@César Castique
Je ne cherche pas à entrer dans un débat sur le niqab, pas plus que sur les habitudes vestimentaires des religieuses catholiques ou des femme et des hommes de certaines sectes chrétiennes et juives.
Je souligne simplement que le « journaliste » qui a écrit cet article ne s’est peut-être pas suffisamment soucié de la véracité des faits avancés, ce qui est quand même primordial quand on qualifie une autre personne d’« islamiste radicale ».
Autre exemple (c’est loin d’être a seule inexactitude) : l’article affirme qu’elle « refusait de retirer son niqab [...] pour la procédure d’identification préalable effectuée par une policière, en privé ». Je ne sais pas d’où il tire cette information, mais à peu près tous les médias disent exactement le contraire. D’ailleurs l’intéressée le dit elle-même dans une lettre publiée dans le Toronto Star, où elle explique qu’elle ne refuse jamais d’enlever son niqab quand c’est exigé pour des raisons de sécurité ou d’identification, et qu’elle le fera sans objection avant la cérémonie de citoyenneté pour se faire identifier :
J’encourage d’ailleurs tous ceux qui seraient intéressés de connaître le point de vue de Mme Ishaq elle-même à lire cette lettre (en anglais), où elle se montre très éloquente, et on découvre les raisons de son choix de porter le niqab. Ce n’est pas ce qu’on pourrait penser si on ne s’est jamais intéressé à écouter les femmes (en Occident) qui portent le niqab elles-mêmes. Elle y soutient notamment que :
« Pour moi, la valeur canadienne la plus importante est d’être la personne que choisis d’être. Pour moi, cela reflète mieux ce que cela signifie d’être Canadienne que ne le font les vêtements que je porte. »