@La Plume de Maat
"A un qui disait « EUX » et
« NOUS », je répondrais mais qui a décidé du « EUX » et
« NOUS » ?"
Quelle rigolote question
Personne ne décide du *NOUS* et du *EUX*, nous
sommes *NOUS* et ils sont *EUX*, et les *EUX* sont, en retour, des *NOUS* dont
nous sommes les *EUX*. C’est complètement réciproque - et universel - ce truc. Lisez
donc comment s’exprime Azouz Begag, ancien ministre, exemple d’intégration
parfaite donc apparemment, quand en tant que Maghrébin, il s’adresse à d’autres
Maghrébins :
« Il faut traverser le périphérique,
aller chez les indigènes, là-bas, les
descendants de Vercingétorix… Il faut casser les portes, et si
elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y aller aux forceps. »
in Respect-Magazine N° 8, octobre-décembre 2005
Leurs *EUX* à eux, ce sont les indigènes, les descendants de
Vercingétorix. Vous commencez à comprendre ?
" Il serait peut-être temps de vraiiiment
tourner la page raciale ( mais tant qu’on parle de « races », on fait
oeuvre de racisme justement en pré-supposant que l’espèce humaine est composée
de branches séparées par leur épiderme, signe de leur degré de
« culture » )..."
Tournez toutes les pages raciales que vous voulez,
vous ne tournerez jamais les pages *NOUS* et *EUX*. Et c’est pour cela que
votre rêve d’universalité se fracassera contre le mur des réalités éternelles.
"...à autruii en fonction de la couleur de
peau, le monde serait en bien meilleur état."
C’est une grosse erreur de faire une fixation sur
la couleur de peau. Penchez-vous sur ce qui fait que les *NOUS* français, individualistes
et râleurs, ne seront jamais des *EUX* allemands, holistes et disciplinés. Et
inversement.
J’imagine que votre mémoire de maîtrise ne prenait
pas en compte cette constante des relations humaines. Il en aurait sans doute
été profondément bouleversé, mais enfin il serait peut-être aller à contre-courant
de ce que ceux qui devaient juger de votre travail attendaient de vous...
P.S. - Au début de votre texte, vous parlez de
"culture objectivement affaiblie et
peu sûre d’elle-même", mais ne croyez-vous que l’antiracisme y est
pour quelque chose et peut-être même pour beaucoup ? Une culture, peut-elle
être forte et sûre d’elle-même, sans se sentir invulnérable par rapport aux
autres, en un mot « supérieure » à elles ?