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Commentaire de Hervé Hum

sur La ponérologie politique : étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques – une psychologie du complot (1/3)


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Hervé Hum Hervé Hum 7 décembre 2015 23:19

@Hervé Hum

Théorie n’est pas le mot qui convient, je parlerai plutôt de principes.

Le principe de relation de causalité.

L’humanité est sous l’emprise du même comportement consistant en l’exploitation des êtres depuis quelques milliers d’années, en fait, depuis le début de l’histoire humaine.

Il est difficile de dire que dès le début, nous avons affaire à des psychopathes. Force est de constater que ce type de comportement fait partie de la nature humaine et donc qu’il s’agit plus d’apprendre à être maître de cette facette de la nature que de chercher à l’extirper.

Or, la seule et unique manière de se rendre maître d’une telle « race » d’êtres, c’est d’avoir toujours un coup d’avance sur elle et non un coup de retard. Et ce qui différencie le coup d’avance ou de retard, c’est la relation de causalité directrice. Autrement dit, ce qui conditionne la politique sociale et économique. Et aujourd’hui, celle-ci consiste en l’exploitation de la très large majorité par une extrême minorité via la propriété sur l’espace commun et le temps de vie de chacun (monnaie).

On ne peut soigner une épidémie en nourrissant les foyers épidémiques qu’est la cupidité consistant en la glorification et la sacralisation de l’appropriation de l’espace commun et de l’exploitation du temps de vie des êtres par quelques uns.

Cela veut bien dire qu’il est vain et le fait d’une dissonance cognitive profonde de prétendre soigner les psychopathes, tout en gardant leur mode de raisonnement pour ce qui concerne la philosophie du système économique et social appelé « néo-libéral » et en fait, du système capitaliste tel quel. De ce point de vue, Adam Smith, Ricardo et consorts, sont de vrai psychopathes affirmés et fiers de l’être. Mais les gens qui se réclament d’eux, sont t-ils tous des psychopathes ou bien beaucoup d’eux des manipulés ?!

Mais en ce temps là, la notion de psychopathologie était absurde, du simple fait que la conscience n’était pas à l’universalité de la condition humaine, mais à la domination de la Terre pour l’exploitation des êtres qui la peuple. La Terre semblait suffisamment vaste pour supporter une humanité dominé par sa nature la plus vindicative et égocentrique.

La différence avec aujourd’hui, est cette prise de conscience que la société ne peut plus être mené pour conquérir une chose qui ne l’est pas ou plus, la capacité de satisfaire ses besoins primaires et accessoires. Ce que dit Pierre JC Allard.

Que s’il n’y a plus de conquête à faire sur son environnement, plus de domination à exercer sur son voisinage, parce que chacun est interdépendant avec son voisinage pour assurer ,d’abord sa propre survie et ensuite son développement. Alors, cela implique obligatoirement que les peuples ne sont plus en concurrences, mais en coopération. Car ils ne sont plus en lutte pour l’appropriation de l’espace commun et du temps de vie des êtres, mais en association pour la production et la création des biens et services.

C’est cette différence qui produit le passage de nature acceptable pour dominer le développement de la société humaine sur la planète (mode capitaliste) à celui d’inacceptable et relève alors d’une grave pathologie, car menaçant l’équilibre social et surtout la survie de l’espèce humaine, comme celle des autres.

Pour le résumer en paraphrasant un proverbe

chasse le naturel par sa conséquence et il revient au galop dans sa cause, mais chasse le naturel par sa cause et il s’enfuira au galop dans sa conséquence.

En attendant, comme le dit Bossuet...

Cela ne change rien à ce que tu écris, simplement de noter que l’évolution de la conscience et de l’environnement social est la raison qui pousse une attitude considérée comme normale et même supérieure sous certaines conditions, à devenir néfaste et anormale quand les conditions changent.

Ici, on se place au niveau de grands cycles du développement de la conscience humaine, c’est à dire, entre une conscience restreinte (sa culture) et une conscience générale (universalité) de la condition humaine. Entre un environnement restreint (son pays) et un environnement global (la planète).

Face à cette globalité, les rivalités d’égos entre les leaders politiques et économiques apparaissent non plus comme salvateur face à l’ennemi, mais comme l’ennemie contre lequel il faut se sauver, puisque précisément, la conséquence première de la globalisation est la fin de l’ennemi extérieur (sauf des extra terrestres !). L’ennemi intérieur est alors identifié comme celui voulant devenir le maître du monde et in extenso, tout groupe voulant s’imposer à tous les autres dans un espace devenu clos où tout le monde dépend de tout le monde. Où donc personne n’est plus propriétaire d’un espace commun et du temps de vie d’autrui, mais responsable du premier et souverain de son propre temps de vie.

Mais quoiqu’on puisse en dire, et qui me voit insister lourdement, on revient systématiquement à la relation première qui conditionne toute l’activité et la pensée humaine. Tant que celle-ci (la relation causale directrice) reste la propriété sur l’espace commun et l’exploitation des êtres autres qu’eux mêmes, toutes les autres relations ne peuvent lui résister longtemps, car nous conservons le moteur et le carburant de celui identifié comme psychopathe, le moyen d’asservissement et d’exploitation d’autrui. C’est mécanique !

Une fois cela posé et admis, alors, ne reste que la responsabilité des uns envers les autres. Car ce système interdit l’asservissement et l’exploitation d’autrui.

Ce dernier pas coûte beaucoup, si j’en juge par exemple avec Pierre JC Allard qui bute sur ce qu’implique la responsabilité en tant que relation de causalité directrice.

 


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