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Commentaire de soi même

sur Pie XII et l'aveuglement de Marc Ferro


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soi même 16 novembre 2015 19:22

Complément d’information : «  LE VATICAN, L’EUROPE ET LE REICH  »La germanophilie obstinée de Pie XII.

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Nonce en Allemagne, secrétaire d’Etat, pape enfin (1939) sous le nom de Pie XII, Eugenio Pacelli concentrait sur sa personne les interrogations soulevées par la politique vaticane pendant la seconde guerre mondiale, notamment à propos de l’assourdissant silence sur la tentative d’extermination des juifs européens. Annie Lacroix-Riz élargit la perspective en prenant pour point de départ 1914, et tout s’en trouve changé. Eugenio Pacelli reste à coup sûr une figure centrale de cette histoire, mais on découvre que, parvenu aux postes de responsabilité, il n’a fait que poursuivre une politique dont il avait été, lors de sa nonciature, un exécutant zélé, et qui se définit par une germanophilie militante.

Tout au long du premier conflit mondial, ce parti pris pour l’Allemagne étonne autant par son âpreté que par son aveuglement. A deux mois de l’armistice, le Vatican propose encore la restitution d’une partie de l’Alsace-Lorraine à la France... en échange de Madagascar  ! Le dépit suscité par la victoire française se traduit même par des enfantillages peu dignes d’une institution qu’on eût cru plus rassise : «  L’annuaire pontifical maintint jusqu’en 1924, malgré des protestations répétées, le nom de «  Strassbourg  » et la localisation des deux évêchés en «  Alsace- Lorraine  » , rubrique hors-France.  » Tenue pour la fille dénaturée de l’Eglise depuis les Lumières, coupable d’athéisme et réputée livrée à la franc-maçonnerie, la France était l’objet d’autant de détestation que l’Allemagne d’affection. L’auteur indique sans ambages que les énormes contributions germaniques au «  denier de Saint-Pierre  » venaient à propos renforcer les sentiments. )

Annie Lacroix-Riz (1). Son dernier ouvrage, Le Vatican, l’Europe et le Reich (2) ne lui vaudra pas absolution de la part des historiens qui tiennent que la pudeur ordonne de réserver le scalpel aux turpitudes des seuls régimes dits socialistes.


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