@tf1Groupie
« ..jusqu’à dire que l’incroyance est
un extrémisme. »
Ce n’est pas d’incroyance
qu’il s’agit dans le texte qui nous occupe, mais d’anti-croyance, et
aussi de suffisance, avec cette question :
« Comment est-ce encore possible, au 21ème siècle, de
croire en Dieu grâce à des livres dont le niveau scientifique pourrait avoir
été écrit par des enfants du cours élémentaire ? »
Je ne sais pas ce qu’il y a de vrai dans ce que M. P.A.
Teslier écrit de lui-même, mais ce que je sais, en revanche, c’est qu’il y a
des savants infiniment plus réputés que lui qui croient en Dieu, et je
n’imagine pas que ce soit sur la base de
« livres dont le niveau scientifique pourrait avoir
été écrit par des enfants du cours
élémentaire ».
Au
premier rang d’entre eux, je citerai le Pr Antonino Zichichi, catholique
fervent et spécialiste de la physique des particules élémentaires. En 1965, il
dirigeait l’équipe du Centre Européen de Recherche Nucléaire (CERN), à Genève,
qui, la première, a fabriqué un anti-noyau d’hydrogène lourd (antideutéron),
constitué d’un antiproton et d’un antineutron.
Le
Pr Zichichi a été, de 1977 à 1982, président l’Institut National italien de
Physique Nucléaire, et, de 1978 à 1980, président de la Société Européenne de Physique,
démontrant par là que ses confrères ne nourrissaient pas les mêmes primaires
préjugés que notre auteur.
Mais
ce n’est pas la référence Zichichi qui me ramènera dans le giron de l’Eglise. Il
a ses raisons de croire en Dieu, j’ai les miennes d’être agnostique.
C’est
cette disposition d’esprit qui me préserve de l’arrogance de spéculer sur
l’origine de sa foi et d’en attaquer les fondements, tout en me permettant d’éprouver
un respect fasciné pour le somptueux patrimoine architectural, pictural,
sculptural, littéraire et musical, que le christianisme nous a légué au long
des siècles, sans référence à quelque trivial « niveau scientifique »
que ce soit.