@ l’auteur,
Bravo pour votre article que je viens de lire avec attention et fais mienne l’ensemble de votre démonstration et l’opinion selon laquelle il n’y
a rien à attendre des médias — ils sont aux ordres, vous le savez.
Leur intenter un procès ne me paraît pas de prime abord la voie à
suivre. Mais ce n’est qu’un sentiment.
Je pense comme vous que la route sera longue avant une éventuelle
accession au pouvoir en France.
D’accord aussi sur le fait qu’il y a urgence et qu’il faudrait que l’UPR
soit dans une logique d’être présent au second tour de la présidentielle de
2017. Parce que les casseurs de la République française sont à pied d’œuvre.
La question, c’est comment faire ?
Je précise que je ne suis pas encarté UPR, — c’est un choix — mais je
participe régulièrement à des réunions locales. Et je partage ses thèses.
Contrairement à ce que dit Fergus, qui n’est pourtant pas le premier
venu, l’UPR est bien le seul parti à proposer conjointement la sortie de la
France de l’UE, de l’euro (ce qui est concomitant), de l’OTAN et à proposer un
programme politique sur la base du Conseil National de la Résistance. Seuls le
PRCF et à un degré moindre le MPEP vont dans ce sens.
Les autres, Debout la France et consorts, absolument pas.
Je vais vous faire une confidence. Vous connaissez ce qu’on appelle le
ressenti ?
Eh bien, en ce qui me concerne, je me demande si le problème de l’UPR, ce
n’est pas son président fondateur, tout simplement.
Je m’explique.
François Asselineau est un bon orateur, certes, un assez bon débatteur
également mais pas un tribun. Et il est surtout dépourvu de charisme. Ce n’est
pas un reproche, mais c’est comme ça.
J’ajoute que ses thèses sont argumentées et qu’en conséquence il est
quasiment irréprochable. C’est probablement en partie ici que se situent les
raisons qui font que beaucoup ne sont pas prêts d’aller débattre avec lui.
Mais tout ça ne suffit pas pour espérer conquérir le pouvoir. Loin s’en
faut.
L’ayant contacté et même rencontré, et ayant aussi échangé directement
avec lui, à l’issue d’une de ses conférences, je peux dire que l’impression
qu’il m’a donnée était celle du patron, du chef, avec ses disciples à côté de
lui, le gars un tantinet imbu de sa personne. Le monsieur qui parle et qui aime
bien qu’on l’écoute. Et qui, alors qu’il vient de parler pendant quatre heures
d’affilée, vous coupe très vite lors du débat pour reprendre la
parole alors que vous étiez en train d’argumenter depuis deux minutes trente
seulement. (j’ai un document vidéo qui le prouve).
Comme s’il fallait que ce soit lui qui parle. Et uniquement lui.
Cela me paraît antinomique avec la volonté pourtant sincère, je veux
bien le croire, de créer un large rassemblement des Français.
J’aimerais bien savoir comment se passent les réunions du bureau
national de l’UPR, parce que je crains un fonctionnement quelque peu
autocratique, ou, pour le moins, l’absence de réelle volonté du
patron de vouloir déléguer.
Mais encore une fois, ce n’est que mon ressenti.
Cordialement.
Thierry Saladin