@Whackangel
« Une remarque : Hollande n’a pas été élu pour ses
compétences. »
Si Hollande a été élu – en dépit de tous les sobriquets péjoratifs dont
il avait été affublé dans le passé – c’est que des gens pensaient qu’il
pourrait s’en sortir mieux que Sarkozy et, avant d’être élu, il a tout de même
été désigné par les gens de son parti.
« Quand je parle de promesses intenables, j’entends ce terme dans
le sens où « fermer les frontières » est une bonne idée, si on veut,
mais n’est pas applicable dans le cadre de l’UE. »
Tout est applicable, si on s’attaque aux problèmes dans la conjoncture
et au moment opportuns. Ce n’est de loin pas le cas actuellement, et tanner,
fin 2012, les gens avec des articles 67, 77 et 78 TFUE, 48 du TUE, 32 et 63,
c’est justement de la politique à l’Asselineau. Du pur soporifisme.
Ça ne porte que chez ceux qui sont, à la fois hostiles à l’U.E. et
capables de suivre attentivement une conférence de 80 ou 100 minutes, c’est-à-dire
bien peu de monde.
« La Hongrie par exemple s’y est risquée, et fait face à des
sanctions folles. »
La Hongrie n’aura aucune difficulté à démontrer, devant une Cour
européenne, qu’elle est la seule en l’occurrence, à protéger vraiment la
frontière extérieure de l’Europe, tel que c’est prévu dans les traités,
justement.
« Oui c’est moche en période électorale, mais combien d’entre nous
avons été déçus par des promesses non tenues ?? Je comprends (bis)
pourquoi des gens préfèrent un type qui leur explique la merde dans laquelle
ils sont, plutot que de leur faire des promesses comme tous les autres... »
C’est bien joli d’expliquer la merde, mais ses auditeurs ne sont pas
dupes. A part quelques chimériques, ils n’imaginent pas une minute, pas une
seconde, qu’Asselineau se retrouve en position de les en sortir dans un avenir
prévisible. Asselineau ne manque pas de point de ressemblance avec Etienne
Chouard, beaucoup de paroles, l’adhésion d’un nombre réduit d’adeptes, plutôt
que de partisans, et au final, rien de bien concret.
« Quand Asselineau s’attaque au choc des civilisations, n’avez vous
justement pas le sentiment que ce que la France vit aujourd’hui est un fait
délibéré des instigateurs de cette théorie, pour mieux appuyer leurs
arguments ? »
Je ne peux que vous renvoyer à ce que je vous ai déjà écrit à propos des
incompatibilités de mœurs, de commensalité et de codes sociaux. Il n’y a rien à
ajouter. Sinon que cela n’induit pas un « vivre ensemble*, mais un
« vivre côte-à-côte », comme l’a connu une partie de l’Espagne
pendant sept cents ans, avant que les de
souche ne virent les (très lointains) issus de l’immigration avec pertes et
fracas.
(à suivre)