La cause première du malheur des peuples est la propriété, mais là aussi, le jeu consiste à leur faire croire le contraire.
On fait la guerre en tout temps et tout lieu pour la propriété (de l’espace commun, mais aussi et surtout du temps de vie d’autrui) et pourtant, tous en redemande.
Moi j’aime bien cet aphorisme de Bossuet qui résume la situation
« Dieu se rit de ceux qui vénère les causes dont ils déplorent les conséquences. »
Tant que la propriété (espace commun et temps de vie d’autrui) reste le socle de la pensée humaine, inutile de songer à chasser cette oligarchie, le dogme annihile toute volonté.
Si la démocratie se fonde sur la responsabilité, c’est à dire, répondre de ses droits et devoirs envers autrui, alors, elle est incompatible avec le principe de la propriété de biens communs.
Ceci en raison du principe de relation de causalité qui met obligatoirement l’un en conséquence de l’autre. Autrement dit, si la propriété sur les biens communs est la cause, la conséquence est l’irresponsabilité, parce que par définition, la propriété renvoi à la souveraineté qui n’a pas à répondre d’elle même devant autrui, sauf à perdre sa souveraineté.
Par contre, placer la responsabilité avant la propriété des biens communs a pour conséquence première de rendre caduque cette même propriété. La propriété comme cause est alors déplacé vers l’individu seul, c’est à dire, que nul ne peut alors exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits. La souveraineté est alors la définition littérale de « l’habeas corpus ad subjiciendum », sur son propre espace-temps physique et non plus sur l’espace commun et le temps de vie d’autrui.
A partir de là, le système démocratique peut être pensé, formalisé.
Mais pou l’instant, depuis le temps que j’écris dessus ici même, les personnes qui ouvrent leur esprit à cette relation de causalité se comptent sur les doigts d’une main.
Tout le monde veut être responsable, dénoncent l’irresponsabilité des élus, mais dès lors que vous leur expliqué qu’on ne peut pas tout à la fois défendre la propriété et la responsabilité, qu’il faut mettre la responsabilité devant pour que cela ait un sens, alors, la très large majorité renoncent à la responsabilité pour préserver la propriété, celle de ceux là même qu’ils dénoncent mais dont ils croient disposer eux même par leur propriété d’usage dont on leur a permis l’accès en leur en faisant payer le prix par un travail acharné et dont ils sont prisonnier.
Je serai curieux si vous même comprenez ce que j’écris ou bien si vous êtes aussi plongé dans le déni et appliquez l’aphorisme de Bossuet.
Parce que non, votre tirage au sort ne résoudra pas le problème que vous dénoncez si dans le même temps le dogme de la propriété est défendu voir renforcé. Le mode de gouvernance n’est que la conséquence du système qui fonde les relations économiques des êtres qui composent la société, pas ’inverse.
Ce que Henri Guillemin démontre de manière implacable, c’est que le mode de gouvernance n’a pas changé sur le fond, mais uniquement sur la forme car le système était toujours le même, fondé sur la propriété qui n’a elle même d’autre raison d’être que l’exploitation d’autrui à son profit. Hors cette exploitation d’autrui, la propriété est vide de sens, elle n’a plus de raison d’être.
La mère de toutes les causes qui conditionne la société est la propriété et elle seule.
La monarchie était celle d’une personne sur toutes les autres, la république d’un groupe sur les autres, la démocratie ne peut être celle de tous sur tous puisque ce sont les mêmes personnes dont il s’agit. Il ne peut donc exister de démocratie que par l’abolition de la propriété sur l’espace commun et sur le temps de vie d’autrui pour la remplacer par la responsabilité, autrement dit, la souveraineté ou propriété de chacun sur lui même quant à ses choix de vie, mais avec la responsabilité quant à ses conséquences envers autrui.
Si vous voulez un peu plus de détail sur le sens du mot responsabilité, je vous invite à aller lire mes articles.
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