jocelyne 2 octobre 2015 20:41

                @jesuisunhommelibre
                vous mélangez les siècles, les libéraux de cette époque seraient aujourd’hui nos communistes, falsificateur.  smiley


              • Hervé Hum Hervé Hum 30 septembre 2015 17:11

                Oui, le grand rêve du capitalisme est que chaque être humain soit d’abord une entreprise.

                Oui et non,

                Oui au sens du système actuel avec ses règles, non au sens d’un système où les moyens de productions et de son financement sont socialisés.

                Autrement dit, ce rêve est autant celui du capitalisme que du socialisme, de l’anarchisme ou du communisme.

                Ce qui fait la différence est comme vous le dites, savoir qui pilote.

                Dans le modèle capitaliste actuel, une minorité possédante pilote la majorité dépendante où effectivement, le possédant pourrait employer qui et quand bon lui semble. Le fameux zéro heures existant en GB. Ou certains secteur d’activité pour les autoentrepreneurs.

                Par contre, dans un système où les moyens de productions sont collectivisés, voir le salarié comme un entreprise est lui donner la responsabilité de ses propres choix de vie et consommation.

                en fait, on ne peut pas développer et comprendre de quoi il en retourne sans revenir aux fondamentaux de l’économie tels que l’ont explicité Smith, Ricardo ou Marx.

                A savoir qu’il faut distinguer deux éléments, les besoins primaires et les aspirations secondaires (il n’existe pas de besoins autre que primaires). Ces derniers correspondant (en finalité) respectivement à la valeur d’usage et d’échange de Marx.

                Ainsi, une société où les moyens de productions sont socialisés, vise d’abord à considérer tout un chacun comme salarié quant au travail nécessaire pour satisfaire les besoins primaires et comme une entreprise pour ses aspirations secondaires.

                Un partie contrainte et une partie libre. 

                Dans le système actuel, la partie contrainte est assurée par l’impôt, la partie libre ce qu’il vous reste en poche.

                Si tout un chacun était sa propre entreprise et dans le même temps les moyens de productions socialisés, alors, cela signifierait que tout un chacun ne peut accumuler de liberté économique que ce qu’il peut produire lui même ou ce qu’il peut faire gagner aux autres par son apport à la productivité.

                Ce qui peut être résumé en disant que nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits.


                • L'enfoiré L’enfoiré 30 septembre 2015 17:42

                  Bonjour fraternité,
                   France2 en parlait dans son JT de hier soir.
                   Uber pour les taxis n’est qu« une facette de l’histoire de l’uberisation.
                   Quand j’ai écrit »Travailler en 2020« , j’en disais

                   »Le numérique a, tout de suite, intéressé les sommets de la hiérarchie. Il finira par en descendre les marches une à une.

                  L’Uberisation est la première manière de d’utiliser le smartphone. Du travail sur mesure et à la demande en reliant l’employeur et l’employé par une entreprise du style d’Uber pour les taxis. Le prix de la transaction ou du travail évalué par l’utilisateur particulier. L’avantage est la liberté et la souplesse.

                  Le désavantage est pour les États qui n’auront plus que les cacahuètes en taxes et la sécurité qui n’existe plus pour l’employé « sur mesure ».

                  Moi qui ai fait partie du numérique, je savais que l’on arriverait à cela tôt ou tard.

                  Je ne suis pas pour mais le smartphone et Internet ce n’est pas moi qui les ai inventés.

                  La vie active se fera en plusieurs couches, divisée en différentes voies et interprétations mélangées de connaissances scolaires réactualisées tout au long de la vie active, non plus scolaires mais enrobées d’expériences sur le terrain, aussi bien manuelles qu’intellectuelles. 

                  La solidarité se transforme dans une solide-hilarité, quoi...

                  Ce qui est peut-être un plus c’est que le client de ses services évalueront le travail effectué et que celui-ci sera évalué et payé en fonction de cette évaluation.

                  C’est déjà mieux que ce qui cela se pratiquait avec le jobdumping des prestations qui faisait remporté un travail par le prix le plus bas. 


                  • zygzornifle zygzornifle 30 septembre 2015 18:14

                    c’est le roi de la pop .....

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