Décidément, @Vera Mikhaïlichenko, je vous découvre avec ce 2ème article, aussi intéressant que le premier.
Complètement d’accord avec votre point de vue. Cette opposition exclusive entre besoin d’idéal et besoin de consommation, entre spiritualité et consumérisme est banale sur ces forums, mais tellement binaire qu’elle révèle plutôt une terrible impuissance de la pensée.
« On le croyait révolu ce temps où l’on songeait que l’on ne pouvait pas être athée et vertueux, matérialiste (au sens philosophique) et moral. ». Oui, on le croyait révolu. Quelle erreur !
Je me permets de citer votre dernier § :
« A tous les assoiffés de spiritualité, qu’ils se nourrissent des philosophes, des sages, des poètes et des musiciens ! Qu’ils lisent Omar Khayyam et ses Quatrains ! Nul besoin pour se rassasier d’imam, de curé ou de rabbin. Quant à l’Absolu, oublie-le, il est ton fantasme, et ton cauchemar bientôt si tu y crois. Il est ce qui calmerait ton angoisse devant la vie et la mort, mais tu dois, si tu es fort, accepter de ne jamais être calmé tout à fait. Tel est notre sort. Sois sensible à la délicatesse de toute chose, à sa fragilité, à sa beauté éphémère, et aime. Saisis-toi du mouvement du monde, mais cesse de tout vouloir régenter. Tu n’es pas le maître ici-bas, tu as seulement la chance d’être de passage dans cet écrin merveilleux. Sache dire merci. ».
Qui dit mieux ? 