@Le Canard républicain
Merci pour votre attention.
Est ce que je confond nation et empire ? Il me semble que c’est une question subalterne, qui nuit au débat. Toutefois, prenons la France métropolitaine comme référence, est elle constituée de plusieurs peuples ou bien d’ethnies ? Demandez aux corses et autres bretons ! Disons qu’un empire peut englober plusieurs nations, mais une nation ne peut englober d’autres nations. L’empire étant le dernier échelon de la propriété, puisqu’au delà se trouve la Terre elle même.
qu’est qu’une « communauté politique » ? pas forcément à voir avec l’ethnie ou le peuple ! Ce qui définit une communauté politique, c’est la défense d’intérêt communs jugés comme supérieur et /ou nécessaire à la défense de ses intérêts personnels. Ces derniers pouvant être ethnique, mais économique, culturel, religieux, etc.
Nous divergeons surtout sur la définition de la souveraineté et ce que cela implique.
Quelle est donc la définition de la souveraineté ?
Le mot vient de souverain, qui signifie « être au dessus de tout ou de tous ». La souveraineté est à la noblesse ce que la propriété est à la bourgeoisie, la capacité de commander sur tout ce qui est placé sur son territoire. Bien sûr, le passage de la souveraineté à la propriété fait perdre à cette dernière l’absoluité, mais conserve tous ses autres attributs, notamment celui qui lui donne sa raison d’être, le pouvoir d’exploiter autrui, soit, ceux qui ne disposent pas de propriété.
Vous citez Florence Gauthier où elle dit "L’objectif de la constitution des droits de l’homme et du citoyen ne
fut pas, en effet, de construire une souveraineté nationale étanche aux
droits des autres peuples. Ici aussi le droit naturel des peuples à leur
souveraineté impliquait le principe de réciprocité du droit universel. »
Il n’y a pas de souveraineté du
peuple au sens des droits de chacun quant à ses besoins primaires,
puisque vous les avez définit comme droits universels. Ce qui relève de l’universalité est au dessus de la souveraineté des peuples, sinon, cela ne relève pas de l’universalité mais de la souveraineté des peuples. C’est une relation de causalité, c’est soit dans un sens, soit dans l’autre. Le consentement des peuples, consiste à placer la souveraineté nationale en dessous de l’universalité des droits reconnus.
Maintenant, un droit implique un devoir et un devoir applique un droit, mais pour ma part, il s’agit là de responsabilité, non de souveraineté. Car, comment faire respecter un droit, sinon en en faisant un devoir ?
Ce qui est en jeu, c’est la relation première, originelle qui conditionne tout le système. Sans le profit, la propriété est vide, la souveraineté nationale est alors vide au sens économique, mais elle prend toute sa valeur au sens culturel.
La souveraineté est celle de soi même et non plus sur autrui.
Voilà qui devrait répondre aussi à votre perplexité. sinon, n’hésitez pas à me demander d’autres précisions.
Amicalement